EAN13
9782845901933
ISBN
978-2-84590-193-3
Éditeur
Arfuyen
Date de publication
Collection
Les Cahiers d'Arfuyen (volume 211)
Dimensions
20,5 x 13,5 x 1,1 cm
Poids
142 g
Langue
français

Galaxies intérieures

De

Arfuyen

Les Cahiers d'Arfuyen

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« Le monde continue à tourner / dans mes rêves //Des orbites de paroles / décrivent une poésie étrange // J'ai des galaxies intérieures // L'univers alourdit / chacune de mes paroles ». Tel est le poème qui donne son titre à ce nouveau livre d'Anise Koltz. Plus méditatif, plus détaché que les précédents. Moins chargé d'images et de violences. Comme si une distance s'était creusée avec le monde. À la sourde colère qui marquait beaucoup des précédents livres succède ici une calme négation. Tranchante, résolue. Et plus que jamais teintée de défi. Car Anise Koltz n'a rien abdiqué, bien au contraire, de sa liberté souveraine.
Lisons le premier poème de ce nouveau recueil : « Je porte en moi / un derviche // Tournant autour de lui-même / en parfaite géométrie / avec le cosmos// Qui connaît la kabbale / de ce tourneur mystérieux ? » La danse des astres, le tournoiement intérieur sont ici des images récurrentes : « Ma tête tourne / autour de soleils inconnus // Je m'éloigne de plus en plus / de moi-même / divisée / en de nouvelles possibilités / de lumière ». Ou bien encore : « Le courant de vie / qui me traverse / est sans retour // Lorsque je plonge / en moi-même / je vois la terre entière / qui tourne dans mon sang ». Quelle plus grande liberté que celle-ci qui se déploie à l'échelle du cosmos, et, en même temps, quelle plus rigoureuse détermination ? À mesure de l'impatience qu'elle nourrit à l'égard des dramatiques limitations de notre petite individualité, Anise Koltz envisage comme une délivrance les règles mystérieuses qui président aux destins du monde. Sans fin elle scrute les signes de ces réalités qui nous dépassent et déconcertent notre faible entendement.
Mais que peut un cerveau humain, lui-même enfermé dans les mécanismes qu'il cherche à analyser : « Ma tête / est une fourmilière / où grouillent des idées // La plupart / s'entrechoquent / et explosent ». Notre conscience n'a d'autre liberté que d'apprendre à repérer ce qui l'empêche : « Le langage travestit / la réalité // Les mots ne couvrent pas / les objets // La vérité apprise / n'est qu'une fiction du réel ». Tel est le sens du dernier texte de ce livre simple et profond : « En chaque vie / il y a d'autres vies // Je suis devenue / somnambule du jour // Chaque clarté / finit par s'obscurcir // Les paroles s'éteignent / une fois prononcées ».
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