Marc M.

Conseillé par (Perche en Lettres)
6 mars 2014

La force par les mots

"Recueil de trois nouvelles écrites par un auteur malade, usé par les épreuves. Elles furent écrites en un seul hiver dans un hospice parisien accueillant les sans ressources. En ces circonstances, dernier sursaut d’énergie au milieu d’une déchéance qui pourrait apparaître comme l’échec de toute une vie, cette composition est un magnifique chant du cygne, émouvant, celui d’un homme qui se refuse à voir la réalité être réduite à la brutalité évidente de l’immédiat". Oscar Brénifier, Le Quotidien de Paris

Cyprian Kamil Norwid, auteur polonais, on le compare à Baudelaire. il est né en 1821 en Pologne et décédé en 1883 à Paris. Il a passé la majeure partie de sa vie en France. Inconnu de son vivant, il vécu dans la plus grande pauvreté. Homme aux talents multiples, il fut peintre, sculpteur, écrivain.

Oublié par ses pairs, ses textes furent découverts à la fin du 19ème siècle, après sa mort. Depuis son oeuvre littéraire a trouvé la place qu'elle méritait. Poète du siècle, écrivain universel, il fait parti des plus grands des lettres européennes.

" À lire Norwid, on redécouvre que les mots peuvent avoir un poids, un souffle, une vie propre." Oscar Brénifier, Le Quotidien de Paris, 27 février 1995.

Presses universitaires de France

19,50
Conseillé par (Perche en Lettres)
24 février 2014

Du pur Michel Polac !

Qui ne se souvient pas des émissions de Michel Polac.

Au minimum animées, très souvent mouvementées. Pas de langue de bois, juste une liberté de penser, avec spontanéité et sincérité.

Dans ce livre, on retrouve tout l'esprit de Michel Polac. On le découvre lecteur curieux, infatigable, et exigeant.

Il nous a fait découvrir Jean Rhys. "Beau à en pleurer"; Tomas Transformer, poète suédois, "Poésie compte goutte et rare"; Yi Munyol, "le pont entre Orient et Occident";...

Par ce livre, se dessine le contour d'une bibliothèque idéale.

Un indispensable à tout amoureux des Lettres !

Conseillé par (Perche en Lettres)
15 février 2014

Quand le talent d'un photographe sublime l'Histoire.

MEMOIRE DE VERRE, MEMOIRE DE GUERRE 14-18
de Patrick Bard & Marie-Berthe Ferrer
Editions de La Martinière

Un livre exceptionnel, tant par son contenu que par sa forme.
...
A Préaux du Perche, petit village de 574 habitants, au cœur du Perche,
Enchâssés dans les vitraux de l’église, 18 portraits de poilus.
Qui sont ils ? sont ils revenus de la guerre ? Que fut leur destin ? Les deux auteurs ont réalisé une longue enquête, pour narrer l'histoire de ces soldats percherons.

Patrick Bard, photographe reconnu, a saisi avec talent ces 18 portraits-vitraux.

Un patrimoine à découvrir, une trace unique de cette guerre. Merci aux deux auteurs d'avoir donné vie à ces soldats.

La qualité du sujet se retrouve dans la qualité du livre : très belle impression, couleurs respectées, beau papier.

Un ouvrage à découvrir !

Un drame comique

Denoël

24,00
Conseillé par (Perche en Lettres)
10 février 2014

BD ou ouvrage de psychanalyse ?

BD ou ouvrage de psychanalyse ? La question mérite d'être posée.

Avec humour et lucidité, l'auteur, tel un inquisiteur, décrit une relation mère fille. La maman, intello, mélomane, actrice, ne sait quoi faire de son enfant. Depuis l'age de sept ans, elle ne la touche plus. Pourtant sa fille est là, elle bouleverse sa vie.

Roman graphique, aussi attirant qu'original, c'est un texte profond, et un beau travail d'artiste.

Ce n'est pas une lecture des plus faciles, mais la qualité de l'oeuvre, tant sur la forme que sur le fond, mérite cet effort.

22,00
Conseillé par (Perche en Lettres)
6 février 2014

Tragédie et gachis

Tout le monde a oublié Dahmer, un serial killers des années 90.

17 meurtres, des actes de cannibalisme, de viol.

L'auteur, Derf Backderf, ne peut pas l'oublier. Il l'a côtoyé dans sa jeunesse. Ils ont été copains de lycée.

Dans cette BD sobre, parfois clinique, il raconte cette jeunesse, cette amitié avec ce copain, enfant solitaire et étrange.

L'auteur s'interroge : comment ne pas avoir vu le futur de son camarade ? Comment ne pas avoir entendu ses appels ?

Avec un graphisme en noir et blanc, on plonge dans une déviance psychiatrique, où flotte un sentiment de gâchis.

Malgré l'horreur des faits, un album loin de tout voyeurisme, qui reste en mémoire et qui pose de bonnes questions.