15eme édition du Prix des lecteurs de l'Armitière

Alors que l'Automne cogne à notre porte, le Prix des lecteurs de l'Armitière
revient pour accompagner vos moments de détente et de plaisir...

En partenariat avec le site d'informations locales Grand-Rouen.com, nous vous invitons donc à vous inscrire pour participer à ce bel évènement et serions heureux de vous compter parmi le jury qui, pendant plusieurs mois, se plongera dans la sélection "coup de coeur" pré-établie par les libraires de l'Armitière pendant l'été.

12 Romans français et étrangers choisis sur des critères de diversité, d'intensité afin de vous donner à vivre une belle aventure riche d'émotion, de découvertes d'auteurs, de nouvelles voix.

Dans cette optique, quelques dates à retenir :

-Samedi 28 Septembre, 11h : Top départ des inscriptions au prix.
-Samedi 5 Octobre : Retrait possible de votre premier livre.
-Mercredi 13 Novembre : Date butoir des inscriptions.
-Mardi 14 Janvier ou Jeudi 16 Janvier 2014 : Soirée à choisir pour débats et votes.

Comme les années précédentes, les libraires sont à votre disposition, à votre écoute pour vous guider dans ce voyage vers la littérature, les mots et vous remercient de leur renouveler votre confiance.

22,00

Le peloton Charlie, envoyé en mission « de paix » en Afghanistan, rassemble des soldats issus de tous les horizons : Cederna, un fort en gueule qui rêve d’entrer dans un corps d’élite, Ietri, son jeune « disciple », la blonde et courageuse Zampieri, Mitrano, le souffre-douleur, ou encore Torsu, à la santé fragile. Encadrés par un colonel vulgaire et amant des plaisirs, un capitaine austère et un adjudant qui exerce parallèlement l’activité de gigolo pour arrondir ses fins de mois, ils vont être confrontés au danger, à l’hostilité, à la chaleur, à l’inconfort, à la rébellion du corps humain et au désœuvrement à l’intérieur d’une base avancée qui évoque un bastion fantomatique au milieu du désert. Mais aussi et surtout à eux-mêmes : à leurs craintes, leurs complexes, leurs démons, leur passé, leurs interrogations, qui les rattrapent comme des boomerangs à des milliers de kilomètres de chez eux. Une épidémie de dysenterie les rapproche du lieutenant Alessandro Egitto, médecin de garnison (et personnage principal du roman) qui vient de rempiler afin de fuir une histoire de famille douloureuse, liant ainsi son sort au leur. Enfin, une opération à l’extérieur de la base, qui se transforme en cauchemar, fait voler toutes leurs certitudes en éclats.

Plus qu’un roman de guerre, Le Corps humain est un roman d’apprentissage où le conflit armé apparaît comme un rite d’initiation au monde adulte, et la famille comme une guerre tout aussi redoutable.

Giordano fait preuve ici d’une maîtrise et d’une maturité surprenantes pour un deuxième roman. Décidément doué d’une sensibilité hors du commun, il s’y montre un excellent investigateur de l’âme humaine.

Né en 1982 à Turin, Paolo Giordano est docteur en physique théorique. Il collabore à plusieurs journaux italiens.


23,00

Un homme a disparu. Aux abords de la station scientifique de Japigny, en pleine forêt amazonienne, les équipes de la gendarmerie sont à sa recherche. Le temps presse. Dans ce milieu hostile, la suivie d'un homme seul est une question d'heures. Guidés par des coups réguliers portés sur un arbre, technique de survie enseignée à tout nouvel arrivant, les gendarmes ont la stupeur de découvrir un cadavre. Un cadavre en pleine forêt, dont le légiste ne va ps tarder à découvrir qu'il a les poumons remplis d'eau. Qui a noyé Serge Feuerstein? Pourquoi avoir traîné son corps jusqu'à ce gouffre dissimulé dans les arbres? Et qui a guidé les gendarmes jusque-là? Les orpailleurs dont le chantier clandestin est installé non loin se sont-ils attaqués au chercheur? La découverte énigmatique en Guyane d'une dépouille d'albatros, oiseau des terres australes, a-t-elle un lien avec la mort du naturaliste? Le capitaine Anato et le lieutenant Vacaresse sont confrontés à un faisceau d'éléments contradictoires et une nouvelle tragédie ne va pas tarder à compliquer davantage leurs investigations. Sous le choc de la révélation de l'existence d'un frère inconnu, Anato est plus que jamais déchiré entre les conflits d'ordre personnel et les turbulences d'une enquête qui répand le chaos.


