Betty D.

Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
20 février 2017

Voix poétique enchanteresse

L'exil perçu comme un souffle de liberté mais aussi comme un fardeau, une ambiguïté dans la construction de l'identité. Partagée entre les joies et les tourments, expérimentant la blessure d'appartenir à deux pays sans y être pleinement, la narratrice évoque avec majesté, parfois avec rudesse et douleur l'Iran et la France, deux terres d'amour et d'abandon, la beauté des langues et leur silence, parfois leur désertion.
Une pépite littéraire de cette rentrée hivernale.

Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
20 février 2017

Echanges fraternels et solidarité

Roman vivant pour évoquer la rencontre entre deux femmes et le parcours éblouissant et lumineux de la voisine de la narratrice Jenny Plocki, jeune dame alerte de 92 ans ayant survécu aux pires tragédies du 20e siècle, amoureuse des mots, de la connaissance et de la langue française. C'est le roman d'une vie engagée, d'un combat perpétuel contre les injustices fait d'abnégation et de lumière. À lire et à entendre cette voix inestimable et infatigable on se sent épris de fraternité et d'amitié.

Lettre à Marion du Faoüet

Sabine Wespieser Éditeur

12,00
Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
20 février 2017

Déambulation littéraire

D'une écriture sobre et douce qui révèle une fois de plus son style élégant, Michèle Lesbre nous invite à découvrir Marion du Faouët, jeune brigande bretonne du 18e siècle libre et vagabonde. Courte forme épistolaire pour évoquer aussi un cheminement intérieur et intime d'une époque à l'autre, une réflexion sur un monde contemporain devenu fou où la pauvreté perdure dans le rejet et l'ignorance, où le partage n'est plus de mise, où les grands voleurs restent impunis tandis que la démocratie périclite.
Une déambulation littéraire à savourer.

8,30
Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
27 janvier 2017

Au-delà de l'imaginable

Kinderzimmer désigne la chambre des enfants dans les camps de concentration et d'extermination nazis. Un mouroir où naissent les enfants des déportées. Avec exactitude, avec une exigence linguistique rare, Valentine Goby poursuit son beau travail d'écriture sur les corps féminins, dans la douleur et la tragédie de l'enfantement, dans la solitude des corps meurtris et défaits au sein de la machine infernale à tuer. Ce roman est digne de figurer aux côtés des textes de Robert Antelme ou d'Imre Kertesz. Lisez-le sans désespérance ni appréhension. Une nouvelle voix de romancière s'élève et vous transporte au-delà de l'imaginable et c'en est douloureusement et effroyablement beau.

Flammarion

20,00
Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
23 novembre 2016

Lucidités

Entre raillerie et drôlerie, Yasmina Reza offre une tragi-comédie autour de la solitude et du vieillissement. Usant du genre romanesque qui pourrait être aussi très théâtral, elle convie aux petits riens existentiels, aux phrases anodines devenues assassines qui trop appuyées tournent parfois au drame. On pense forcément à Nathalie Sarraute. De cette situation tragi-comique le lecteur grince un peu des dents, rit beaucoup tant le cocasse et l'absurde sont mêlés.