Marville
EAN13
9782754107952
ISBN
978-2-7541-0795-2
Éditeur
Hazan
Date de publication
Collection
Photographie
Nombre de pages
736
Dimensions
22,5 x 20 x 5,5 cm
Poids
2438 g
Langue
français
Indisponible
- Charles Marville (1813-1879), un des photographes officiels du régime de Napoléon III a enregistré entre autres les destructions et la révolution urbanistique opérées par le préfet de Paris, le baron Haussmann qui le fit nommer en 1858 photographe de la Ville de Paris.

Sa mission était double : conserver les traces des richesses monumentales des quartiers rasés, exalter les bienfaits du programme urbanistique qui devaient faire de Paris une capitale de l’ère moderne. Nouvelle édition de cet ouvrage paru en 1994.
Rue des Orties, rue des Frondeurs, impasse des Provençaux, place des Mauvaises-Paroles, carrefour du Puits d’Amour…Les adresses de ce livre résonnent souvent comme celles d’un pays imaginaire, et de fait, Charles Marville (1813-1879), a bien débuté dans la vie comme illustrateur romantique. Mais dès 1850, au moment même où le négatif papier, la calotype, remplace le daguerréotype et ses plaques métalliques, il s’oriente vers la photographie : il devient le photographe du musée impérial du Louvre, du peintre Ingres. Il s’intéresse à la photographie de patrimoine puis d’architecture et entame une carrière officielle sous le Second Empire. Marville travaille à Paris pendant plus de vingt années qui ne sont pas neutres dans l’histoire de la Ville : ce sont celles où Haussmann et son équipe transforment la vieille cité médiévale, la percent en tous sens et la remodèlent pour en faire une capitale moderne. Les photographies de Marville fixent pour l’éternité, avant leur démolition, les rues de Hugo et d’Eugène Sue. Elles suivent les grands travaux – témoin cette vue où l’Opéra tout neuf apparaît à l’arrière-plan, derrière la poussière des destructions du Palais-Royal – et retracent la construction des axes et monument haussmanniens, l’aménagement du bois de Boulogne.. En 1858 il est nommé photographe de la Ville de Paris. Avec sa technique d’un sublime froid, Marville réalise parallèlement un recensement du mobilier urbain du Second Empire : lampadaires et fontaines, vespasiennes, kiosques, colonnes Morris et panonceaux, tout un inventaire cocasse et monumental qui a beaucoup fait pour sa gloire. Organisés en parcours, en promenades où le Paris d’aujourd’hui côtoie celui de Nerval et de Baudelaire, ces clichés, dont la compréhension est facilitée par des cartes, sont comme une illustration de la remarque de Walter Benjamin : « celui qui suit des traces n’est pas seulement obligé de faire attention ; il faut qu’il ait déjà beaucoup fait attention. » C’est précisément cette attention-là qui est à l’œuvre dans ce livre.
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