- EAN13
- 9782917790250
- ISBN
- 978-2-917790-25-0
- Éditeur
- Baie des anges
- Date de publication
- 21/02/2011
- Collection
- Collection d'aqui et d'aià (volume 1)
- Nombre de pages
- 88
- Dimensions
- 20 x 14 x 0,7 cm
- Poids
- 180 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Code dewey
- 843
Pascalinou
De Christian Maria
Traduit par Jean-Philippe Fighiera
Baie des anges
Collection d'aqui et d'aià
Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
Offres
-
Vendu par Librairie Lune et l'Autre9.50
Extrait :
Midi ! Le canon tonna depuis la colline du château ; l'estomac que Monsieur B hébergeait depuis sa naissance lui rappela avec virulence qu'il était vide. Il sentit qu'il devait impérativement se nourrir, sous peine de tomber d'inanition sur le trottoir de l'avenue des Diables Bleus. Le son du canon, qui aurait fait perdre l'appétit à un réfugié libanais ou bosniaque, déclenchait chez cet homme, natif de la cité niçoise, un réflexe à la Pavlov : un réflexe de chien qui, au son convenu, se conditionne pour manger.
Il songea qu'il arriverait bientôt chez Pascal, qu'il achèterait des merda de can et qu'il se hâterait de rentrer chez lui pour les cuisiner avec de la tomate, de l'ail et un peu de basilic.
L'avenue qui s'étirait face à lui, passé le pont du chemin de fer, semblait danser dans un halo blanchâtre. Il fit un pas de côté, de peur que l'université de Saint-Jean-d'Angély ne lui tombe sur la tête et ne l'aplatisse au sol comme une socca. Il voyait la chaussée se dilater et se contracter comme un gigantesque œsophage qui engloutissait le flux des automobiles, des cyclomoteurs et des étudiants de première année de médecine qui quittaient hâtivement l'amphithéâtre pour se précipiter vers les cours complémentaires.
Midi ! Le canon tonna depuis la colline du château ; l'estomac que Monsieur B hébergeait depuis sa naissance lui rappela avec virulence qu'il était vide. Il sentit qu'il devait impérativement se nourrir, sous peine de tomber d'inanition sur le trottoir de l'avenue des Diables Bleus. Le son du canon, qui aurait fait perdre l'appétit à un réfugié libanais ou bosniaque, déclenchait chez cet homme, natif de la cité niçoise, un réflexe à la Pavlov : un réflexe de chien qui, au son convenu, se conditionne pour manger.
Il songea qu'il arriverait bientôt chez Pascal, qu'il achèterait des merda de can et qu'il se hâterait de rentrer chez lui pour les cuisiner avec de la tomate, de l'ail et un peu de basilic.
L'avenue qui s'étirait face à lui, passé le pont du chemin de fer, semblait danser dans un halo blanchâtre. Il fit un pas de côté, de peur que l'université de Saint-Jean-d'Angély ne lui tombe sur la tête et ne l'aplatisse au sol comme une socca. Il voyait la chaussée se dilater et se contracter comme un gigantesque œsophage qui engloutissait le flux des automobiles, des cyclomoteurs et des étudiants de première année de médecine qui quittaient hâtivement l'amphithéâtre pour se précipiter vers les cours complémentaires.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
Il était une fois dans les États de Savoie, La félonie des Grimaldi, RomanChristian MariaEntreprendre8,90
-
Il était une fois dans les États de Savoie, Le mystère de la pyramide, RomanChristian MariaEntreprendre8,90
-
Il était une fois dans les États de Savoie, 7, Le testament de Canavesio, RomanChristian MariaEntreprendre8,90