Lady K "http://antredeslivres.blogspot.com"

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Que dire, que dire ?
Et bien tout simplement que je suis mordue de lecture, je ne peux tout simplement pas m'en passer ... J'adore la lecture depuis toute petite ! C'est un vrai moment de détente.
Depuis quelques temps je tiens un blog qui fait part de mes lectures et ressentis à ceux qui me liront ... j'aime partager les impressions sur nos lectures ! Alors n'hésitez pas, je vous répondrais !

20 avril 2019

À mettre entre toutes les mains

Quelle rencontre ! En ouvrant Comme un roman, je ne m’attendais pas à une expérience pareille. Pour être tout à fait honnête, je ne m’attendais à rien de particulier, sauf peut-être de l’ennui. Que nenni ! Je ressors de ce livre ravie de ce que j’y ai lu, voire même grandie.

Daniel Pennac ne se permet aucune leçon moralisatrice, il n’assène aucune vérité indiscutable. Au contraire, en prenant appui sur son vécu et en partageant avec nous ses questionnements, il nous pousse, nous, simples lecteurs, à une véritable introspection. Tout y passe : pourquoi lisons-nous, que recherche-t-on, comment en est-on venu à cet amour des livres… et surtout – point central de l’ouvrage – comment le partager et le transmettre à nos enfants.

Car c’est bien là que le bât blesse. L’auteur tente de dédramatiser voire de déconstruire le dogme du « il FAUT lire », qui en bloque plus d’un… Cette injonction de la société met trop de pression, voire braque complètement de jeunes lecteurs. Pour éviter d’atteindre ce point de rupture, Daniel Pennac nous enjoint à avoir plus d’indulgence tout en accordant plus de libertés aux lecteurs que nous sommes, mais aussi et surtout à ceux en devenir… Ce sont les fameux « droits imprescriptibles du lecteur » auxquels on ne peut qu’adhérer.

En conclusion,Comme un roman est un essai qui nous pousse à réfléchir à nos habitudes de lecture et à la façon dont on veut transmettre cette passion. Un livre très enrichissant.

5,95
16 avril 2019

Enrichissant

La collection « Petites histoires de la Mythologie » fait peau neuve ! En effet, Nathan réédite ces petits romans en leur offrant une jolie couverture à rabats et de nouvelles illustrations… L’occasion parfaite pour le lecteur de découvrir ou de redécouvrir ces récits mythologiques.

Après dix ans de siège, Troie est tombée. Ce qui permet à Ulysse et ses compatriotes de rentrer chez eux : cap sur Ithaque. Malheureusement, ils se perdent en route et atterrissent sur une île aussi déserte que mystérieuse. Ils auraient pu – et auraient dû – repartir sitôt réapprovisionnés en eau et en nourriture. Mais c’était sans compter les rêves de grandeur d’Ulysse qui se voit déjà en train de raconter son exploration, auréolé de gloire. Il monte donc une petite expédition et se met à arpenter les côtes jusqu’à ce qu’il tombe sur un hôte… de taille. Rien de moins qu’un cyclope !

Même si cet épisode de l’Odyssée est l’un des plus connus, je ne me lasse pas de le (re)découvrir. D’autant plus sous la plume d’Hélène Montardre qui a un vrai don de conteuse. Elle montre bien l’intelligence et la ruse du célèbre navigateur, mais aussi et surtout qu’il a provoqué lui-même son malheur – et celui de son équipage – de par sa fierté mal placée et son arrogance. En somme, quand on se penche sur son cas, Ulysse est un héros qui n’a pas grand-chose d’héroïque…

En conclusion, encore une fois Hélène Montardre nous emmène explorer les mythes de la Grèce Antique. Avec talent, elle fait revivre ce héros de la mythologie grecque, sans toutefois en cacher les défauts…

6,80
16 avril 2019

Une fin un peu trop rapide

Marcus appréhende toujours le moment où Fulgur, son père, entre dans l’arène pour y livrer combat. Ça a beau être un excellent gladiateur, le garçon ne peut s’empêcher de craindre le pire. Un mauvais coup est si vite arrivé… La main du destin lui donne malheureusement raison. En effet, Fulgur revient à moitié mort de son dernier combat. Un combat si singulier que le gladiateur prend peur. C’est ce qui le décide, une fois remis de ses blessures, à enfin révéler le secret de ses origines à son fils.

Lorsque les agressions se multiplient, plus aucun doute n’est permis : c’est bien la vie de Marcus qui est en péril. Toutefois, au lieu d’obéir et de rester à l’abri du danger, le garçon enquête et cherche à en savoir plus sur ses ennemis… quitte à foncer tête baissée dans la gueule du loup.

Ce roman se passe à une époque intéressante et dans un milieu qui intrigue par sa singularité. En effet, le monde des gladiateurs est fascinant. Ces combattants frôlent la mort à chaque instant et pourtant ils ne reculent jamais, faisant preuve de courage jusque dans la mort. Leurs motivations sont diverses et variées. Que ce soit par soif de sang, rêve de liberté ou goût du risque, les champions entrent dans l’arène avec le même but : en ressortir vainqueur. Malheureusement cet univers fait de sable et de sang reste assez secondaire.