16,00

Soit une famille, parents aimants, fratrie de trois, une fille, deux garçons, grands adolescents, presque adultes, prêts pour le beau départ dans la vie. Le bonheur simple, sans histoire.

Survient le drame : un des fils, promis à une carrière de pilote de chasse dans l’armée, se tue dans un accident de voiture en rejoignant la maison familiale. Après la sidération des premières heures, la douleur submerge tout. Raconté par le menu, jour après jour, année après année, le deuil, ou plutôt la façon de s’en accommoder, nous est restitué avec pudeur et émotion par la soeur, la narratrice.

Chacun réagit comme il peut : la mère, dévastée, le père, muet, le frère et la sœur taraudés par cette question, pourquoi lui et pas nous ? Face à la révolte et à l’impuissance de ceux qui restent, la narratrice oppose un récit tremblant, mais qui, peu à peu, s’apaise et va vers la consolation. Le temps, implacable, fait son travail et rend la douleur moins vive, sans l’effacer, bien sûr, peut-on jamais se remettre de la mort d’un enfant, d’un frère ? Le temps passe et œuvre à cette vie qui, vaille que vaille, continue, avec la naissance des petits-enfants, pour lesquels le disparu devient un nom, une photo, quelques mots.


20,00

À Tribeca, célèbre quartier du sud-ouest de Manhattan, où ont afflué jeunes bourgeois argentés et pseudo-bohèmes, un petit groupe d'hommes se retrouve tous les matins dans un café pour prendre le petit-déjeuner, après avoir déposé leurs enfants à l'école chic du coin.

L'ingénieur du son, américano-asiate, devenu, grâce à son mariage avec une riche WASP, propriétaire de studios d'enregistrement ; le sculpteur, géant taiseux qui vit des subsides de sa femme galeriste branchée ; le journaliste à succès, dont les Mémoires vont se révéler entièrement truquées ; l'auteur dramatique qui n'a écrit qu'une seule vraie pièce ; le marionnettiste qui rêvait de révolutionner son art ; le cuisinier italien en passe de coloniser la ville avec ses restaurants ; le producteur de cinéma qui n'a quasiment rien produit, et même le gangster juif de Brooklyn qui méprise ces goys, mais ne peut s’empêcher de les écouter disserter sur le monde comme il va : ils forment à eux tous (sans oublier leurs épouses, souvent détentrices du vrai pouvoir) une sorte de tribu urbaine fascinante sur laquelle Karl Taro Greenfeld porte le regard du voyeur, sarcastique et amusé.

Cette mini-société, embringuée dans une ronde à la Schnitzler, à qui trompe qui, se disperse au bout d'un an. La fin de l'année scolaire sonne celle des prétendues amitiés et l'éclatement des couples, mais reste pour le lecteur l’irrésistible portrait d’un New York très… new-yorkais.

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Conteur, satiriste, auteur d’un livre remarqué sur l’autisme, Karl Taro Greenfeld, né à Kobe de mère japonaise et de père américain, habite Tribeca, bien entendu, avec sa femme et ses deux filles.

« La sensibilité de Greenfeld aux nuances de l’esprit du temps et ses dons aigus d’observation font de ses personnages des créatures modernes, instantanément reconnaissables, sans les priver pour autant de leur humanité. » Jay Mcinerney, The New York Times Book Review

« Une prose cristalline, formidablement lisible ; un vaste réservoir d’observations incisives ; et un humour caustique qui rappelle celui de Jonathan Franzen mais avec une agréable économie de langage. » San Francisco Chronicle

« Un passionnant premier roman [...] Greenfeld use de son sens critique, de son humour et de ses dons d’observation pour créer un fascinant petit univers. » Publishers Weekly

« Irrésistible [...]. Une histoire de métamorphoses sociales et personnelles surprenante, engageante et remarquablement lucide. » Booklist


18,00

>« Il a l’air d’un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l’argile, rivière Rouge, c’est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s’élancent, à leurs mères qui disent, Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l’ombre sur leurs sièges pliants. Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l’Amérique et s’en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J’ai peur de lui. J’ai l’impression qu’il rit, qu’il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l’enjamber, qu’il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j’ai l’impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l’eau. »