La guerre des saints

Nous sommes à Crabas, un petit village sarde, comme dans Accabadora, mais dans les années quatre-vingt. Ici, Maurizio, dix ans, vient passer ses vacances d’été et expérimente l’amitié et la vie de la communauté. Avec Giulio et Franco Spanu, tous les deux enfants de chœur, ils multiplient les aventures rocambolesques, tandis que les vieux se réunissent le soir, assis devant leurs portes, jasant et racontant des histoires de fantômes. Jusqu’au jour où la fondation d’une nouvelle paroisse va diviser le village – et nos trois amis - en deux factions ennemies : un terrible conflit qui culmine le jour de Pâques, lors de la traditionnelle procession de la « Rencontre » ; une partie des paroissiens défile derrière la statue du Christ ressuscité, l’autre derrière celle de Marie Affligée, puis les deux statues se réunissent et la fête commence. Or, voilà que chaque paroisse entend défiler avec ses propres statues. La double procession prendra bientôt des allures comico-grotesques, les quatre cortèges rivalisant de vitesse pour arriver les premiers sur la place principale. Finalement ce sont les trois garçons qui parviendront à redonner son sens à la communauté toute entière.

Le récit file, rapide, au rythme des aventures malicieuses de ces amis que rien ne pourra séparer.

Michela Murgia est née à Cabras en 1972. Après Accabadora, Prix Page des libraires 2011, elle a publié en Italie Ave Mary, un essai sous-titré « Et l’Eglise créa la femme ». Ses livres sont traduits dans de nombreuses langues.