Une traversée de l'Amérique latine en stop, par une jeune femme de 18 ans : d'une maturité surprenante !
Blandine
Élise
La banane américaine, pour que tu m'aimes encore, le champ des possibles
De Élise Noiraud
Actes Sud
"Une autofiction théâtrale en trois temps à ne pas manquer. De l’enfance à l’adolescence puis au début de l’âge adulte, Élise Noiraud retraverse sa vie sur scène. Une épopée drôle, touchante, mémorable, où l’intime rejoint l’universel."
Elise Noiraud nous embarque entre rires et armes, lisez cette pièce et courez voir cette performance !
Delphine
Prudence a 21 ans, est en fac d’histoire à La Rochelle et a pour passion la photographie. Elle vient de rater le concours d’entrée à Louis Lumière. Mareck, son amoureux, est présent par intermittence. Quelques heures de bonheur précèdent de longues journées d’attente sans nouvelles. L’été s’annonce catastrophique ! Alors, Prudence répond à l’annonce de Denis en quête d’une photographe pour alimenter son Instagram. Denis-Dylan, le stéréotype parfait du surfeur lui offre un road trip de 3 mois le long des côtes landaises à bord de son vieux van Volkswagen. L’été s’annonce idyllique… pour qui aime le surf et les tsunamis amoureux !
335 pages où les vagues déferlent sans discontinuer. La houle me porte de certitudes en incertitudes, du rire aux larmes et me retient. Mais à l’image des personnages, j’apprends à surfer les vagues. Quel plaisir ! Les tempêtes ne sont plus à craindre. Un roman drôle et touchant dont la quatrième de couverture si alléchante devient détestable quand elle marque la fin de l’aventure. La tristesse me gagne à l’idée de ne pas retrouver Prudence et Denis-Dylan la soirée prochaine. Sans conteste le roman de cet été !
Aurélie
Boris Pétric est anthropologue et réalisateur de film documentaire. Ses recherches portent sur les mutations politiques des mondes post-socialistes et sur la mondialisation du vin. Directeur de recherche au CNRS, il enseigne l'anthropologie à l'EHESS de Marseille. Depuis 2011, il s’est tourné vers l’étude des changements d’échelle dans la production, la consommation et la régulation du vin dans un contexte de globalisation. Château Pékin est une enquête ethnographique passionnante, écrite comme un roadmovie qui se déroule à Bordeaux, Pékin, Hong Kong... L'auteur observe et essaie de comprendre comment un milieu social fonctionne. Il montre avec brio comment le vin peut devenir un trait d'union entre deux cultures très différentes et très éloignées géographiquement. Boris Pétric met en lumière l'économie viticole à travers les relations entre la France et la Chine : le vin apparaît comme un médiateur entre l'Orient et l'Occident.
Delphine
Pas vu Maurice. Chroniques de l'infraordinaire
De Laurence Hugues
Photographies de Claude Benoit à la Guillaume
Créaphis
Les Editions Créaphis rééditent Pas vu Maurice, paru en 2019, un succès de leur catalogue au titre on ne peut plus intriguant. Au coeur de ce petit format de belle facture, poétique et émouvant, un document rare à l'origine d'un projet littéraire alliant texte et photographies. Chaque jour, pendant des décennies, Marie, isolée dans son village du Haut-Forez, a noté dans des carnets d'une écriture serrée quasi illisible toutes ses activités quotidiennes dans un style lapidaire, sans affects. Ce sont ces menues choses qui remplissent une existence et font la toile du temps, du soin aux bêtes, de la confection des bocaux aux lessives rébarbatives, le tout scandé par les visites aléatoires de son neveu Maurice. D'aucuns jugeront l'existence de Marie répétitive et monotone, or patiemment et obstinément consignée, elle en devient extraordinaire de densité. Des années après sa disparition, le photographe Claude Benoit à la Guillaume retrouve ces nombreux carnets dans la maison de Marie dont il s'est porté acquéreur. Sa voisine Laurence Hugues qui a bien connu la vieille dame, ajoute sa voix à celle de notre chroniqueuse, deux voix féminines pour dire l'intime et le collectif, deux générations qui se sont croisées dans un même cadre dont elles témoignent de la vie des habitants et de la marche des saisons. Ce singulier et élégant ouvrage ravira les inconditionnels de l'archive, attentifs à ces vies de "faible intensité" pour reprendre le terme de l'historienne Arlette Farge. Marie, dans sa modestie et sa constance, nous rappelle que l'écriture est aussi et surtout une manière d'être au monde et d'y inscrire sa trace.
Sébastien