Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle
EAN13
9782718194820
ISBN
978-2-7181-9482-0
Éditeur
Editions Sedes
Date de publication
Collection
COEDITION CNED/
Nombre de pages
304
Dimensions
24 x 16 cm
Poids
509 g
Langue
français
Code dewey
940.252

Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle

De

Editions Sedes

Coedition Cned/

Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
entrez le nom de votre ville

Offres


Autre version disponible

Introduction?>Le XVIIe siècle que cet ouvrage entend parcourir débute autour de l'année 1598 ets'achève, selon les pays, entre 1700 et 1702, voire 1707. Le flou des deux bornes, plussensible à la fin qu'au début de la période rappelle opportunément que la plupart desdates sont des repères commodes dans un temps reconfiguré par les historiens.Toutefois, Espagnols et Français ont crédité l'année 1598 d'une dimension particulière. Leurs pays et leurs souverains concluent la paix de Vervins, qui solde uneguerre ouverte déclarée par Henri IV en 1595 et referme un cycle de rivalités bien plusancien, déjà sensible entre François Ier et Charles Quint au début du XVIe siècle. Pourles Espagnols, 1598 est doublement une année-événement, puisque Philippe II, leurroi depuis 1556, décède, transmettant ses couronnes à son fils Philippe III. Pour lesFrançais, 1598 est aussi l'année de l'édit de Nantes, publié après bien des négociations, avec bien des réticences et sans rencontrer une réelle adhésion. Les Anglais, aumême moment, affrontent une conjoncture sociale sévère et une série de lois - lesPoor Laws - propose une solution à la question des pauvres, jugée admissible par lasociété et les pouvoirs jusqu'en 1834. Par ailleurs, l'Angleterre, instruite du sort d'uneArmada, moins invincible que naufragée en 1588, reste très insulaire. Puissancemodeste, elle ne se mêle que discrètement aux enjeux diplomatiques et géopolitiquesdu moment.Un siècle plus tard, les rôles ont été redistribués. La « prépondérance espagnole »(H. Hauser) s'est évanouie et l'on date de la Paix des Pyrénées (1659), le renversementde prééminence entre la France et l'Espagne. Désormais, le Bourbon et la Franceentendent faire briller leur suprématie. À la fin du XVIIe siècle, les rivalités diplomatiques et militaires engendrées par la succession à la couronne d'Espagne sous le règnedu souffreteux Charles II signent, mieux que tout, le repli du pays. De grande puissance de l'Europe et de la Chrétienté latine, adossée à un immense empire américain,l'Espagne est ramenée au rang de puissance moyenne. L'Angleterre renoue alors - 1702 - avec une souveraine. À la mort de Guillaume III d'Orange, Anne, la fille de Jacques IIStuart, le roi chassé par « la Glorieuse Révolution » et mort en exil à la cour deLouis XIV (1701), devient reine. « L'Acte de règlement de la succession de 1701 »qui a prévu son accession au trône, réserve dorénavant la couronne à un prince ou uneprincesse protestante. Anglicane, royale, parlementaire, l'Angleterre est devenue unepuissance de premier rang, à l'économie mondialisée. En un siècle, la hiérarchie entreles trois pays est bouleversée alors que chacun a eu son lot de difficultés. De 1640 à 1660, les régimes et les princes au pouvoir sont contestés, ébranlés, parfois renversés. En France, la situation est sérieuse, mais la Fronde - le nom d'un jeud'enfants - après avoir conspué « le Mazarin » et fait vaciller le pouvoir, rentre dans lerang, vaincue par ses divisions et Louis XIV. En Espagne, le prix à payer est beaucoupplus élevé pour le pouvoir. Certes, la Catalogne après avoir fait sécession en 1640,retourne dans le giron castillan et espagnol en 1652-1653, mais le Portugal s'estdébarrassé de la tutelle de son voisin. « La captivité de 60 ans » (1580-1640) a vécu etprend officiellement fin en 1668 par le traité de Lisbonne qui reconnaît l'indépendance du Portugal. En Angleterre, la rupture est encore plus complète puisque « laGrande Rébellion », aux interprétations aussi subtiles que multiples - victoire deslibertés défendues par le parlement contre un monarque Stuart, subjugué par lemodèle absolutiste Bourbon et favorable au catholicisme romain selon les thèses libéraleset marxistes ; défaite de la politique pacificatrice religieuse du prince face aux multiples confessions des trois royaumes, anglais, irlandais, écossais selon des interprétationsplus récentes - aboutit à la chute de la royauté, à la décapitation en 1649 du souverainCharles Ier et à l'instauration d'un régime autoritaire, le Protectorat d'Olivier Cromwell. La crise des années 1640-1660 est politique. Sa résolution ne s'accompagned'aucune révolution sociale, d'aucun bouleversement social, aussi est-il licite d'évacuerune périodisation de l'histoire des trois sociétés qui distinguerait un avant-1640 d'unaprès-1660.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Michel Cassan