Le Merle Moqueur ..

http://www.lemerlemoqueur.fr/

20,50
Conseillé par (Le Merle Moqueur)
26 août 2022

Bien vaigniez !

La réécriture du mythe de Jeanne d'Arc couplée d'un jeu de langues littéraire étourdissantes plonge le lecteur dans un état semi-mystique Les références Pulps sont omniprésentes, les personnages machiavélique et la fin incroyablement inattendue! Une lecture Légendaire !

Le Legs De Mrs. Wilcox

Edward Morgan Forster

Bruit du temps

11,00
Conseillé par (Le Merle Moqueur)
12 août 2022

Pour les adeptes de Downton Abbey !

Avec ses airs de saga familiale, ce roman est aussi le délicieux portrait d'une société anglaise du début du siècle, qui voit s'affronter deux mondes, celui d'une bourgeoisie ambitieuse tournée vers l'avenir, et celui d'une aristocratie sur le déclin. Avec en ligne de mire, un conflit autour de l'acquisition de la charmante propriété d'Howard's end !
Comme dans "Maurice", du même auteur, les adeptes de Downton Abbey devraient se régaler, car Foster avec son humanisme d'une impressionnante modernité, reste l'un des meilleurs portraitistes de la haute société britannique !

Conseillé par (Le Merle Moqueur)
23 juin 2022

«Le nom de la rose » français

Laurent Binet nous donne son troisième livre (2eme roman puisque son premier était sur la candidature de Hollande). Et il faut vous dire qu'il s'est lancé dans un important sujet en nous dévoilant une fiction sur la mort de Roland Barthes.

En construisant son roman comme un grand voyage porté par deux narrateurs grammaticalement opposés, un vieux flic ayant connue la guerre d’Algérie et plutôt nostalgique de De Gaulle face à un jeune timide prof d'université au cheveux long plutôt de gauche, Binet nous refait un «Le nom de la rose » français ou l'action est situé dans les années 70.

Les deux narrateurs vont se lancer dans la recherche d'une 7eme fonction, fonction permettant de convaincre immédiatement tout spectateur. Pour ne pas vous perdre dans l’argot philosophique, l'écrivain nous livre une vulgarisation de la sémiologie ainsi que la pensée de Roland Barthes très bien incorporé dans le texte. On croise sans cesse les dernier grands philosophe français (et certains ont grincer des dents en lisant leur « personnages »).

Éditions de L'Olivier

25,00
Conseillé par (Le Merle Moqueur)
15 juin 2022

Cette épopée d'un groupe de rock fictif, entre les galères des premiers concerts, la poursuite toujours renouvelée d'une réussite qui s'éloigne à chaque pas jusqu'à un bref moment de célébrité.
Faisant la somme romanesque d'un moment charnière de la culture pop, entre le bouillonnement pop du swinging London et l'émergence volcanique de la contre-culture aux USA, l'épais roman de David Mitchell se lit avec aisance, servi par une écriture maîtrisée et une science éprouvée de la narration. Entre les pages circulent les ombres des Beatles, de Brian Jones, David Bowie, Francis Bacon, Janis Joplin ou encore Leonard Cohen, autant de musiciens et d'artistes qui croiseront la route de Dean, le bassiste mal dans sa peau, Elf, la pianiste de bonne famille, Griff le batteur placide ou encore Jasper de Zoet, guitariste virtuose hanté par le spectre d'un mystérieux séjour en psychiatrie...
Plus qu'une énumération de caméos de star ou qu'un roman sur le rock, Utopia Avenue pose des personnages complexes et attachants, dont les différences marquées et les parcours en dents de scie entre excès, moments de grâce, trahisons et succès inespérés permettent de saisir la multiplicité de l'expérience humaine.
C'est là que ce roman rejoint l'oeuvre atypique de l'écrivain, qui s'est attaché à relier chacun de ses livres, de genres très variés, entre eux par les retours de thématiques et de personnages. Les lecteurs assidus verront en Jasper le descendant de Jacob, héros d'un précédent roman dont les événements vont influencer la vie du guitariste à 300 ans d'écart. Pour les autres, nul besoin d'anti-sèche, chaque texte de l'écrivain se suffisant à lui-même.
Comme toujours avec David Mitchell, c'est incontournable !

Conseillé par (Le Merle Moqueur)
5 mai 2022

Écrit à l'âge de 57 ans, la demeure éternelle est le premier roman de son auteur, un respectable prolétaire du fin fond du Tennessee que les critiques et journalistes auront d'ailleurs du mal à considérer comme un écrivain sérieux.
Le temps leur donnera tort puisqu'outre-Atlantique William Gay est dorénavant considéré comme une voix importante de la littérature "southern gothic", ce genre littéraire des états du sud des USA, sombre et teinté de magie noire.
L'histoire ici est d'une simplicité biblique : durant les années de la Grande Dépression, dans une région rurale reculée, un gouffre profond et obscur s'ouvre avec fracas sur les terres du vieil Hovington. Quelques temps plus tard, un dénommé Hardin, apparu comme par magie, tient le lucratif commerce local d'alcool de contrebande. Brutal et calculateur, Hardin ne négocie jamais pour obtenir ce qu'il veut, il le prend par la violence ou par la traîtrise. C'est ainsi qu'il a spolié Hovington, faible et malade, de sa maison, et ainsi qu'il s'est débarassé de Nathan Winer, son voisin sec comme la justice qui ne tolérait pas qu'on fabrique du whisky sur ses terres. Le corps de Winer fut jeté dans le mystérieux trou comme s'il s'agissait d'une justice divine.
Dix ans plus tard, la suprématie de Hardin sur la région est incontestée, et le fils de Winer travaille pour lui sans se douter de ce qui est arrivé à son père. Petit à petit, les événements concordent à rapprocher les deux hommes d'une confrontation meurtrière.
Il n'y a pas plus à dévoiler sur l'intrigue de ce roman de formation. Il faut découvrir ce texte car l'écriture de Wiliiam Gay est d'une virtuosité qui se goûte au moins une fois. C'est en effet le genre de premier roman qui donnera des complexes à tous les écrivains en herbe tant la description de ces forêts, ces journées chaudes et paresseuses, cette violence quasi-religieuse contenue dans le regard des personnages est flamboyante et splendide. On y retrouve une spiritualité typique des plus grands auteurs américains.
A lire absolument !