Les 5 terres, cycle 1, Angleon
Les 5 terres T07
"L'Heure du cadeau"
7
Illustrations de Jérôme Lereculey
De Lewelyn
Autres contributions de Didier Poli
Delcourt
On continue toujours aussi enthousiastes avec ce début du second cycle !
Les 5 Terres, tome 7, cycle 2 : "L'heure du cadeau" vient de paraître et c'est toujours un vrai plaisir de lecture que nous offre le collectif (composé de 7 auteurs-illustrateurs-coloriste-lettreur) à l'origine de cette superbe série d'Heroïc-Fantasy animalière anthropomorphe (qui n'est pourtant pas ma tasse de thé habituellement mais j'ai succombé dès le 1er tome...)
Le nouveau cycle -cycle 2- qui s'ouvre avec cet album change de décor puisque nous nous trouvons désormais dans le royaume de Lys et dans la ville de Alysandra, royaume des singes et société matriarcale.
De nombreux personnages, des péripéties, de l'action et des retournements de situation multiples comme d'habitude constituent le socle de ce nouvel album. Les auteur.e.s nous tiennent en haleine sans nous perdre du tout tout en renouvelant les intrigues par rapport au 1er cycle.
La série est tout simplement l'une des meilleures parues ces derniers temps, avec un rythme de parution soutenu annoncé dès le départ et tout à fait respecté. On n'attend donc pas des années la suite d'un hypothétique tome suivant à venir et c'est évidemment un plus énorme pour cette série.
La magnificence du dessin, la qualité du scénario et les personnages fouillés en font un incontournable de tout amateur de BD !
Attention cependant, la violence y est aussi l'une des composantes (scènes de combats) et la série s'adresse avant tout à des ados et aux adultes.
Une saga familiale et historique romanesque !
Je vous ai parlé du dernier tome de "Largo Winch" il y a quelques jours, série que je découvrais (enfin, pas trop tôt !) avec beaucoup de plaisir d'ailleurs, mais j'ai oublié de vous dire deux mots sur le 1er tome de la trilogie "La fortune des Winczlav" paru en mars cette année, des sieurs Jean Van Hamme (le père de la série "Largo Winch") à la plume et Philippe Berthet au dessin.
Superbe travail scénaristique et illustratif que cette saga historique et familiale qui remonte le temps jusqu'en 1848 (on appelle ça un "préquel") et nous fait découvrir les aïeux de Largo : on démarre avec le personnage de Vanko Winczlav, médecin engagé auprès des résistants dans les Balkans et plus précisément au Montenegro, contre l'affreux type au pouvoir alors et qui va devoir fuir l'Europe pour échapper à la mort. (Déjà à l"epoque des migrants migraient pas par plaisir d'aller voir ailleurs si le ciel était plus bleu mais juste pour rester en vie).
Qui étaient les ancêtres de Largo ? D'où venaient-ils ? Comment ont-ils constitué leur fortune? Qu'ont-ils dû supporter ? On découvre tout cela et bien d'autres choses encore...
Une bd super agréable à lire au scénario riche et plein de rebondissements, un excellent moment de lecture à offrir à tous.tes les amoureux.ses de la belle BD franco-belge et que l"on peut tout à fait apprécier sans connaître la série "Largo Winch" !
Un "one shot" exceptionnel, un personnage extrêmement attachant
Gros coup de ❤ pour PULP de Ed Brubaker au scénario, Sean Phillips au dessin et Jacob Phillips à la couleur
Quel scénario génial que celui-ci !
New York 1939 : le narrateur est un vieux scénariste qui écrit des histoires de western dans un "pulp"; alors qu'il apporte son nouveau scénario, il se voit annoncer une baisse drastique de sa rémunération (calculée aux nombres de mots rendus) car, lui annonce le rédac chef, la concurrence est rude...
Sorti amer du journal, il va assister à une scène d'harcèlement dans le métro (et pas sur une femme, l'histoire se situe en 1939, ne l'oublions pas), va intervenir et finit par se retrouver à l'hôpital... Il s'en sort indemne, mais encore plus déprimé, il se met à cogiter fort car la baisse de revenus lui impose de trouver une solution pour payer son loyer.
