Double suicide manqué aux 48 cascades d'Akamé
EAN13
9782919067183
ISBN
978-2-919067-18-3
Éditeur
VAGABONDE
Date de publication
Collection
VAGABONDE
Dimensions
21,5 x 14 x 1,2 cm
Poids
305 g
Langue
français

Double suicide manqué aux 48 cascades d'Akamé

De

Traduit par

Vagabonde

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A Amagasaki, dans le quartier des exclus du « miracle économique », parmi les vagabonds, les prostituées et les voyous, deux personnages (Ayachan, belle captive tatouée d’un oiseau de paradis, et le narrateur, « homme sans aveu ») content la cruauté, mais aussi la splendeur de leur vie secrète : « Si la mort est le but de la vie », qu’importent l’argent, la réussite sociale, qui ne sont que temps perdu et masque illusoire de la peur de mourir. Repoussés dans les marges du quartier, entre deux confrontations avec les truands, ils errent dans un enfer impersonnel, cherchant à se détacher de ce monde de souffrances et de crimes. Mais avant d’orchestrer leur fuite, il leur faut se tenir à l’affût, car la menace s’accentue.
« Tout avait commencé par cette existence de salarié qui me déprimait jour après jour, dans laquelle je me débattais, gémissant, errant à la recherche de ce qui me ferait revivre, et je m’étais procuré un poignard dans une brocante d’Echigo-Shibata. C’était, d’après le patron de la brocante, un objet dont une jeune veuve avait voulu se débarrasser : “Je ne savais pas, disait-elle, que mon défunt mari possédait un objet pareil.” La lame était signée Tadatsuna, gouverneur d’Awataguchi et Ômi, le tranchant portait de profondes entailles. Sur le plat de la lame où mon visage émacié se reflétait, deux yeux tristes me regardaient. De retour à Tokyo, j’avais enfermé le surin dans un placard. Les choses en étaient restées là. Mais j’avais l’impression que les mânes du précédent propriétaire demeuraient tapis au fond du placard... Le roman que j’écrivais alors s’était écrit d’une seule traite, grâce à cette présence envoûtante. »

Couronné entre autres par les prestigieux prix Mishima et Kawabara, Kurumatani Chokitsu (1945-2015) a été l’un des principaux instigateurs du « roman du moi » (avec Natsume Soseki, Dazai Osamu et Kasai Zenzo), genre qu’il qualifia lui-même « d’anachronique » et de « résolument fictif », et qui a marqué les débuts de la littérature moderne au pays du Soleil-Levant.

Traduit du japonais par Véronique Perrin
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