Je m’attendais à lire des combats haletants et héroïques… mais au final il y en a très peu. Il s’agit surtout de manigances et d’attaques assez lâches. Si ce n’était que ça, j’aurais pu m’en accommoder car, après tout, Marcus avec sa patte folle n’a rien d’un gladiateur.

Non, le vrai problème de ce récit, c’est que le dénouement arrive comme un cheveu sur la soupe. Ah, ça, il est impossible d’anticiper la fin, puisqu’elle sort de nulle part ! Du coup, on a l’impression que les 150 pages précédentes ne servaient qu’à montrer que Marcus est un bon et gentil garçon. Toute l’excitation qui entourait l’enquête de l’adolescent retombe d’un seul coup et c’est bien dommage !

En conclusion, une fin un peu trop facile et détachée du reste. Cela donne malheureusement une impression de « tout ça pour ça » alors que le récit est plaisant à lire et entraînant.

11 avril 2019

J'adore !

Les accidents domestiques, ça arrive. Miss Arundell en est bien consciente. Mais lorsqu’elle chute dans les escaliers et qu’on accuse la balle du chien, elle n’y croit pas. C’est pourquoi elle se décide à contacter Hercule Poirot. Cependant, sa lettre ne parvient à son destinataire que des semaines plus tard. La pauvre malheureuse est morte entre temps d’une maladie du foie. Tout du moins, c’est la version officielle à laquelle le célèbre détective ne croit pas une seule seconde. Pour lui, la première tentative a échoué mais n’a pas découragé l’assassin qui a récidivé… et a réussi. Ainsi, Emily Arundell aurait été tuée de sang froid et il entend bien le prouver !

Hercule Poirot se met donc à enquêter discrètement avec ordre et méthode. La vieille dame était assise sur une montagne d’or et la perspective d’en hériter a pu pousser le meurtrier à agir. Mais les suspects sont nombreux. Épaulé par Hastings – bien qu’il ne soit pas d’une très grande aide – le Belge interroge l’entourage de la victime et analyse tous les mobiles possibles. Loin de se laisser berner par les petits mensonges et les mises en scène, il voit clair dans le jeu de chacun.

Qui était assez désespéré ou sans scrupules pour passer à l’acte ? Charles, le neveu au côté voyou qui attendrit les dames ; Thérèse, l’oiseau de nuit ; Miss Lawson, la vieille demoiselle de compagnie ; Bella, l’exilée désargentée ou bien son mari, le docteur Tanios, qui a toujours l’air si sombre ? En voilà un beau panier de crabes. Le petit moustachu n’est pas au bout de ses peines. Toutefois, grâce à son sens de la déduction et à ses petites cellules grises, il parvient à prouver qu’il avait raison d’y voir un meurtre et à démasquer le coupable.

En conclusion, une affaire prenante du début à la fin. La vérité se dessine petit à petit et c’est pire que tout ce qu’on pouvait imaginer…

Robert Laffont

19,00
9 avril 2019

Une bonne lecture

Evan pensait qu’assister au mariage de sa mère et de Tim, un animateur radio de seconde zone, était la pire chose qui puisse lui arriver. Mais elle se trompait lourdement et va l’apprendre de la pire des manières : le soir même des noces, Tim reçoit un appel de l’hôpital qui coupe court aux festivités. Son fils, Lewis, a eu un accident de voiture et il est dans le coma. La conductrice et les autres passagers sont tous morts.

Alors qu’elle ne s’était jamais intéressée à ce futur demi-frère, Evan ressent le besoin de comprendre ce qu’il s’est passé. Pourquoi Lewis était-il dans cette voiture, enregistrée à son nom, avec des inconnus ? Où allait-il, lui qui ne sortait jamais et qui a même refusé de venir au mariage ? Qu’avait-il de mieux à faire ? Avec l’aide de son père, journaliste, l’adolescente se met à enquêter, quitte à dévoiler de sombres secrets et à faire tomber quelques masques.

Cette lecture s’est révélée être une découverte bien agréable : le récit est prenant mais surtout complet. En effet, cette fois l’histoire ne s’arrête ni prématurément, ni brutalement (ce que je reprochais à Cruelles et Confusion). On suit Evan au fil de ses recherches. Plus elle creuse, plus ce qu’elle trouve l’interpelle et lui donne envie d’en savoir plus (et nous aussi !). We are Young s’attaque à un problème de taille : le mal-être adolescent et cette sensation d’être incompris. La jeune fille découvre avec stupeur que ce fléau invisible est plus répandu qu’il n’y paraît.

En parallèle à ses investigations, la demoiselle doit faire face à de nombreuses difficultés liées à sa nouvelle situation : la vie d’une famille recomposée n’est pas toujours rose. Il faut cohabiter, s’apprivoiser… ce qui n’est pas facile. D’autant plus que sa manie de fouiner dans la vie et le passé de Lewis et de ses infortunés compagnons n’est pas du goût de tout le monde… Mais elle ne lâche rien. J’ai trouvé le personnage d’Evan très crédible et humain. Elle est consciente de ses failles, de ses erreurs et n’est pas parfaite. Ses réactions m’ont semblé plus vraies que nature.

En conclusion, malgré quelques appréhensions initiales, j’ai passé un bon moment de lecture. Cat Clarke s’empare d’un sujet fort (et encore un peu tabou) avec talent et sans pathos.