15eme édition du Prix des lecteurs de l'Armitière

Alors que l'Automne cogne à notre porte, le Prix des lecteurs de l'Armitière
revient pour accompagner vos moments de détente et de plaisir...

En partenariat avec le site d'informations locales Grand-Rouen.com, nous vous invitons donc à vous inscrire pour participer à ce bel évènement et serions heureux de vous compter parmi le jury qui, pendant plusieurs mois, se plongera dans la sélection "coup de coeur" pré-établie par les libraires de l'Armitière pendant l'été.

12 Romans français et étrangers choisis sur des critères de diversité, d'intensité afin de vous donner à vivre une belle aventure riche d'émotion, de découvertes d'auteurs, de nouvelles voix.

Dans cette optique, quelques dates à retenir :

-Samedi 28 Septembre, 11h : Top départ des inscriptions au prix.
-Samedi 5 Octobre : Retrait possible de votre premier livre.
-Mercredi 13 Novembre : Date butoir des inscriptions.
-Mardi 14 Janvier ou Jeudi 16 Janvier 2014 : Soirée à choisir pour débats et votes.

Comme les années précédentes, les libraires sont à votre disposition, à votre écoute pour vous guider dans ce voyage vers la littérature, les mots et vous remercient de leur renouveler votre confiance.

"Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l’usine parce que son grand frère entrait à l’université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité."

Aujourd’hui en Chine. Mei, jeune ouvrière de dix-sept ans vit, dort et travaille dans son usine. Elle rêve aussi.
Confrontant un souffle romantique à l’âpre réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui s’éveille à l’amour, à la vie et s’autorise, non sans dommage, une perception de son individualité.


22,50

Psychothérapeute de talent à Montréal, Grace tombe par hasard, alors qu'elle skie pour se changer les idées, sur le corps inanimé d'un homme qui vient de faire une tentative de suicide. Elle n'hésite pas à secourir ce mystérieux inconnu mais réalise très vite que ses sentiments pour lui ne sont pas aussi simples qu'elle veut bien l'admettre. Sortant difficilement d'un divorce douloureux, Grace se sent irrésistiblement attirée par cet homme qui semble cacher tant de choses...
Entre-temps, une de ses patientes, Anne, une adolescente troublée qui vient d'avorter, s'enfuit à New York pour faire du théâtre. Quand elle trouve, quelques années plus tard, une jeune fugueuse enceinte réfugiée dans le hall de son immeuble, Anne ne peut s'empêcher de la recueillir chez elle. Pour le meilleur et pour le pire...
Mitch, thérapeute à la dérive - et ex-mari de Grace -, fuit le bonheur de peur qu'il ne se sauve. Il quitte la femme dont il est amoureux et part en mission dans une communauté en difficulté de la région acrtique. A son retour, une vieille amie lui apprend que Grace a été victime d'un accident de voiture. Immobilisée, cette dernière a besoin d'aide, notamment pour s'occuper de sa petite fille. Peut-on renouer des liens après dix ans d'absence?
"Inside" couvre une décennie, nous promenant de Montréal à New York en passant par Hollywood et le Rwanda. ce roman nous offre une fresque intimiste qui touche par sa justesse et sa sensibilité. A travers ces destinées chaotiques, Alix Ohlin scrute nos identités et les failles sur lesquelles chacun de nous se construit malgré tout, jour après jour, envers et contre tout. Répétitions, échos, variations: qui sommes-nous réellement à l'intérieur?


15,00

Jean-Yves Lacroix raconte comment il a rencontré Guy Debord, une unique fois, dans une cellule de dégrisement, en 1994: or, il se trouve que c'était la veille du suicide de celui-ci.
Hanté par cette conversation, la narrateur cherche à en savoir plus sur cet écrivain mystérieux, qui fait figure de gourou pour certains, de fumiste pour d'autres. Peu à peu, il devient familier de son univers, de ses proches, et se transforme en sorte d'avatar de Guy Debord: soucieux de grand style, mais régulièrement sous le coup de l'alcool - rêvant de révolution mais contraint à devenir un "marchand".
Portrait de Guy Debord, dans sa vie et son oeuvre, ce livre est aussi bien un autoportrait. L'auteur se décrit sans complaisance - avec humour néanmoins -, et fait de cet exercice à la barre, comme l'on dit en danse, un exercice de critique dévastateur: une lecture débordienne de son idole, mais aussi de lui-même. Un jeu de miroir fascinant.


Éditions de L'Olivier

« Ne pas être un père qui dit à son fils : on doit fonctionner. »

Taguchi Hiro refuse de « fonctionner », il refuse aussi de sortir de sa chambre, de se mêler aux autres, y compris les siens. Il a 20 ans, il est ce qu’on appelle au Japon un hikikomori. Telle est sa situation lorsqu’il aperçoit, dans le parc en face de chez lui, un homme qui semble passer ses journées assis sur un banc : il porte un costume, une mallette, et surtout une belle cravate, qu’il relève sur son épaule pour manger le bento, bref cet homme est un employé modèle, un salaryman. On s’en doute, l’apparence est trompeuse. Le salaryman, Ohara Tetsu, a perdu son emploi, mais ne veut pas l’avouer à son entourage.

Taguchi Hiro et Ohara Tetsu finissent par se rencontrer, ils parlent, parlent indéfiniment.

Voilà l’essentiel du roman, ponctué par les récits des deux protagonistes, la disparition d’un ami poète fauché par une voiture, le suicide d’une camarade de classe, la vie de famille, la vie scolaire qui n’existe plus, la vie professionnelle brisée nette, le vide après la mort d’un enfant et l’amour d’une épouse.

La Cravate n'est pas seulement un livre sur le phénomène japonais du hikikomori: plus universellement c'est un roman consacré à la pression sociale, celle qui fait éclater les esprits et les êtres. Mais sans militantisme, sans colère. Juste un roman sombre et léger.

Milena Michiko Flasar est une jeune auteure prometteuse. De mère japonaise et de père autrichien, elle est née en 1980 à St Pölten et vit à Vienne où elle a étudié la littérature comparée ainsi que la philologie germanique et romane. Elle a publié un recueil de trois histoires courtes, Ich bin (en 2008) ainsi qu’un court récit consacré à sa mère, Okaasan – Meine unbekannte Mutter (en 2010) qui lui ont valu plusieurs prix et bourses.


Sabine Wespieser Éditeur

20,00

PIETRA VIVA. Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.

Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.

Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son œuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo.

Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.

Née en 1976, Léonor de Récondo vit à Paris. Violoniste baroque, elle se produit avec de nombreuses formations, et avec L’Yriade, ensemble de musique qu’elle a fondé en 2004. Elle a également enregistré des CD et des DVD. Rêves oubliés (Sabine Wespieser éditeur, janvier 2012), régulièrement réimprimé depuis sa parution, a révélé une romancière exigeante dont la phrase juste et précise conduit le lecteur au plus près de ses émotions.