valunivers

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Jamais sans un livre !

Au Diable Vauvert

23,00
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11 juin 2011

Détrompez-vous si vous pensez qu’une société matriarcale est synonyme de paix et d’harmonie. Sullivan a trempé sa plume dans du vitriol pour écrire Maul. Bien loin d’un livre anti ou pro féministe, Ce portrait de femmes fait plutôt état de ce que donne le pouvoir, livré ici entre les mains des femmes (laissant aux hommes le rôle d’homme objet).

Cette vision d’un monde post-apocalyptique dominé par la gent féminine est originale. Suffisamment rare en SF pour le souligner, Tricia Sullivan ose même quelques passages chargés d’érotisme et de sensualité.

Conseillé par
28 janvier 2011

Les changements climatiques ont ravagé notre bonne vieille planète Terre et le Grand Brésil, est devenue la première puissance mondiale. La Terre est dirigée par des familles mafieuses et autoritaires.
Les colons humains, réfugiés de ces dynasties totalitaires, ont colonisé les lunes de Jupiter et de Saturne. Leurs descendants vivent dans les biomes (sorte d’écosystème, résultat d’expériences scientifiques et génétiques). Ces colonies ont adopté un système politique à l’opposé de celui de la Terre, basé sur la démocratie poussée à l’extrême.
La mort de Maximilien Peixoto, commandant en chef des forces aériennes de Grand Brésil et surtout défenseur acharné œuvrant sans cesse pour une réconciliation et la paix avec les Extros, met en péril cette paix plus que fragile.
Alors que la tension monte entre les humains sur terre et les humains dans l’espace, Le lecteur suit le destin de quatre personnages. autre grief de ma part, je n’en ai pas trouvé un seul d’attachant. ce qui complexifie l’intérêt pour la lecture. L’héroïne, c’est l’histoire elle même. Une histoire complexe où s’entrecroisent les fils d’un destin qui les mènera de façon certaine vers un conflit.
Comme je le disais en préambule, les lenteurs ont failli à plusieurs reprises me faire abandonner, mais je suis contente d’être allée au bout. Rien que pour les moments de pure merveille où la description des mondes colonisés et des habitats extros.
Leur écosystème et fonctionnement démocratique (poussé à l’extrême) est vraiment passionnant. Du bon space opera.

Conseillé par
10 décembre 2010

Jubilatoire !

Ce recueil est composé de 4 romans : Guêpe , Plus X , La Grande Explosion, Guerre aux Invisibles.
cinq nouvelles : Le Chioff, Mutants à vendre, Triste fin, Rendez-vous sur Kangshan, Quand vient la nuit
ainsi que deux essais (postfaces) : Marcel Thaon, Francis Valéry

Pour l'instant, j'ai dégusté les 2 premiers romans :

Une écriture dynamique font de La Guêpe un excellent roman d’espionnage et de terrorisme à la sauce SF. Un roman inventif, audacieux, intelligent et surtout efficace.

Je vous invite à lire Plus X pour comprendre comment un seul homme peut déclencher la volonté de paix rien qu’avec son cerveau, du fil de fer et surtout son Eustache…

18,00
Conseillé par
10 décembre 2010

C’est tout simplement violent, utopique et beau. Un conte engagé qui touche au plus profond de notre être.

L’hiver va être dur pour les habitants de la Colline. La famine va vite s’installer. Non pas que la récolte a été mauvaise, mais l’interminable guerre du Prince et la Ghilde appauvrit le pays.
Vini dessine les mots pour les gens du village, c’est un écrivain public. Elle pleure et souffre de l’absence de son frère Karel assassiné pour ses idées. Karel, c’était le poète de la Colline, celui qui soufflait les mots à l’oreille de ceux qui voulaient bien les entendre et les écrivait sur les murs pour ceux qui ne l’entendaient pas.
Un jour, alors qu’elle rêvasse perchée sur son arbre, arrive un étranger que l’on nommera très vite Parleur. Parleur cite les écrits de Karel et connait les pensées du poète.
Cet étranger va éveiller – réveiller – les consciences et toucher le coeur des hommes pour servir de catalyseur. Les habitants de la Colline qui vont finir par rêver d’une gestion de leur village en autarcie, d’une « démocratie anarchique ». La révolte contre l’ordre établi les mènera loin. Et nous lecteur, allons les suivre … Du début à la fin de leur rêve …
Si le monde ne te convient pas, tu n’as qu’à le changer.
J’ai pris mon temps pour lire ces pages. Non pas parce que c’est long, mais parce que ces écrits le mérite. Vous me connaissez, j’aime la poésie des mots, et la mise en musique des idées. Des lectures comme la Horde du Contrevent ou Délius, une chanson d’été m’ont transportées. Ayerdhal m’a emmené de la même façon. Ses descriptions sont magiques. Se dessinent devant nos yeux ses paroles.

Le Charognard

1

Bragelonne

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9 juin 2010

Poldarn se réveille en plein milieu d’un terrain boueux, entouré de cadavres ne sachant pas qui il est, ni où il est. Il ne se souvient pas avoir pris part à un combat, ni avoir tué d’hommes. En fait, Poldarn ne se souvient de rien. Il a perdu la mémoire et est le seul survivant de ce carnage.

Il rencontre une jeune femme, Copis, qui vit dans son chariot et roule de ville en ville à la recherche de naïfs habitants à escroquer. Justement, elle vient perdre son partenaire qui jouait le rôle du Dieu Poldarn. Elle donne donc à cet inconnu le nom du Dieu et tout deux s’en partent vers le prochain village. L’association ne durera pas très longtemps. Mais leur passage ne passera pas inaperçu. La légende veut que Poldarn, le Dieu aux corbeaux, descendra sur son chariot semer le désastre et provoquer la fin du monde. C’est un peu ce qui se passe.

Le Dieu Poldarn et sa prêtresse Copis mènent la danse dans un nouveau village. Poldarn guérit 2-3 malades victimes d’un accès de fièvre et tous deux se faufilent dès le lever du jour pour reprendre la route… Ils apprendront plus tard qu’il ne reste du village que des cendres.

Poldarn, essaye par tous les moyens de se souvenir du passé. Il fait des rêves étranges auxquels je vous conseille de prêter attention car K.J Parker s’amuse à brouiller les pistes en nous laissant croire qu’il pourrait être un général, un dieu de légende ou encore un moine.

Une chose est sûre, c’est qu’il a un don naturel manier l’épée.

C’est déstabilisant pour le héros de rencontrer sur la route de nouveaux visages. Souvent il est reconnu, mais est invariablement obligé, (ou quelqu’un se charge de le faire à sa place), de le tuer pour sauver sa vie avant d’en savoir plus sur qui il est et d’où il vient. C’est assez ironique et frustrant, non ? Surtout quand les bribes d’informations obtenues laisse à penser que vous êtes quelqu’un de peu fréquentable.

J’ai parfois été un peu gênée par la lenteur de certains passages. Il faut cependant s’accrocher car il y a de belles idées et Lorsque l’humour perce la noirceur des situations, il est caustique à souhait. Quand le but, est la recherche de son identité, on tourne un peu en rond mais la magie de la Fantasy officie. On se laisser bercer par cette longue marche vers un destin entremêlé de politique et de religion.