La grande rivière

Une fille et un garçon, chassés par leur village, décident d'unir leur destin pour tenter de découvrir un pays merveilleux, où ils pourront être heureux.

Grenouille est une petite fille aux mains palmées qui vit dans un village de montagne. Dans sa tribu, on abandonne les nouveau-nés malformés dans la forêt, mais sa mère, guérisseuse, l'a gardée en espérant lui enseigner son métier. Le grand-père de Grenouille vient de mourir, or c'est grâce à lui que la fillette a toujours eu confiance en elle et en la vie. A sa mort, elle décide donc de quitter le village pour suivre les cendres de son aïeul le long de la rivière, et trouver le pays merveilleux dont il lui parlait si souvent.

Le premier soir, elle se confectionne un petit nid dans un arbre et entend des bruits : un jeune garçon, Arbas, du même âge qu'elle, apparaît. Elle l'approche et découvre qu'il est blessé. En lui prodiguant les soins appris par sa mère, elle voit qu'il est handicapé. Il a un bras atrophié. Dans sa tribu, on considère qu'il porte malheur, et il s'est enfui de peur qu'on ne le tue.

Les enfants décident alors de poursuivre leur route ensemble. Et tous deux nouent leur destin, affrontant courageusement les épreuves et les dangers, la différence de l'un aidant l'autre. Partis au fil de l'eau sur un tronc d'arbre qui leur sert de pirogue, ils tenteront d'atteindre le fameux pays merveilleux décrit par le grand-père de Grenouille.

Un roman initiatique fort, qui prend les allures d'une métaphore de la sortie de l'enfance.

Une histoire puissante dans l'évocation de la nature, l'analyse toute en finesse des personnages et de la différence. On s'attache à Grenouille, l'intrépide au grand cœur, et à Arbas, timide et ombrageux ; leur handicap fait leur richesse.

Des péripéties prenantes, un style à la fois dynamique, simple et poétique.