Le Président des États-Unis
EAN13
9782247079636
ISBN
978-2-247-07963-6
Éditeur
Dalloz
Date de publication
Collection
Codes pratiques
Nombre de pages
205
Dimensions
1,2 x 0,8 cm
Poids
90 g
Langue
français
Code dewey
352.23

Le Président des États-Unis

Préface de

Édité par

Dalloz

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Le Président des États-UnisChristine Ockrenttextes présentés par Bruno Perreau© Éditions Dalloz, 2008SOMMAIREINTRODUCTIONI. – LE PRÉSIDENT EST CONSTITUTIONNELLEMENT SECOND1. Les dispositions constitutionnelles2. Le Président préside mais ne gouverne pas : petite histoire de la fonction présidentielleII. – LE PRÉSIDENT EST POLITIQUEMENT PREMIER1. La désignation du Président2. Une domination partisane et médiatiqueIII. – LE PRÉSIDENT EST INSTITUTIONNELLEMENT DÉPENDANT1. L'élaboration de la loi et du budget2. La responsabilité pénale : la procédure d'impeachmentIV. – LE PRÉSIDENT ADMINISTRE1. Les départements « ministériels »2. Les services personnels du PrésidentV. – LE PRÉSIDENT DIRIGE1. La politique nationale2. La politique étrangèreBIBLIOGRAPHIE COMMENTÉEINTRODUCTIONLes États-Unis sont le pays le plus puissant du monde et la plus ancienne des démocraties contemporaines. L'homme – ou la femme – qui le 4 novembre 2008 sera choisi pour l'incarner devra se conformer à des règles particulières, souvent méconnues. Le but de cet ouvrage est d'éclairer, grâce à Bruno Perreau, un système politique remarquablement stable mais plus complexe qu'on ne le croit. Il est aussi de vous entraîner au cœur d'une folle campagne présidentielle digne de ces feuilletons américains dont nous sommes si friands.En avril 2008, huit mois avant l'élection présidentielle, à mi-parcours d'une interminable campagne, un sondage faisait la une des journaux : 81 % des Américains estimaient que leur pays allait dans la mauvaise direction, 78 % pensaient que la situation avait empiré en cinq ans. Un tel score, familier de ce côté-ci de l'Atlantique où l'opinion respire le pessimisme, est sans précédent aux États-Unis. Comment une nation, convaincue dès l'origine d'avoir été créée et choisie par Dieu pour guider le monde sur le chemin du bonheur, peut-elle à ce point se draper de noir ? Faut-il y voir la condamnation sans appel du bilan des deux mandatures de George W. Bush, le vertige provoqué par une crise financière et économique qui appaugvrit les classes moyennes et ébranle la planète, une prise de conscience brutale de l'affaiblissement politique et moral de la puissance américaine, tout cela à la fois et peut-être plus encore ? La question ne peut être éludée au moment où on s'interroge sur l'identité du prochain Président des États-Unis, sur les raisons qui motiveront ses concitoyens dans leur choix et sur le système politique qui le légitimera.Le Président, quel que soit son nom, sera le quarante-quatrième chef de l'État depuis George Washington. Il ou elle aura triomphé de la campagne électorale la plus longue, la plus inattendue et la plus coûteuse de l'histoire politique américaine. Engagée dès avant l'été 2007, la compétition aura duré près d'un an et demi, provoquant dans chaque camp les clivages, les règlements de compte et les rebondissements les plus imprévus. Elle aura coûté plus d'un milliard de dollars – un record dans un pays dont l'échelle géographique et le système de financement électoral alimentent la démesure. Elle aura donné lieu à des débats d'une intensité singulière – choc des personnalités plutôt que comparaison des programmes comme il est de règle dans les démocraties hyper-médiatisées, duel jusqu'au sang côté démocrate où le suspense et les tractations auront duré jusqu'à la convention de Denver à la mi-août. La campagne aura révélé une passion politique que l'on croyait réservée à quelques milieux isolés et qui s'est propagée au sein de la jeune génération de façon virale, la multiplication des vecteurs d'information, Internet et les sites communautaires bouleversant les modes de communication traditionnels. Elle aura enfin permis l'émergence et la confrontation de candidats exceptionnels, aux talents et aux parcours si différents qu'ils tordent le cou à la caricature réservée d'habitude aux politiciens américains, fussent-ils appelés à la fonction suprême.I. – La ferveur démocratiqueParticipation