La police contre la rue
EAN13
9782246828143
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français

La police contre la rue

Grasset

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En France, le maintien de l’ordre, autrement dit la manière dont la police
gère les manifestations, connaît depuis les années 2010 une série de crises
sans précédent. Loi Travail, Gilets jaunes, finale de la Ligue des champions,
réforme des retraites… Dans toutes ces occasions, les façons de faire des
forces de l’ordre ont été mises à l’index par de nombreux observateurs.
Matraquages, nasses, charges successives, policiers moto-portés, grenades,
lanceurs de balles de défense - les désormais fameux LBD. Ces pratiques, les
uns les jugent brutales, attentatoires aux droits fondamentaux, les autres
inévitables pour faire face aux «  casseurs  ».  Mais à quelle conception du
maintien de l’ordre renvoient-elles  ? Y a-t-il une spécificité de notre
histoire française  ? Même dans les situations les plus tendues, n’y a-t-il
pas d’autres approches ? Et comment fait-on dans les autres «  démocraties  »
?

Pour répondre à ces questions, ce livre revisite l’histoire du maintien de
l’ordre et de ses conceptions depuis les années 1960, en France (viticulteurs
fusils à la mains  ; mai 68, incendie du Parlement de Bretagne par les marins
pêcheurs), mais aussi chez nos voisins britanniques et allemands. Et il le
fait en confrontant les points de vue. D’un côté un gendarme, un CRS, un
ancien Préfet de police de Paris (Michel Delpuech), un grand flic anglais, une
officier de police et professeure dans une université de police allemande. De
l‘autre, un grand dirigeant syndical (Bernard Thibault), un ancien responsable
de service d’ordre d’extrême-gauche, un ancien député écologiste et le récent
Défenseur des Droits. Et puis trois chercheurs en science politique,
spécialistes des mouvements sociaux et des groupes radicaux, ou de
l’organisation policière.

Cette mise en perspective permet d’éclairer la crise actuelle du maintien de
l’ordre à la française et de n’esquiver aucun débat. Ailleurs, l’idée de «
désescalade  » porte à rechercher des solutions d’apaisement. La France,
persuadée de l’excellence de sa doctrine, saura-t-elle sortir d’une mécanique
de l’affrontement  ?
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