La guerre est une ruse

Frédéric Paulin

Agullo

  • Conseillé par (La librairie des Halles)
    7 novembre 2018

    Un récit d'espionnage dans l'Algérie des années 90 en pleine guerre civile. Un roman à thèse hyper documenté qui démontre les liens contre nature entre militaires et islamistes.
    Paulin réussit à happer le lecteur face à ce chaos, ce tumulte, cette corruption, ces accointances odieuses entre politiques et combattants, l'exportation du conflit en France et la naissance d'un monstre : le terrorisme islamiste international. Bluffant !!


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    6 octobre 2018

    Un grand roman passionnant et terrible

    Début d’une trilogie, La guerre est une ruse est un roman noir à la James Ellroy, un roman d’espionnage à la John Le Carré, extrêmement documenté avec une vraie trame romanesque et des personnages qui vivent tous dans l’urgence de la grande histoire. Un peu comme si nous étions à la section Algérie du Bureau des légendes, ce texte nous entraîne dans le tumulte et le chaos algérien des années 90. De cette histoire complexe, de cet incroyable jeu de dupe dont on ne sait jamais tout à lait qui manipule qui, on ressort abasourdi. C’est un grand roman passionnant et terrible.


  • Conseillé par (Librairie L'Armitière)
    28 septembre 2018

    Chronique d'une décénnie noire

    1992-1995
    Dans les pas d'un agent français de la DGSE, une plongée dans la guerre civile Algérienne dont la ligne de front s'étend d'Alger à Paris.
    Un récit à hauteur d'Hommes sur un pan méconnu de notre histoire contemporaine qui nous éclaire sur le monde d'aujourd'hui.
    Dans la lignée d'un DOA ou d'un Don Winslow; Frédéric Paulin signe, avec ce premier tome d'une trilogie annoncé, un grand roman d'espionnage et de géopolitque qui fera date.
    Glaçant et Passionnant.


  • Conseillé par (Librairie Obliques)
    24 août 2018

    Nid de serpents

    S'il est un moment historique peu connu, ce sont bien les années 90 en Algérie. Plongé dans une tourmente politique qui deviendra meurtrière, le pays, à cette époque, disparaît des radars médiatiques européens, occupés à compter les casques bleus envoyés dans une Yougoslavie déchirée. Il faudra l'attentat de la gare RER St Michel pour que la France commence à se demander ce qu'est ce mystérieux GIA, Groupe islamique armé, qui s'en prend à ses citoyens.

    Avec ce livre, Frédéric Paulin remet les pendules à l'heure et promis, après la lecture de ce thriller d'espionnage, vous aurez tout compris sur les enjeux de ces années charnières.
    A la fois extrêmement documenté et d'une narration très fluide, Paulin réussit à imbriquer des intrigues à suspens tout en expliquant de manière limpide ce qui se tramait dans les cabinets noirs sur chaque rive de la Méditerranée.
    C'est un roman explosif, haletant, puissant, qui n'hésite pas à prendre parti et asséner que l'horreur terroriste que l'Europe connaît dans les années 2010 ne vient pas de nulle part.


  • Conseillé par
    10 octobre 2018

    Voilà un roman comme je les aime. Totalement ancré dans une époque historique dure et violente et dans laquelle il est parfois difficile de déterminer qui sont les bons et les méchants si tant est que l'on puisse être aussi manichéen. Les bons infiltrent les méchants et vice-versa, chacun ensuite doit donner des gages de confiance en faisant preuve de violence.

    Je ne cache pas un certain bémol venant du fait d'un nombre incalculable d'intervenants, des noms difficiles à retenir, tant dans les personnages fictifs que réels, qui m'a perturbé au moins au début du livre. Puis, le pli pris, je me suis fait happer par cette histoire. Frédéric Paulin est pointilleux, méticuleux et son roman fourmille de détails, d'événements, d'informations qui peuvent submerger le lecteur tout en permettant de se plonger totalement dans la période. Sans doute un peu long parfois, ce roman se lit néanmoins avec avidité et les personnages fictifs, Tedj Benlazar en tête ajoutent une dimension romanesque, un suspense quasi insoutenable, puisqu'on s'attache à eux et que l'on veut savoir si et comment ils se sortiront de ce nid de serpents.