record aux élections primaires d'un bout du pays à l'autre, mobilisation massive des jeunes dans le camp démocrate, trafic accru des informations et des vidéos de campagne sur Internet : une nouvelle génération d'Américains découvre l'utilité de la politique et la pertinence de leurs institutions.Quelles que soient ses dérives, la démocratie américaine n'a rien perdu de ses vertus. La première est sa stabilité. Loin de partager nos démangeaisons institutionnelles, les Américains ont à peine modifié leur Constitution au fil de leur histoire. Loué soit Montesquieu ! Respectant l'équilibre prôné par notre philosophe, la trilogie de l'exécutif, du législatif et du judiciaire fonctionne quels que soient les embardées et le talent relatif des équipes en place. Le bipartisme et le calendrier électoral, tel un métronome, imposent la discipline : une élection présidentielle tous les quatre ans, le renouvellement partiel des deux chambres du Congrès tous les deux ans. Seule la Cour Suprême, clef de voûte de l'édifice, évolue à son rythme selon la longévité et la coloration doctrinale de ses membres. Autre atout de cet espace politique à l'échelle d'un continent : son système fédéral, qui assure entre le citoyen et ses élus une proximité qui s'accommode d'une indifférence quasi générale vis-à-vis des jeux politiciens de Washington.Lassitude démocratique aidant, les commentateurs avaient beaucoup glosé, à l'orée de la campagne 2008, sur l'ennui qu'elle ne manquerait pas de générer. Cynisme des élites, inquiétude des classes moyennes, enlisement en Irak, mauvais cycle économique : tout était bon pour brosser une toile de fond peu appétissante pour les électeurs.La situation politique paraissait bloquée : face à un parti républicain affaibli et déçu par l'administration sortante, les démocrates semblaient incapables de tirer profit de leur majorité au Congrès pour proposer une politique de rechange. Surtout, l'issue paraissait jouée : côté républicain, Mitt Romney, politicien riche, estimé mais mormon le disputerait à Rudy Giuliani, ancien maire de New York auréolé des cendres du 11 septembre mais divorcé ; côté démocrate, Hillary Clinton l'emporterait haut la main – portée par son énergie, le talent de Bill et l'argent considérable déjà amassé pour sa campagne, elle deviendrait la première femme Président des États-Unis. Certains en frissonnaient de plaisir ou d'horreur, d'autres baillaient à l'idée de voir ainsi une dynastie Clinton alterner avec celle des Bush.Voilà qu'un homme surgit, un jeune sénateur de l'Illinois qui n'en est qu'à son premier mandat mais qui avait déjà fait forte impression auprès des caciques du parti démocrate : lors de la convention couronnant John Kerry en 2004, il avait prononcé le discours d'ouverture et fait pâlir celui du candidat. Son nom : Barack Obama, 47 ans, avocat, lauréat de l'Université Harvard, métis et mondialisé – né d'une brève union entre un étudiant kenyan et une jeune Américaine du Kansas, il a vécu en Indonésie et à Hawaï avant de conquérir sur la côte Est les galons de « l'establishment » intellectuel et politique. Dans son sillage, on trouve quelques routiers des campagnes démocrates hostiles aux Clinton, et surtout une horde de jeunes gens qui ne cessera de grossir. Ce sont eux qui, dans leur camp, vont bousculer un déroulement qui paraissait écrit et insuffler à la campagne une passion que l'on croyait éteinte. La compétition dans le camp démocrate imprimera désormais son rythme et son intensité à toute la campagne présidentielle, mobilisant les militants mais aussi les non-inscrits au-delà des prévisions, faussant les projections des instituts de sondages, déconcertant les commentateurs politiques les plus chevronnés, marris de constater que leur influence est désormais moindre que celle de « You Tube ».II. – Des candidats d'exceptionOn le disait perdu d'avance. À 71 ans, dans le scepticisme général, John Mc Cain, sénateur de l'Arizona, s'est lancé dans la course pour l'investiture du parti républicain – il avait tenté l'aventure une première fois en 2000 pour échouer face à George W. Bush. Il n'a pas d'argent, ou très peu, mais face à une opinion conservatrice obsédée par les questions de sécurité, sa cré...
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