La Grande Ourse *.

Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
7 avril 2020

Moi, je me suis amouraché de personne

"Papa s'est amouraché de la femme avec qui il partage un jardin potager... Maman s'est amourachée de la compagnie aérienne qui l'emploie et avec laquelle elle passe de plus en plus de temps... Et moi, je me suis amouraché de personne."

Nous suivons notre héroïne de 11 ans livrée à elle-même toutes les semaines. Elle n'a pas le choix, elle est seule et n'a personne à qui parler. Cependant, elle adore enquêter ! Un soir, elle décide de descendre à l'étage -1, le vide-ordure. Sauf que, la porte de son appartement se referme avec les clés à l'intérieur ! Catastrophe, elle est enfermée dehors.
Il ne lui reste plus qu'une option, allez demander de l'aide à un voisin. C'est alors qu'elle va faire la connaissance de monsieur Martin, le voisin du dessus. Une relation étonnante va naître entre eux !

Ce petit roman jeunesse saura vous attendrir, vous étonner et surtout vous embarquer dans une aventure surprenante !

Lou

Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
4 avril 2020

3ème roman de Anna Hope, encore une réussite ! Cela commence par l'enfance et l'amitié entre trois jeunes filles, les rêves, les espoirs, les projets.
On les retrouve à la trentaine, elles ont fait des choix, choisi un chemin, bien loin des rêves de l'enfance... Et pourtant, tout est encore possible. Courageuses, elles vont, petit à petit, revenir à elles-mêmes, se poser des questions et se remettre en question, découvrir de petits chemins de traverse pour finalement retrouver du sens et se rapprocher de leurs valeurs. Avec son écriture délicate, ces histoires simples, Anna Hope nous parle de la vie.
Quelle agréable lecture !

Vanessa

Tome 1 - Étés anglais

Table Ronde

24,00
Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
2 avril 2020

Un Downton Abbey avant l'heure

Ce premier volet d'une saga de cinq volumes, éditée pour la première fois en France, ravira les amateurs du genre !
On suit avec délice le quotidien de cette famille anglaise en période d'avant-guerre.
Les frères rentrés de la première guerre mondiale et dont les traumatismes ne font que s'atténuer. L'ennui de leurs femmes , cantonnées à un rôle dont elles ne supportent plus la vacuité. Les enfants, eux, découvrant tous les charmes de la liberté de ces étés sans fin. Mais sur ces moments de bonheur plane l'ombre d'un nouveau conflit...
On remerciera les éditions de la Table ronde pour le soin apporté à cette édition magnifique.

Mila.

Albin Michel

24,90
Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
2 avril 2020

Southway Express

Stephen King tient véritablement son lecteur en haleine avec ce nouveau roman !
Pourquoi le jeune Luke Ellis a-t-il été enlevé et quel est ce mystérieux institut où les enfants finissent leurs jours dans des conditions effroyables ?
S. King décrit içi un monde aux limites de l'absurde. Un monde où les enfants surdoués sont utilisés à des fins politiques et militaires. Comme toujours, ses personnages sont attachants et la petite histoire rejoint la Grande pour mieux nous mettre en garde.

Mila.

Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
1 avril 2020

Un véritable livre de chevet

Il y a deux raisons de lire ou relire « Fragments d'un discours amoureux », en ce temps de confinement. D'abord parce que c'est une façon de se souvenir de Roland Barthes, disparu il y a tout juste 40 ans, le 26 mars 1980, renversé par une camionnette, rue des Écoles, en face du Collège de France, où il enseignait. Une jolie vidéo de l'INA, mise en ligne sur le site Culture Prime via Facebook, le 26 mars, est venue opportunément nous rappeler cet anniversaire, que l'actualité écrasante du moment nous aurait fait oublier sinon.
https://www.facebook.com/Ina.fr/videos/au-quartier-latin-avec-roland-barthes-1972/523174928622375/

L'autre raison de lire ou relire « Fragments d'un discours amoureux » est que, peut-être en pensant à cet anniversaire, les Éditions Points viennent opportunément de rééditer le livre, en format poche. La couverture de l'édition originale a été judicieusement conservée, illustrée d'un détail du tableau « Tobias et l'Ange », de Verrocchio. La beauté de cette peinture mériterait à elle seule qu'on achète le livre.
« Fragments d'un discours amoureux » est l'exemple même du livre de chevet à lire ou relire au temps du confinement, comme nous y invite La Grande Ourse. Car comme son titre l'indique il est écrit sous forme de fragments, c'est à dire de textes courts, de quelques lignes. On peut en lire un, ou quelques- uns, chaque soir, avant de s'endormir, puis reposer le livre sur la table de chevet, où on le retrouvera demain, pour lire quelques autres fragments. C'est en cela qu'il est un livre de chevet , au sens propre. Et puis, évidemment, c'est un livre de chevet au sens où c'est un livre qui accompagne, vers lequel on revient, même si on l'a oublié quelque temps (sur la table de chevet), avec chaque fois le même émerveillement, devant l'intelligence, la finesse, la justesse du propos. Car peu de livres disent aussi bien ce qu'est le sentiment amoureux, le vécu de celui ou celle qui est amoureux.se. Barthes entre dans l'expérience amoureuse par le biais du discours. Pour lui les figures (au sens rhétorique du terme) du discours amoureux sont ce qui illustre le mieux les états amoureux. Ces derniers sont nombreux, et les figures du discours amoureux sont nombreuses aussi, que Barthes choisit d'égrener sous forme d'abécédaire, car au fond pourquoi privilégier une figure plutôt qu'une autre, un état plutôt qu'un autre. Tous se valent, tous font partie de l'amour, états heureux ou malheureux, émerveillés ou douloureux, innocents ou non. De « S’abîmer  » à « Vouloir saisir », en passant par « Attente », « Déclaration », « Image » « Ravissement » (nom populaire « Coup de foudre »), « Souvenir », etc, et bien sûr l'inévitable « Je t'aime », qui occupe le centre exact du livre, Barthes commente, s'interroge, ouvre des horizons, à la façon si personnelle qui est la sienne, mêlant souvenirs intimes et références littéraires ou philosophiques : Le Werther de Goethe (abondamment «  convoqué »), mais aussi Proust, le Haïku japonais, le lied allemand, Mozart, Platon, Nietzsche, et bien sûr Freud. Que cela n'effraie pas. « Fragments d'un discours amoureux » n'est pas un livre facile, certes (s'il l'était il serait sans doute beaucoup moins intéressant). Mais Barthes reste toujours « à hauteur d'homme », ou de femme. Ce qu'il décrit, chacun l'a vécu, sans souvent savoir le dire, sans parvenir à mettre des mots dessus, ce que lui fait si bien.
Le livre s'ouvre sur cette phrase « C'est donc un amoureux qui parle, et qui dit..  » Allons donc écouter ce qu'il dit, et laissons nous ravir.

A la maison bien entendu !

Jean-Luc