Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)

3

Allary éditions

22,90
Conseillé par
24 janvier 2017

bande dessinée

J’ai moins goûté ce tome de l’enfance du petit Riad. Certes, le Noël en Syrie ne se déroule pas pour tout le monde pareil, et la vie est chère, mais j’ai trouvé que les personnages évoluaient peu.

On découvre la corruption jusque dans les copies universitaires. Ce qui prévoit un avenir difficile pour le pays.

Heureusement, la dernière page annonce un sacré rebondissement.

L’image que je retiendrai :

Celle du Goldorak géant que Riad réclame à corps et à cris pour Noël puis pour sa circoncision.

Alex Mot-à-Mots

17

LE MER Françoise

Palémon

10,00
Conseillé par
24 janvier 2017

Bretagne, enquête

Je découvre avec plaisir cette série des enquêtes de Le Gwen et Le Fur, même si ils n’apparaissent pas tout de suite dans le récit.

L’auteure préfère camper le personnage principal Nathalie, professeur de lettres classiques (excusez du peu) dans un grand établissement quimpérois. Et de nous dévoiler ainsi ce qu’il se passe dans une salle des profs : les rapports conflictuels entre les vieux-de-la-vieille et les frais-émoulus de la profession.

L’auteure, sous couvert de son personnage découvrant les réseaux sociaux, nous parle de leurs faces cachées et des précautions à prendre (très didactique, tout cela).

Enfin, une mystérieuse jeune fille se prostitue avec un grand patron, sous l’oeil bienveillant de son père, poivrot notoire.

Sans oublier la fille de Nathalie, caricature de la jeune femme vertueuse rêvant de s’élever par un beau mariage ; et la bonne copine retrouvée qui, à cinquante ans, n’a plus rien à perdre et drague effrontément.

Vous l’aurez compris, un récit entraînant avec des personnages intéressants.

J’ai regretté toutefois que la solution de l’énigme soit cachée jusqu’au bout au lecteur (ou alors c’est moi qui n’ai pas été assez attentive).

L’image que je retiendrai :

Celle du clochard Dédé que Nathalie aide parfois, et qui devient son ange gardien.

Alex Mot-à-Mots

Conseillé par
24 janvier 2017

Révolution

J’ai choisi ce titre de l’auteur, car le propos de base est de décrire un tableau et d’imaginer le commanditaire.

J’ai été quelque peu désarçonné par le style de l’auteur à la fois érudit et gouailleur. Qui répète à l’envie que « Dieu est un chien » (sic), allant même le proférer en patois.

Il a d’ailleurs la dent dur contre les Limousins. Posture du narrateur ?

Et puis j’ai appris un joli mot à replacer dans une prochaine conversation : anacréontisme. Parfaitement. Ne le cherchez pas dans le dictionnaire, il n’y est pas.

Mais là où l’auteur excelle, c’est à nous parler d’un tableau qui n’existe pas, allant jusqu’à citer Michelet pour preuve de l’existence du-dit tableau.

L’image que je retiendrai :

Celle que désire le commenditaire : que parmi les onze personnages du tableau, on n’en remarque que trois.

Alex Mot-à-Mots

Conseillé par
24 janvier 2017

humour, nationalisme

Je crois que c’est la première fois que je lis un roman Prix de Flore. Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé.

D’abord le ton, qui m’a enchanté : c’est décalé, drôle, et toujours juste. Quel dilemme d’être prise entre deux nationalités, deux cultures, deux façons de penser. Sans oublier les clichés sur l’une et l’autre culture.

J’ai aimé cette étrange Yazigie, le second pays du personnage principal, que l’on découvre, dans la seconde moitié du roman, être un vrai pays (dont je tairai le nom pour plus de suspens). J’aurais dû m’en douter avec l’histoire du dessin animé de La Petite Taupe, mais je suis passée à côté.

On sent une passion du personnage principal pour Enrico Macias et Dalida, un peu décalé en ce 21e siècle.

Un roman qui se déguste, même si l’explication finale m’a quelque peu déçue.

L’image que je retiendrai :

Celle du SDF dans la rue du personnage principal à qui elle donne son diadème à son arrivée à Paris.

Alex Mot-à-Mots

Fleuve Editions

19,90
Conseillé par
24 janvier 2017

Angleterre, policier

Si le début du roman m’a fait penser à « La femme du monstre » de Jacques Expert, l’histoire prend vite une autre direction.

Oui, il est question d’une « femme de monstre » qui nous livre sa version de son histoire, mais aussi celle du policier chargé de l’enquête, ainsi que celui d’une journaliste ambitieuse et plutôt douée qui se fait ouvrir la maison de Jane.

Dans la première partie du roman, l’auteure plante le décor : Jane jeune mariée que l’on devine sous la coupe de son mari. Le comportement bizarre de celui-ci : d’abord employé de banque, il se fait renvoyer mais refuse d’avouer que c’est de sa faute.

Comment le policier mène l’enquête de son côté : les différentes pistes suivies, y compris la mise en accusation de la petite Bella disparue jusqu’à arriver au mari de Jane.

Puis la seconde partie retrace le déroulement des événements depuis l’enlèvement jusqu’à la mort de Glen.

Enfin, la troisième partie la plus palpitante, nous délivre la clef de l’histoire.

L’auteure nous dévoile les coulisses de la cyber-pédopornographie sans jamais être voyeuse ou vulgaire : avatar, forums, chat-room n’auront plus de secret pour nous après cette lecture.

Mais il est également question des relations de couple : Jane devine, dès les premiers soupçons des enquêteurs, que son mari est impliqué dans la disparition de la petite Bella. Mais elle ferme les yeux, et défend même son mari jusqu’au bout.

Pourtant, au fur et à mesure de la lecture, il apparaît que Jane est une femme en mal d’enfant, n’ayant jamais pu en avoir à cause de la stérilité de son mari. Une question se pose alors : qui est le plus manipulateur des deux dans le couple ?

J’ai aimé cette histoire qui rebondit à chaque nouveau chapitre, nous dévoilant des éléments nouveaux et une autre façon d’envisager les rapports de ce couple explosif. Jusqu’au dénouement final, inattendu.

Un premier roman maîtrisé et réussi.

L’image que je reteindrai :

Celle de Jane maîtrisant parfaitement son discours et ce qu’elle dévoile à la journaliste, toujours devant une tasse de thé.

Alex Mot-à-Mots