Bricoler la mémoire, la théologie et les arts face au déclin de la tradition
EAN13
9782204080811
ISBN
978-2-204-08081-1
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
THEOLOGIE
Nombre de pages
326
Dimensions
23,8 x 14,7 x 2,1 cm
Poids
601 g
Langue
français
Code dewey
261.51

Bricoler la mémoire

la théologie et les arts face au déclin de la tradition

De

Cerf

Theologie

Indisponible
Lorsque Claude Lévi-Strauss introduisit dans " La Pensée sauvage " le terme " bricolage " pour désigner la pensée mythique, l'activité scientifique de l'homme primitif qui crée des structures de sens à partir d'éléments hétérogènes et limités qui sont à sa disposition, il ne pouvait guère se douter que ce terme connaîtrait un si grand succès. Or, il se révéla fructueux dans les études philosophiques, littéraires et théologiques qui voulaient rendre compte de la fragmentation, tendance majeure dans notre culture contemporaine. Le sentiment de la perte des valeurs traditionnelles de notre culture, de la disparition des " grands récits de légitimation ", prédomine l'époque dite " postmoderne ". Dans ce volume, la question du " bricolage " est étudiée en relation avec la mémoire et le mal. En effet, non seulement la culture, au sens large, se présente à nous sous forme de bribes et demande à être investie de nouveaux sens grâce à une activité de " bricolage ", mais ce bricolage est lui-même préalable à la reconstruction de la mémoire culturelle, dans le sens où toute activité de la mémoire est, par définition, fragmentaire. C'est notamment devant l'expérience du mal, les événements insoutenables et traumatisants du passé, comme la Shoah, que le bricolage de la mémoire et le bricolage du mal deviennent inextricables. Aussi, les études réunies dans ce livre cherchent-elles à donner une réponse à la question de savoir comment les notions de " bricolage ", de " mémoire culturelle ", de " déclin de la tradition ", de " souvenir impossible du mal ", s'articulent dans la pensée du XXe siècle. Ont collaboré à ce volume : le IOBM de la Radboud Universiteit Nijmegen, le Centre " Pensée chrétienne " de l'université de Metz, le CIEREC, de l'université Jean-Monnet (Saint-Étienne), le GERET de l'université Laval (Québec). -- When Claude Lévi-Strauss introduced the term 'bricolage' in 'The Savage Mind', to designate mythical thought - the scientific activity of primitive man who created meaningful structures from heterogeneous and limited elements at his disposition - he could not have imagined how successful the term would be. It has proved useful in philosophical, literary and theological studies when authors wish to describe fragmentation, a major tendency in contemporary culture. The feeling that traditional values are being lost, that 'great narratives of legitimization' are disappearing, dominates in the so-called 'post-modern' period. In this volume, the question of 'bricolage' is studied in relation to memory and evil. In reality, culture, in the widest sense of the word, is presented to us in the form of fragments that require to be invested with new meaning thanks to an activity of 'bricolage', but bricolage itself is a precondition to the reconstruction of cultural memory, in the sense that all activity of memory is, by definition, fragmentary. Especially when we confront the experience of evil, traumatising and unbearable events of the past like the Holocaust, bricolage of the memory and of evil become inextricable. The studies assembled in this book seek to give a response to the question of how such notions as 'bricolage', 'cultural memory', 'decline of tradition', 'impossible memory of evil' operate in the thinking of the 20th century. Contributors to this volume: the IOBM of Radboud Universiteit Nijmegen, the Centre 'Pensée chrétienne' of the University of Metz, the CIEREC, University Jean-Monnet (Saint-Étienne), the GERET, University Laval (Québec).
S'identifier pour envoyer des commentaires.