Parallèlement à ce qu'il nous raconte sur son présent, Max Winter (nom crépusculaire bien choisi !) se remémore son passé quand il était un jeune rancher en 1892 avec son frère et leur associé, avant que leur ferme ne devienne l'objet de convoitise d'un gros propriétaire de bétail...
Les conséquences de sa baisse de revenus, la découverte de problèmes de santé de plus en plus graves et les souvenirs de sa vie passée vont s'entremêler et amener Max à prendre une décision radicale !
Un "one shot" exceptionnel, un personnage extrêmement attachant, une description du monde de l'édition newyorkaise impitoyable, une histoire ancrée dans la grande Histoire, avec des retournements de situation et un dessin superbe. Le choix de la différenciation de traitement de la couleur pour situer le présent et le passé est judicieux. Une pépite noire d'un duo remarquable qui n'en est pas à sa 1ère ! Pour Ados-adultes .
Un très beau personnage féminin !
Alors que j'avais tout juste entamé la lecture de ce roman, je pressentais que les 490 pages qui suivraient les 52 lues seraient à la hauteur de mes espérances et ça a été le cas !
Le sujet est pourtant extrêmement ténu : les aspirations d'une adolescente, Eleanor, devenue orpheline, et la réalisation de celles-ci, sachant que ce qu'elle veut construire est un foyer heureux tout en vivant de son art. Pas d'aventures au bout du monde ni de multiples partenaires incroyables, non, rien de tout cela. Joyce Maynard arrive à nous captiver en racontant l'histoire très simple d'une femme qui est tout autant mère de famille, qu' épouse amoureuse et artiste. Mais la vie peut-elle n'être qu' un long fleuve tranquille ?
Les personnages qui composent cette famille américaine atypique par bien des aspects vont chacun à leur manière changer la donne et faire exploser ce cadre idyllique qui, à bien y regarder, ne l'a jamais été tout à fait. Il faudra des années et beaucoup de recul à Eleanor pour qu'elle s'en aperçoive et que les conflits en elle s'apaisent.
Eleanor est un très beau personnage romanesque. La vie ne lui fait pas de cadeau à commencer par les parents qu'elle a vu s'attribuer par Dame Nature.
Ses espoirs, son courage pour éviter que sa famille ne sombre, son abnégation en font une femme forte et faible à la fois, pleine d'une fragilité intérieure.
Le style fluide de Joyce Maynard est extrêmement agréable et on veut suivre jusqu'au bout Eleanor. Beaucoup de joie mais aussi de tristesse dans cette histoire qui m'a bien remuée.
L' auteure brosse un portrait de la "Middle class" américaine, avec ses rituels, son hypocrisie, sa bien-pensance de façade et c'est aussi ce qui rend ce roman aussi bon.
A lire aussi de la même auteure : "Long week-end" et "Les filles de l'ouragan"
Robin, on t'aime !
Qui dit Nottingham dit Robin des Bois; or Robin des Bois est un héros aussi populaire que Zorro; il traverse le temps et les générations, relecture après relecture, livresque ou filmique. Facile donc d'appâter le chaland avec un tel titre (en tout cas avec moi, ça a marché !). Mais cette bd est-elle à la hauteur du personnage mythique ?
Cette nouvelle interprétation est, oui, tout à fait réussie; elle nous propose un shérif de Nottingham se déguisant -comme son camarade californien au masque noir- pour détrousser l'argent aux zaffreux tout en continuant sa petite vie pépère par ailleurs (enfin, pépère, c'est vite dit...)
Mais n'oublierions-nous pas les personnages dits secondaires ? Citons Marianne tout d'abord qui, de secondaire, n'a rien du tout ; sacrée fille, elle manie l'arc comme personne et va se rebeller car elle en a vraiment marre de voir les paysans affamés à cause des taxes...
Les autres personnages sont tout aussi intéressants et leur rôle dans le récit est bien amené.
L'illustration très chouette donne la part belle aux scènes de combat. Découpage, mouvement, gros plans créent un rythme dynamique avec une belle mise en couleurs.
A offrir à tous les fans de Moyen-Âge et d'histoires trépidantes (ados-adultes). Et en plus, le second tome sort en janvier !!!