Elizabeth P.

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24 avril 2019

Pas facile d’être la fille de personnalités connues. Laurence Debray est la fille d'Elizabeth Burgos, engagée politiquement et intellectuellement et de Régis Debray, écrivain, homme politique sous Mitterrand et qui combattit au côté de Che Guevara, de Fidel Castro et fut emprisonné pendant quatre ans.
Dans la première partie du livre, elle tente de reconstituer la vie tumultueuse de ses parents dont ils ne lui ont en fait pas dit grand-chose. Elle a fait beaucoup de recherches, a enquêté, s’est déplacée.
Puis elle parle d’elle. Depuis toute petite, elle s’est sentie en plus, en trop, pas comme les autres enfants.
Heureusement, il y avait ses grands-parents, avocats, qui lui redonnaient un semblant de vie « normale », et les nombreuses relations de ses parents (Signoret, Neruda...) qui l’ont souvent prise en affection.
Elle a du mérite d’avoir écrit tout ça et n’est pas toujours tendre avec ses parents. Mais il est vrai que sa position n’était pas facile. J’ai pensé à Mazarine Pingeot et à ses difficultés d’enfant.
Mais, qu’il s’agisse de la vie de ses parents ou de sa propre vie, ce ne sont pas des existences ordinaires, et elle a su en faire ressortir les multiples facettes. Si la première partie est un peu plus ardue à lire quant aux faits, la seconde partie m’a laissé une impression très sympathique de Laurence Debray.
Pas facile d’être parent, pas facile d’être enfant non plus. Le conflit des générations est bien exprimé.

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23 avril 2019

Le docteur Alexandre Laurent est le fondateur du site Doctissimo. Il entreprend ici de nous informer sur l’Intelligence Artificielle, proposant tous les scenarios possibles, souvent effrayants.
L’introduction met en alerte, voire, fait froid dans le dos.
L’auteur démarre en comparant l’intelligence artificielle à Frankenstein, créature inventée devenant une menace pour l’homme.
Les bases de l’IA ont été posées en 1940, par le cryptage des messages codés allemands, progressant sans cesse depuis et prenant un nouveau virage qui semble n’avoir plus de limites depuis 2012.
Avec le deep learning, s’appuyant sur des réseaux neuronaux artificiels, il n’y a pas de retour en arrière possible. L’IA est devenue indispensable, véritable outil de vassalisation de l’homme.
École, médecine, automobiles, entre autres, seront complètement dépendants de l’IA.
Beaucoup d’anciens métiers qualifiés vont disparaître (orthodontiste, radiologue…) et beaucoup de nouveaux vont apparaître.
Le QI va être remplacé par le QCIA (Quotient de complémentarité avec l’Intelligence Artificielle) et le but de l’école sera d’augmenter le QCIA en augmentant le QI des élèves pour qu’il atteigne 160.

Bref, voilà quelques exemples.
D’une façon que je trouve personnellement assez brouillonne, l’auteur donne des pistes de réflexion sur l’essor de l’IA
Il pose beaucoup de questions, envisage de multiples éventualités.
Pour lui la Chine et Silicon Valley sont devenus les maîtres d’une évolution inéluctable. On croirait de la pure science-fiction, et pourtant, c’est à notre porte.

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23 avril 2019

Merlin fait des Bandes Dessinées. Tout lui réussit, ses albums se vendent bien, il vient d’acheter une vieille ferme à retaper avec Prune, son amour. Son ami André est le modèle de son héros de BD, Jim Oregon.
Mais voilà, Laurent meurt soudainement, laissant Merlin en plein désarroi, d’autant que le testament qu’il lui a laissé le met bien dans l’embarras.
Ah ! Marie-Sabine Roger !
Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer.
Quelle sensibilité, quelle imagination, quel humour, quel talent !
À chaque roman de nouveaux personnages plus beaux, sympathiques et émouvants les uns que les autres.
On se demande où elle va les chercher, comment elle peut les rendre à chaque fois si différents, si vivants, si véridiques
Dans Les prairies étoilées, les 325 pages défilent à une vitesse vertigineuse. Outre des personnages fabuleux, la manière de penser de Merlin, traduisant des événements du quotidien en images de BD est désopilante. On rit tout en étant ému.
325 pages de bonheur pur.

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22 avril 2019

Betty est une jeune femme belle, heureuse, comblée par son mari. Un ami photographe fait son portrait chaque année. Étrangement, à partir de trente ans, d’années en années, elle ne vieillit plus du tout.
Ce qui lui semblait merveilleux au début finit par empoisonner sa vie. Cela m’a semblé tout gentillet comme histoire.
Un beau conte, un peu simpliste, qui se laisse lire sans déplaisir mais ne fait pas crier au génie.
La postface, par contre, m’a beaucoup émue et a fait remonter d’un cran la portée de ce roman.

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22 avril 2019

Deux sœurs.
Mathilde, la trentaine, épanouie dans son métier de prof, comblée dans sa vie de couple, voit sa vie s’effondrer quand Étienne la quitte, du jour au lendemain. C’est la descente dans la dépression profonde aggravée par une mise à pied dans son boulot.
Agathe, sa sœur, mariée, une petite fille, heureuse, l’accueille chez elle. C’est une histoire d’abandon comme on a l’impression d’en avoir déjà beaucoup lue.
Ce n’est pas un grand roman. Ce n’est pas du grand Foenkinos.
Mais l’écriture est simple et fluide, et, malgré les tourments de Mathilde, j’ai passé un moment de lecture plutôt agréable.