Chaque Livre E.

23,00
Conseillé par
22 août 2018

Derrière un texte très vivant, bouillonnant parfois, où se mêle l’agitation politique et celle des personnages, Abubakar Adam Ibrahim nous propose une histoire d’amour interdite dans le Nigeria contemporain. Difficile à suivre au début avec ces protagonistes aux multiples prénoms et quelques surnoms ainsi que par trop de vocabulaire « en arabe dans le texte » !
Je n’ai pas été emballée par ce voyage en Afrique, l’ambiance générale ne m’a pas touchée et pourtant la construction du roman en multiples petites histoires est bienvenue.
Ce premier roman qui a reçu le plus prestigieux prix de littérature nigériane en 2016 reste un inhabituel vent de fraîcheur venu d’Afrique !

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22 août 2018

L’effort du cycliste vu par un ancien cycliste professionnel reconverti à la philosophie. Alors on oublie tous les poncifs et on prend la roue du vélosophe Olivier Haralambon. Ça va mouliner !
Cet essai se lit comme un roman, la tête dans le guidon. L’auteur a écrasé les pédales au plus au niveau et écrit admirablement bien ! On s’extasie sur ses descriptions de l’esthétique de l’effort et ses analyses sociologiques et philosophiques de la discipline !
Un livre pas assez connu qui donne envie de lire et de pédaler. Ou de jeter un œil sur le Tour de France.

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22 août 2018

Avec finesse et humour Guy Boley cogne entre autres sur la morale chrétienne, sourit des pathétiques spectacles paroissiaux, fait l’apologie des majorettes et rend surtout un hommage vibrant à son père artisan, boxeur et amoureux des mots.
Guy Boley signe là un roman sensible et s’inscrit en digne héritier de son père, un artiste de la langue. Percutant.

Naissance et mort de la fée du foyer

La Martinière

20,90
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22 août 2018

Si vous aimez les OVNI littéraires, « La Massaia » en est un. Paola Masino a voulu aborder la condition de la femme en Italie avant la Seconde Guerre mondiale sous Mussolini. Ce roman déroutant fut donc censuré puisqu’il raconte la vie d’une femme confinée au rôle de maîtresse de maison, la si particulière et riche Massaia. La version présentée est proche de l’originale.
Les thèmes du livre sont quelque peu décalés aujourd’hui : règles de courtoisie, de civilité et de bonnes manières.
Il est aussi question d’émancipation de la femme, de domestiques, de valets et d’employés de maison.
La construction du roman est particulière, incluant divers genres et formes littéraires comme le journal intime, les notes, les rêves, l’écriture théâtrale... J’imagine qu’à sa première publication en 1945 ce roman italien devait être une pépite littéraire. Il l’est certainement aujourd’hui car l’écriture est très soignée et ce personnage « La Massaia » est très marquant et ne laisse pas indifférent.
Tout comme l’ensemble du roman d’ailleurs. Il s’adresse à mon avis aux lecteurs exigeants.

Conseillé par
22 août 2018

Ce livre m’a immédiatement évoqué le formidable «Liberta» de Dan Franck, il pourrait en être un beau complément.
C’est de l’histoire de l’art parfaitement documentée. On flirte avec l’essai et la biographie, romancés.
Francoise Cloarec dresse un tableau enthousiasmant de ces vies d’artistes au temps de la Belle Époque. Elle dessine aussi une histoire d’amour et de transgression, en dehors de la norme sociale de l’époque, alors que la guerre de 14 fait rage, qu’elle n’épargne personne, alors aussi que la sexualité féminine est bridée par l’éducation.
Il y a les artistes exilés aussi, et ceux que l’on a plaisir à recroiser comme Francis et Gabriële Picabia. « Gabriële» dont la vie folle est racontée magistralement par Anne et Claire Berest aux Éditions Stock.
Le style est simple, clair, non imagé, le texte est écrit au présent. Cette quasi-biographie de Marie Laurencin, qui est au cœur de ce livre, est écrite sans lyrisme, mais avec des phrases concises, des mots précis et justes. L’hommage est fort instructif et se lit d’une traite.