- EAN13
- 9782382840757
- Éditeur
- EDITIONS DES EQUATEURS
- Date de publication
- 16/03/2022
- Collection
- Documents
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Autre version disponible
-
Papier - Équateurs 20,00
Avec l’enracinement de l’état d’urgence, la République a endossé les
caractéristiques d’un régime sécuritaire entravant les droits légitimes de
chacun dans une proportion que la France n’avait jamais connue, ni en temps de
paix ni même en temps de crise. Loin du gouvernement modéré de Montesquieu,
l’État a jeté un pont entre la culture de la peur et l’exercice du pouvoir.
Notre démocratie est incontestablement en danger si elle laisse la peur
dominer l’espace public : un tel sentiment pervertit les perceptions humaines,
annihile tout discernement éclairé et asservit les esprits. Parallèlement, la
mondialisation a rebattu les cartes du Vieux Monde ; elle oblige à penser à
travers des phénomènes de masse. La société se délite sous le joug des
revendications de l’individu qui aspire à être le seul maître de son destin.
La fragilité du pacte social témoigne de son inadaptation à la réalité. Il
faut donc le renégocier. Et réfléchir de toute urgence à ce qui pousse le
citoyen à maintenir son destin uni à celui du corps social. Plutôt que de
coller des rustines sur un système qui se meurt, n’est-il pas temps de
remettre la Constitution – seule garante d’un idéal politique – au cœur de
notre démocratie ?
caractéristiques d’un régime sécuritaire entravant les droits légitimes de
chacun dans une proportion que la France n’avait jamais connue, ni en temps de
paix ni même en temps de crise. Loin du gouvernement modéré de Montesquieu,
l’État a jeté un pont entre la culture de la peur et l’exercice du pouvoir.
Notre démocratie est incontestablement en danger si elle laisse la peur
dominer l’espace public : un tel sentiment pervertit les perceptions humaines,
annihile tout discernement éclairé et asservit les esprits. Parallèlement, la
mondialisation a rebattu les cartes du Vieux Monde ; elle oblige à penser à
travers des phénomènes de masse. La société se délite sous le joug des
revendications de l’individu qui aspire à être le seul maître de son destin.
La fragilité du pacte social témoigne de son inadaptation à la réalité. Il
faut donc le renégocier. Et réfléchir de toute urgence à ce qui pousse le
citoyen à maintenir son destin uni à celui du corps social. Plutôt que de
coller des rustines sur un système qui se meurt, n’est-il pas temps de
remettre la Constitution – seule garante d’un idéal politique – au cœur de
notre démocratie ?
S'identifier pour envoyer des commentaires.