Samouraïs, guerriers et esthètes, [catalogue de l'exposition
EAN13
9782859230920
ISBN
978-2-85923-092-0
Éditeur
Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
Date de publication
Nombre de pages
192
Dimensions
27 x 4,3 cm
Poids
900 g
Langue
français

Samouraïs, guerriers et esthètes

[catalogue de l'exposition

Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

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Des samouraïs, on retient souvent l'image qu’en ont fixée les films de sabre
et les récits légendaires: des guerriers au courage et à la morale
exemplaires, fidèles à leur devoir jusqu’à une mort qu’ils méprisent. Du 10e
siècle, époque de leur émergence, à leur disparition à la fin du 19e siècle,
les samouraïs, chevaleresques chevaliers du Japon, auraient ainsi été des
figures immuables perpétuant un même code d’honneur immémorial, le bushidô.

La réalité historique est, bien entendu, très différente de cette image
simpliste, forgée en grande partie au moment du nationalisme militariste du
début du 20e siècle et alimentée par certaines fascinations occidentales. Au
fil des siècles, le guerrier a vu son armement et sa manière de combattre
profondément évoluer, bien sûr, mais aussi son rôle social et sa culture. Le
cavalier des débuts, qui suivait la "Voie de l’arc et des flèches" et que la
cour impériale utilisait tout en réprouvant sa grossièreté, est devenu un être
raffiné, urbain, pratiquant les armes comme un art et les arts comme une
recherche de distinction.

L’exposition Samouraïs, guerriers et esthètes et ce catalogue sont fondés sur
une collection privée promise en don à la Bibliothèque nationale et
universitaire. Ils sont l’occasion de découvrir plus précisément cette culture
des samouraïs, à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur
est propre: la garde de sabre ou tsuba. Cet objet est une particularité du
sabre japonais car, contrairement aux armes occidentales, son montage sur la
lame du sabre était amovible et le propriétaire pouvait donc le remplacer au
gré de ses besoins. Il est donc devenu, à partir du 15e siècle, un objet de
décoration et, dans l’Occident qui, après 1853, découvrit le Japon d’Edo, un
objet de collection au même titre que les estampes ou les céramiques.

Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture d’un samouraï
qu’on découvre épris de théâtre autant que d’affaires militaires, observateur
de la nature et de la société qui l’entourent. Prouesse de métallurgie à
l’inventivité sans pareille, multipliant les références à l’histoire, à la
littérature, aux religions, aux arts, le tsuba est une "véritable encyclopédie
du Japon".
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