- EAN13
- 9782753527003
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 25/01/2013
- Collection
- Spectaculaire | Cinéma
- Langue
- français
Le générique de film
De la lettre à la figure
Laurence Moinereau
Presses universitaires de Rennes
Spectaculaire | Cinéma
Autre version disponible
Objet composite, situé aux marges du film et destiné à transmettre au
spectateur une série d'informations concernant sa fabrication, le générique
peut sembler ne présenter qu'un intérêt secondaire à qui se donne pour tâche
d'étudier le fonctionnement du septième art. Pourtant, sa marginalité même,
qui le délie des contraintes du récit et l'arrache en partie à l'emprise de la
fiction, son caractère hybride, fondé sur la rencontre entre écrit et image,
en font un lieu de production de formes singulières, susceptibles à leur tour
de déterminer un mode singulier de circulation du sens. C'est ce régime
plastique et sémantique spécifique qu'on s'est attaché ici à décrire, en
faisant appel à la notion de « figure », qui renvoie, via l'usage qu'en font,
respectivement, J.-F. Lyotard et G. Didi-Huberman, aux relations privilégiées
nouées chez Freud entre l'image et la pensée inconsciente, en particulier dans
la rhétorique du rêve. L'ambition de ce livre est donc double : il se propose
à la fois de mettre en valeur l'inventivité propre au générique au sein de
l'œuvre filmique, et d'évaluer dans ce cadre, à partir d'un travail précis de
relecture et de définition, la pertinence du concept de figure dans l'étude
des ressorts de la production du sens et de l'émotion au cinéma.
spectateur une série d'informations concernant sa fabrication, le générique
peut sembler ne présenter qu'un intérêt secondaire à qui se donne pour tâche
d'étudier le fonctionnement du septième art. Pourtant, sa marginalité même,
qui le délie des contraintes du récit et l'arrache en partie à l'emprise de la
fiction, son caractère hybride, fondé sur la rencontre entre écrit et image,
en font un lieu de production de formes singulières, susceptibles à leur tour
de déterminer un mode singulier de circulation du sens. C'est ce régime
plastique et sémantique spécifique qu'on s'est attaché ici à décrire, en
faisant appel à la notion de « figure », qui renvoie, via l'usage qu'en font,
respectivement, J.-F. Lyotard et G. Didi-Huberman, aux relations privilégiées
nouées chez Freud entre l'image et la pensée inconsciente, en particulier dans
la rhétorique du rêve. L'ambition de ce livre est donc double : il se propose
à la fois de mettre en valeur l'inventivité propre au générique au sein de
l'œuvre filmique, et d'évaluer dans ce cadre, à partir d'un travail précis de
relecture et de définition, la pertinence du concept de figure dans l'étude
des ressorts de la production du sens et de l'émotion au cinéma.
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