    Pfff, je suis encore tout étourdi de ma lecture passionnante et étourdissante. Frédéric Paulin sait où nous mener et même si l'on connaît l'histoire des relations franco-algériennes à cette époque, ce que provoqueront les islamistes dans ces deux pays, il parvient à jouer avec nos nerfs. Sûrement bien documenté, il met en scène des personnages réels qui ont pu jouer des rôles obscurs, qui ont eu des relations douteuses. Tout cela passe par les yeux de ses créations et dans l'appellation de "roman" qui permet de s'évader un peu de la vérité, mais on sent qu'il maîtrise son sujet et que rien n'est dit ni mis dans la bouche d'un personnage par hasard.

    Magistral, ambitieux, un polar ou roman noir d'espionnage à ne pas rater qui commence pourtant paisiblement, mais ça ne durera pas :

    "Depuis la mosquée Émir-Abdelkader encore en chantier, le muezzin appelle au dhuhr, la prière de midi. Constantine s'apaise sous le soleil, les rues se vident, c'est comme si la ville reprenait son souffle. Là-bas, le Français est assis à la terrasse du petit café face à l'université Mentouri. Comme d'habitude. Il sirote un lekhchef, comme d'habitude." (p.9)


  • Conseillé par
    13 septembre 2018

    Algérie

    Merci, Monsieur Paulin, vous avez réussi à m’intéresser à l’histoire sombre de l’Algérie après l’indépendance.

    Je n’y connaissais rien, et ne souhaitais pas faire de différence entre le GIA et le FIS. J’ignorais même les noms de certains dirigeants du pays. (Ah, mon inculture crasse….).

    Mais vous, vous avez réussi à me passionner pour ce pays.

    Grâce à Benlazar j’ai suivi avec attention et découvert avec effroi les compromissions permettant les massacres de la population algérienne.

    J’étais triste du destin de Bellevue, et exaspéré par ses remplaçants.

    J’ai hâte de savoir ce que va faire Gh’zala : restera-t-elle en France, ou son désir d’Algérie sera-t-il el plus fort ?

    Et que va-t-il advenir de Fadoul que Bellevue n’a jamais épousé ?

    Et le méchant aux lunettes à monture doré parviendra-t-il à se hisser dans la hiérarchie ?

    Même si je ne connais pas la géographie de la ville d’Alger, je me suis sentie comme à la maison dans ses rues, j’ai eu peur dans la Casbah, j’ai senti le désert.

    J’ai aimé le personnage de Benlazar, ses failles, ses compromissions mais aussi ses indignations.

    Vite, la suite !

    L’image que je retiendrai :

    Celle des dates des tueries et du nombres de morts égrenés comme un chapelet.

    https://alexmotamots.fr/la-guerre-est-une-ruse-frederic-paulin/


  • Conseillé par
    9 septembre 2018

    L'espionnage à la française

    Les romans d’espionnage à la française se font rares. Raison suffisante pour qu’on ait envie d’y regarder de près quand il en arrive un. Si, en prime, l’auteur défriche un sujet méconnu, l’intérêt redouble. Et s’il développe une théorie renversante, alors on se sent prêt à le suivre au bout du monde. Frédéric Paulin ne nous entraîne pas aussi loin, juste au Maghreb. Mais l’argument de « La guerre est une ruse », dixième titre de sa bibliographie très éclectique, suffit à ferrer tout lecteur un peu curieux.

    Le livre nous ramène à une période récente, tragique, où Français et Algériens vont comprendre que leurs histoires respectives restent plus imbriquées que jamais. A l’aube des années 90, les généraux d’Alger viennent d’annuler les élections générales et répriment les islamistes qui les ont gagnées. Sur place, un agent des services français de renseignement, toléré par ses homologues locaux, découvre le jeu trouble auquel ceux-ci se livrent. Répression en façade, infiltration en sous-main.

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