- EAN13
- 9782728314744
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 12/01/2021
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
L'expérience du déclassement social. France-Italie, XVIe-premier XIXe siècle
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
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À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il
est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans
une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes
de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de
sources. En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment
révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français
et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre
hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas
immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou
fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de
redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner
d’opportunités de reclassement. Les études ici réunies ont été guidées par un
questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de
déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement,
déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs
historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de
mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait
d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement
social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en
s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ;
interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des
frontières sociales.
est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans
une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes
de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de
sources. En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment
révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français
et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre
hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas
immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou
fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de
redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner
d’opportunités de reclassement. Les études ici réunies ont été guidées par un
questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de
déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement,
déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs
historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de
mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait
d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement
social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en
s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ;
interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des
frontières sociales.
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