Violences de la maladie, violence de la vie

Curieusement, la philosophie n'offre guère de réflexion approfondie sur la question de la maladie. À notre époque où la médecine, de son côté, s'est largement "déshumanisée" et technicisée et se confond de plus en plus avec une ingénierie du corps hypersophistiquée, il en résulte que finalement, nul de sait plus vraiment regarder en face la maladie comme phénomène vécu. Que révèle-t-elle ? Comment doit-on l'affronter, en tirer du sens ? Ce que s'efforce de montrer cet essai très lisible et accessible c'est il faut oser admettre que la maladie n'est pas un raté de la vie, mais qu'elle en fait partie et témoigne de la nature destructrice de celle-ci autant que créatrice. De cette reconnaissance dépend notamment la définition d'une véritable éthique du soin.