« Les Parisiens », Une obsession française
EAN13
9782374252629
Éditeur
Rue de l'échiquier
Date de publication
Collection
Diagonales
Langue
français
Langue d'origine
français

« Les Parisiens »

Une obsession française

Rue de l'échiquier

Diagonales

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Égoïstes et méprisants, riches et sans-gêne : « les Parisiens », ou supposés
tels, cristallisent une obsession française. Au temps du coronavirus, « les
Parisiens » ont ainsi été accusés de propager l’épidémie et d’imposer au reste
du pays des règles sanitaires qu’ils ne respectent pas. Mais qui sont ces «
Parisiens » qui monopolisent l’attention ? Parle-t-on des « habitants de Paris
» ou des « habitants de l’Île-de-France » ? La confusion est significative. La
conurbation francilienne et ses 12 millions d’habitants n’a aucun équivalent
en France ni en Europe. Sa population est la première à subir les conséquences
de l’hyperdensité, dont les prix élevés de l’immobilier et la galère des
transports ne sont que les plus tangibles. Sondage après sondage, une majorité
de Franciliens affirment qu’ils partiraient ailleurs s’ils le pouvaient. Pour
le dire simplement, il y a trop de monde en région parisienne. Pendant ce
temps, des villes moyennes se dévitalisent, des petites villes perdent des
habitants, des villages se transforment en dortoirs. Malgré ces constats,
l’État continue de piloter le « Grand Paris », destiné, selon les éléments de
langage bien rodés, à renforcer « l’attractivité » de la « métropole-monde ».
Le rééquilibrage du pays et l’amélioration de la qualité de vie en Île-de-
France étaient déjà indispensables avant 2020. Alors que la crise sanitaire a
mis en lumière le mal-être des « Parisiens », la réorganisation territoriale
est devenue impérieuse. Elle ne repose pas seulement sur le télétravail des
cadres, mais sur des choix publics en faveur de villes et de villages qui ne
demandent que cela. Journaliste indépendant, Olivier Razemon travaille
notamment pour Le Monde. Au cours de ses déplacements, en France comme
ailleurs, il observe l’histoire et la géographie des lieux, ainsi que
l’évolution de la société, des modes de vie, et des manières de se déplacer,
qu’il chronique sur son blog « L’interconnexion n’est plus assurée »
(transports.blog.lemonde.fr). Aux éditions Rue de l’échiquier, il a notamment
publié Comment la France a tué ses villes (2016) et Le Pouvoir de la pédale
(2014).
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