Alors qu’il est sur le point de s’éteindre, dans le monastère qui l’a abrité durant de nombreuses années, aux côtés de sa dernière œuvre, aussi belle et énigmatique qu’inquiétante, un célèbre sculpteur italien revoit sa vie passée…
Au cœur de cette vie aux rebondissements des plus romanesques : une amitié. Mimo, le sculpteur, et Viola, fille d’une riche famille de Pietra d’Alba, n’auraient sans doute jamais dû se rencontrer, mais le hasard d’une réparation de toiture les aura liés, tout au long de ce XXe siècle que l’on traverse à leurs côtés. Entre histoire de l’Italie, marquée notamment par le fascisme, ode à la création et à l’art, histoire d’amour/amitié et quête de liberté, Veiller sur elle est un roman foisonnant aux personnages inoubliables. Un homme que l’on ne parvient jamais à saisir totalement, qui conservera toujours une part de mystère ; et une femme, véritable héroïne, vive et insaisissable, intelligente et droite !
Passé ou avenir ?
Roman historique ou dystopique ? Un peu les deux sans doute, tant le sujet abordé par ce roman prouve que rien n’est jamais acquis, surtout en ce qui concerne le droit des femmes à disposer de leur corps…
Un récit à la première personne, d’abord, pour dire l’enfermement, la douleur, et l’incompréhension d’une femme incarcérée car victime d’une fauche couche. Une victime devenue coupable… Mais une femme qui garde en elle force et courage, et qui décide de lutter en transmettant un récit, transmis de génération en génération, dont elle est la dépositaire. Le récit de la lutte pour la dépénalisation de l’avortement…
Un texte puissant, fort, qui porte loin les voix de ses personnages. Hommage... ou mise en garde ?
Passion chevaux - l'envers du décor
Depuis son enfance, Sonia est passionnée par les chevaux, rêvant d’intégrer le milieu des courses hippiques. Trop grande pour devenir jockey, elle occupera finalement le poste de lad ; accompagnant, soignant, nourrissant et entraînant les chevaux de course. Loin d’un récit aveuglé par la passion, Cavaler seule est un texte violent, brut et cru, qui raconte l’envers d’un décor où tout paraît net, propre, et où l’argent coule à flot, mais qui est en réalité d’une violence inouïe envers les animaux comme envers les hommes et les femmes qui y travaillent.
Récit tiré d’une histoire vraie, le texte se compose de courts chapitres, comme des instantanés de la vie de Sonia, une femme déterminée, qui encaisse les coups et se relève plus forte encore, et qui vouera sa vie aux chevaux.
Ottavia est italienne, fille d'un grand cuisinier. Adolescente, elle se lance à son tour dans la cuisine, au grand dam de sa mère qui imaginait un tout autre avenir pour sa fille. Lorsqu’Ottavia tombe amoureuse du commis de son père, Cassio, un jeune homme ambitieux, une relation assez dévorante s'installe. Mais l'amour est-il forcément accompagné de cris et de doutes ? Ottavia n'a jamais connu que ça, mais la rencontre avec Clem bouleverse son monde. Même si la relation ne donne rien, cela est tout de même une sorte d'électrochoc pour la jeune femme.
Lorsque nous la rencontrons au début du roman, elle a 38 ans et est mère de 3 enfants, qu'elle a eus avec Bensh, un universitaire qui se dévoue à sa famille pour qu'Ottavia puisse tenir son restaurant et travailler comme elle l'entend. Mais la réapparition de Clem bouleverse à nouveau l'Italienne, qui se questionne alors sur la liberté, les choix de vie, les enfants et le travail...
Texte aux questionnements universels, Sauvage bouillonne, tant par le tempérament de son héroïne que par les multiples références (artistiques, littéraires, culinaires…).
"Sortir au jour" raconte ce qui nous lie...
Quel plaisir de retrouver l’humour, la verve et le sens de la formule d’Amandine Dhée ! L’autrice de "La femme brouillon", ou encore "À mains nues", nous régale une nouvelle fois en questionnant cette fois la mort et la perte. Des questions d’enfants au métier de thanatopractrice, la mort est plus qu’une perte, c’est aussi ce qui nous lie...