Le retour des temps barbares
EAN13
9782246835998
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français

Le retour des temps barbares

Grasset

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Le 24 février 2022, la planète a basculé dans un conflit d’amplitude mondiale.
Deux conceptions de gouvernance, deux types de valeurs, deux manières de
concevoir les relations internationales s’y affrontent. Toutes proportions
gardées, ce temps ressemble à ce qu’était le monde avant que n’éclate la
catastrophe de 1939-1945, qui opposa des nations libres à un régime
totalitaire.

Pourquoi cette sidération au moment de l’invasion de l’Ukraine par la Russie,
et cette indignation quand les exactions des envahisseurs ont été connues,
alors que cette séquence était non seulement prévisible, mais même annoncée,
pour qui avait prêté attention à la nature du pouvoir installé en Russie
depuis un quart de siècle  ?

Tel est le questionnement de ce bref et lumineux essai, qui analyse les étapes
successives de cette chronique d’une guerre annoncée, dénonce la cécité
volontaire, la candeur mercantile et l’aveuglement complice des Occidentaux
-singulièrement la France- et se projette dans l’avenir afin d’aiguiser la
vigilance et de réarmer les esprits face aux menaces d’un autre grand conflit
à venir.

Un régime qui opprime son peuple est une menace pour son étranger proche  :
telle est la tragique leçon que l’Europe centrale et orientale a apprise dans
le sang au long du siècle dernier.   Ce n’est pas l’extension du domaine de
l’OTAN qui fait peur au dictateur russe, ce sont les contre-modèles qui
pourraient donner de mauvaises idées à ses concitoyens sous le boisseau  : la
«  révolution des roses  » de 2003 à Tbilissi, la «  révolution orange  » de
2004 à Kiev, les manifestations de Maïdan en 2014, les protestations massives
à Minsk contre le trucage de la présidentielle biélorusse de 2020.
Une hantise similaire anime les dirigeants communistes chinois qui voient dans
la démocratie taïwanaise leur pire ennemi  :   il est clair que Pékin fera
tout pour détruire ce contre-modèle. Nous avons, par cynisme et Realpolitik
(notre logique d’Etat classique préfère s’arranger de l’ordre -fut-il
dictatorial- existant que d’avoir à affronter les désordres à venir), mais
aussi parce que la menace islamiste a diverti notre attention de l’évolution
des anciens blocs communistes, été dupes du monde post-soviétique  : tâchons
au moins de ne pas l’être du monde post-maoïste  !

«  Le vent d’Est l’emportera sur le vent d’Ouest  » prédisait le Grand
Timonier  : il ne tient qu’à l’Ouest que cette prédiction ne se réalise pas…
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