Marcia A.

20,00
Conseillé par (Fontaine Kléber)
4 septembre 2019

Plongée en plein délire.

Joana et Jorge forment un couple lisboète des plus classiques mais, sous le verni de la bienséance, on devine un train de vie minuté par la jeune femme ; personnalité totalitaire face à l'indolence de son mari. Dans cet univers paramétré, la naissance de leur premier enfant, Francisco, s'annonçait comme la consécration d'une existence menée avec méthode mais l'organisation n'est pas à l'abri de l'insoutenable. Publié en 2013 et véritable succès au Portugal, les Eaux de Joana est un huit clos hospitalier où la raison s'abandonne en un délire macabre et loin de souhaiter amadouer ses futurs lecteurs par un sentimentalisme exacerbé, Valério Romão décrit l'humain à ses deux extrêmes d'appréhension du monde : l'hyper-rationalisation d'un corps médical corseté par une logique de rendement et l'ultra-sensibilité d'un être en pleine psychose.
Ni jugement ni sentence, l'auteur n'épargne néanmoins personne et nous renvoie à ces arrangements de conscience, mensonges et autres fabulations qui nourrissent nos récits personnels.

10,00
Conseillé par (Fontaine Kléber)
22 mai 2019

L'enfant de Paris

Les éditions Cambourakis ont un goût certain pour l'exhumation de textes oubliés. Cette fois-ci, c'est l'auteur belge André Baillon qui revient aux mains du public avec l’œuvre éponyme Zonzon Pépette, publié initialement en 1923.
Farceuse, délurée et dégourdie, Zonzon Pépette est la titi parisienne par excellence. Amenée par son "p'tit homme" de l'autre côté de la Manche, elle mène pourtant son monde à la baguette. De fille de Paris à fille de Londres, entre bagout et bagarres, l'écrivain livre ici une chronique sociale réaliste qui, sous ces abords de farce, brille par son style truculent.

Feuillets d'usine

Table Ronde

18,00
Conseillé par (Fontaine Kléber)
18 janvier 2019

A la ligne

Après une période de chômage, Joseph Ponthus "embauche" dans une conserverie de poisson et un abattoir breton. Entre crevettes, merlans et abats, c'est de la nécessité d'écrire que se déploie ce soliloque du quotidien prolétaire.
Sans interruptions, les vers s'enchaînent dans un flot qui raconte l'aliénation, l'usine et l'amour de la littérature.