Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

roman

Les Presses de la Cité

Conseillé par
30 décembre 2012

Lyon, police scientifique

J'ai appris plein de choses sur la ville de Lyon (pourquoi Bellecour s'appelle Bellecour - l'origine des traboules...).

Bien sûr, la ville tente toujours de faire mieux que la capitale... on ne se refait pas, j'y ai reconnu l'esprit lyonnais.

J'ai eut un peu plus de mal avec les personnages. Le commissaire Kolvair se fait presque voler la vedette par Legone, autre enquêteur ; beaucoup de personnages dont le caractère est décrit par le menu, que l'on ne revoit que peu.

L'auteure donne à voir une société encore très machiste de retour de la guerre ; la difficile réadaptation des gueules-cassées dans la société civile ; mais aussi les vices cachés de certains personnages.

En revanche, j'ai beaucoup aimé le récit de l'enfance du tueur, avec une mère pétrie des meilleures intensions. Mais c'est toujours la faute de la mère, n'est-ce pas ?.....

J'ai donc passé une très bonne après-midi sur les pentes de la Croix-Rousse, la colline qui travaille.

L'image que je retiendrai :

Celle du bruit des métiers à tisser : bis - tan - clac.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/26/25790470.html

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30 décembre 2012

policier, Québec

Voilà, je commence par lire le second de l'auteure, puis je continue par le premier.

Celui-ci décrit plus en profondeur les caractères des différents personnages, normal, me direz-vous.

J'ai bien aimé ce meurtre improbable, les différents suspects, la vision des adolescents qu'a l'auteure (seuls, dans leurs chambres, ne communiquant pas et grondant leurs parents).

Le coupable final est bien improbable, mais c'est malheureusement fort plausible.

Un inspecteur attachant, qui sait écouter jusqu'au bout les protagonistes et regarder vivre le village.

J'ai passé un agréable moment au milieu des "anglos" au comportement bizarre, d'après l'un des policiers.

Nul doute que je continuerai à suivre ses enquêtes, dans l'ordre de leur parution, cette fois-ci.

L'image que je retiendrai :

L'histoire se déroule en automne, au milieu de la forêt aux couleurs magnifiques.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/23/25782315.html

Le mur, le kabyle et le marin

Viviane Hamy

18,00
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30 décembre 2012

Algérie, boxe

Ca commence bien : le héros est boxeur et le roman s'ouvre sur un de ses combat. De quoi me faire lâcher prise, mais non : je fais confiance à l'auteur depuis "Fakirs" et "Le gâteau mexicain".

Chapitre suivant, nous sommes projetés en 1957 en pleine guerre d'Algérie, avec Pascal Verini, jeune homme n'ayant pu éviter son incorporation. Par sanction disciplinaire, il se retrouve au confin d'Orléansville, dans un DOP (pas le shampooing, le Dispositif Opérationnel de Protection comprenez : le centre de torture).

Pascal et deux camarades refuseront toujours de mettre les pieds à la cave et de participer aux violences, se contentant des tâches quotidiennes.

Jusqu'au jour où un prisonnier, un kabyle, se retrouve à leur service.

J'ai aimé ce personnage de Pascal, en marge, pendant un conflit qui ne dit pas son nom, au milieu d'hommes devenus des tortionnaires par plaisir.

Le côté description d'un combat de boxe m'a moins plu, j'ai à ce propos, survolé allègrement les pages.

Au final, l'auteur pose la question : peut-il y avoir une vengeance des années plus tard ?

J'aime beaucoup sa conclusion.

L'image que je retiendrai :

Celle de deux hommes, pendant mai 68, cherchant un CRS avec une arme dans leur poche.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/21/25753731.html

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30 décembre 2012

abeille, policier

Voici un bon polar à la française rondement mené, comme je les aime.

Certes, les emportements du major Clivel m'ont un peu surpris et paru sans fondement, mais c'est le seul bémol de ce livre.

Les personnages sont bien campés, l'intrigue prenante, et on se demande jusqu'au bout qui est le coupable, après de multiples fausses pistes.

J'ai bien aimé jouer au chat et à la souris avec le méchant (vraiment démoniaque).

J'ai vraiment passé un agréable moment de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle du petit Nathan jouant avec les araignées et leur parlant.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/19/25736894.html

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30 décembre 2012

guerre mondiale

Qu'il fait froid dans ce roman, un vrai livre de saison.

Le froid transperce les soldats, hésitants à fumer leur cigarette. Bizarrement, c'est le Juif qu'ils capturent qui est le mieux habiller pour affronter le temps polaire.

Même dans la maison abandonnée qu'ils trouvent, il fait froid. Qu'elle m'a parue étrange, leur hésitation à faire brûler le banc pour se réchauffer. Comme si s'asseoir par terre était au-dessus de leur force, et les auraient amener à s'asseoir au sol, comme leur prisonnier.

Des hommes ordinaires que ces soldats, dans une situation pas ordinaire. Ils ne rêvent que de vie civil, s'inquiètent pour leurs enfants.

Un roman dont l'ambiance m'a fait penser aux écrits de Philippe Claudel : le lecteur est projeté d'emblée dans une région sans nom, au coeur du maëlstrom. Des personnages qui subissent ce qui leur arrive.

Un "beau" repas, qui m'a fait penser au film "Joyeux Noël".

L'image que je retiendrai :

Celle du flocon sur le bonnet du prisonnier.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/17/25716082.html