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    3 janvier 2017

    19e siècle, mémoire, écriture

    La guerre de 14 fait rage. Mais du salon Verdurin, aucun n’est sur le front. Certains travaillent dans des bureaux, le narrateur lui-même est en maison de santé.

    Il compare le comportement des nations à celui des individus : la logique qui les conduit est tout intérieur, et perpétuellement refondue par la passion comme celle de gens affrontés dans une querelle amoureuse ou domestique.

    M. de Charlus est accusé d’être allemand, étant germanophile.

    La guerre fait des dégâts : l’église de Combray a été détruite par les Français et les Anglais car elle abritait un observatoire allemand.

    M. de Charlus se fait torturer physiquement dans la maison de passes de Jupien. Françoise se fait torturer psychologiquement pas le maître d’hôtel qui lui fait peur.

    Des pavés inégaux et un bruit de roues de train tire le narrateur de son découragement et lui rendent la confiance dans l’écriture.

    Manuel du parfait écrivain, ou quels écueils éviter pour faire un bon livre (contrairement à Sainte-Beuve, encore lui….)

    Le hasard existe-t-il ? Il semblerait que non.

    Le narrateur prend conscience, lors d’une matinée chez les Guermantes que tout le monde a vieilli, y compris lui-même, qui se considère toujours comme un jeune homme.

    Révélation : Mme Verdurin a épousé en troisième noce le prince de Guermantes. Les bras m’en tombent !

    Morel est devenu un témoin moral (si, si….)

    Malgré sa maladie, ou plutôt grâce à elle, le narrateur peut enfin commencer son Grand Œuvre et placer ses personnages dans le Temps, malgré le peu de place qu’ils ont occupés dans l’espace.

    Quelques citations :

    « Les jambes, les bras sont pleins de souvenirs engourdis. »

    « Ce qui est étonnant, dit-il, c’est que ce public qui ne juge ainsi des hommes et des choses de la guerre que par les journaux est persuadé qu’il juge par lui-même. »

    « Les cathédrales doivent être adorées jusqu’au jour où, pour les préserver, il faudrait renier les vérités qu’elles enseignent. »

    « Le salut empressé et humble du baron proclamait ce qu’a de périssable l’amour des grandeurs de la terre et tout l’orgueil humain. »

    « Car les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus. »

    « Un être qui n’apparaissait, par une de ses identités entre le présent et le passé, il pouvait se trouver dans le seul milieu ou il pût vivre, jouir de l’essence des choses, c’est à dire en dehors du temps. »

    « L’impuissance que nous avons à nous réaliser dans la jouissance matérielle. Et repensant à cette joie extrasensorielle….. »

    « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie, par conséquent, réellement vécue, c’est la littérature. »

    « Je m’étais rendu compte que seule la perception grossière et erronée place tout dans l’objet, quand tout est dans l’esprit. »

    « Mon livre, grâce auquel je leur fournirai le moyen de lire en eux-mêmes. »

    http://alexmotamots.fr/?p=2420