Les désenchantés, Blondin, Déon, Laurent, Nimier
EAN13
9782213664637
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français

Les désenchantés

Blondin, Déon, Laurent, Nimier

Fayard

Indisponible

Autre version disponible

Fin 1952, un jeune critique des Temps modernes, Bernard Frank, qualifie trois
jeunes romanciers - Nimier, Laurent et Blondin - de "Hussards". Ils sont
accusés d’être les porte-parole des écrivains bannis par le CNE à la
Libération et de servir les intérêts de la vieille littérature bourgeoise
défendue par les "Grognards". Contre la caporalisation de la littérature et la
théorie de l’engagement, contre le roman réduit au document, contre Sartre et
l’existentialisme, ces jeunes écrivains - tous de sensibilité droitière,
parfois anciens de la jeunesse d’Action française - prônent un retour au
romanesque qu’ils souhaitent dépris de tout propos militant et de toute
prétention didactique. Proches de la revue et des éditions de La Table Ronde,
ils participent au renouveau de la presse culturelle (Opera, Carrefour, La
Parisienne, Arts) et inventent un intellectuel indifférent aux hiérarchies,
s’occupant aussi bien de littérature que de cinéma, d’actualité que de sport.
Au milieu des années 50 on leur adjoint Michel Déon et, à la manière des
mousquetaires de Dumas, les trois Hussards deviennent quatre. Leur
désinvolture et leur insolence les font incarner, pour la presse de gauche, la
nouvelle droite littéraire. En fait, ils expriment un mal de vivre élégant,
celui d’une génération à qui la guerre a volé sa jeunesse, et qui peut prendre
aussi bien les allures d’une dolce vita que du désenchantement le plus
profond. A la fin des années 50, ces jeunes héros accusent la fatigue d’une
existence qui n’était pas de tout repos. Et la mort de Nimier, en septembre
1962, marque la fin symbolique de l’aventure.
S'identifier pour envoyer des commentaires.