L'authentique tradition musulmane
EAN13
9782246088523
ISBN
978-2-246-08852-3
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français

L'authentique tradition musulmane

Grasset

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Première Partie

De Moh'ammed, l'Envoyé de Dieu, (à lui bénédiction et salut), de ses prédécesseurs et des principes les plus généraux de la religion qui se résument en cette parole du Très Saint Prophète :

le propos le plus véridique qu'ait tenu un poète est celui de Labîd :

« TOUTE CHOSE, HORMIS DIEU, N'EST-ELLE PAS VAINE ? »

78-90

CHAPITRE PREMIERDe quelques-uns parmi les principes les plus importants de la religion révélée par le Très Saint Prophète Moh'ammed.

1

[I. Tardjouma :] COMMENT SE MANIFESTA LA RÉVÉLATION CHEZ L'ENVOYÉ DE DIEU (A LUI BÉNÉDICTION ET SALUT), A SES DÉBUTS ET DE CES MOTS DU CORAN (s. 4, v. 161) : « CERTES, NOUS T'AVONS DONNÉ LA RÉVÉLATION, COMME NOUS L'AVIONS DONNÉE A NOÉ ET AUX PROPHÈTES APRÈS LUI. »

[II. H'adîth : a. Isnâd :] El-H'oumaïdî nous a rapporté d'après Soufîân, d'après Iah'ya ben Sa'îd el-Ançârî, que Moh'ammed ben Ibrahîm et-Taïmî l'avait informé qu'il avait entendu Alqama ben Waqqâç el-Laïthî dire : « J'ai entendu Omar ben el-Khat't'âb (que Dieu soit satisfait de lui) dire du haut de la chaire, qu'il avait entendu l'Envoyé db Dieu (a lui bénédiction et salut), s'exprimer en ces termes :

[H. H'adith : b. Matn :]« ON NE JUGERA DES ACTIONS QUE SELON LES INTENTIONS. »

« Chacun ne sera rétribué que selon ce qu'il a entendu faire. Acelui qui a accompli l'hégire pour obtenir quelque bien en ce bas monde, ou pour épouser une femme, son hégire lui sera comptée selon ce qu'il recherchait alors. »

1-1 (1)

Le Prophète aurait prononcé cette parole à propos d'un Mekkois qui aurait, comme lui, abandonné sa ville pour Médine (c'est l'hégire), mais à cause d'une femme, et non par conviction religieuse. Ce h'adîth dégage une règle fondamentale en Islàm. C'est par lui que débute l'ouvrage de Bokhârî. Goldziher observe à ce sujet : « C'est un des principes les plus élevés de l'Islâm..., la phrase où il est exprimé a été reproduite en exergue au-dessus d'une des principales portes de la mosquée d'el-Azhar au Caire, centre très fréquenté de la théologie musulmane, pour servir d'avertissement aux visiteurs. » Il caractérise « l'appréciation qu'ont les fidèles des choses religieuses ». J'ajoute toutefois qu'il n'est pas d'une application absolue ; par exemple, l'intention est requise pour accomplir les actes rituels, mais ils peuvent n'être pas valables, s'ils ne l'ont pas été de la façon prescrite.

2

Selon Aboû Sa'îd el-Khodrî, quelqu'un entendit un homme réciter : « Dis, Dieu est Unique » (s. 102, v. 1) et qui répétait cela. Au matin, il alla trouver l'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) pour lui raconter la chose, ayant l'air de trouver que c'était bien peu. « Par Celui Qui tient l'âme de Moh'ammed en Sa main, voilà, certes, qui équivaut au tiers du Coran », dit-il.

83-3 (15)

C'est là, avec la croyance à la mission de Moh'ammed, le dogme fondamental de l'Islâm. Autre version, plus piquante de ce dire au début de notre dernier chapitre (X, § 3).

3

Personne ne supporte avec autant de patience les calomnies qu'il entend, que Dieu : on prétend qu'il a (engendré) un enfant, et pourtant Il pardonne à ceux qui le disent et leur donne un gagne-pain.

97-3

H'adîth dirigé contre les Chrétiens : Jésus n'est pas le Fils engendré par le Père.

4

Quiconque prononcera cent fois par jour ces mots : « Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu l'Unique ; Il n'a pas d'associé dans Son empire ; à Lui, la louange ; Il est puissant en toutes choses », aura le même mérite que s'il avait affranchi dix esclaves ; on inscrira à son compte cent bonnes actions et tout ce jour-là jusqu'au soir, il sera protégé contre le démon. Personne ne peut faire une chose plus méritoire que celle de prononcer cette formule un plus grand nombre de fois. »

80-64

Le seul péché irrémissible est de ne pas croire à l'unicité divine (et à la mission de Moh'ammed).

5

Qui meurt en attribuant des égaux à Dieu, sera envoyé dans le Feu ; qui meurt sans attribuer des égaux à Dieu, sera envoyé au Paradis.

83-19

6

Dieu (qu'Il soit exalté) a dit : « L'homme Me fait injure et cela ne lui sied pas : il Me traite de menteur et cela ne lui sied pas. En effet, il Me fait injure lorsqu'il dit que J'aurais un fils, et il Me traite de menteur, lorsqu'il dit : « Il ne me ramènera pas (à la vie), comme Il m'a créé. »

59-1 (3)

Négation de la Trinité, comme ci-dessus. Affirmation du Jugement dernier.

7

En fait d'œuvres, il ne vous est imposé que ce dont vous êtes capables.

19-18

Principe également fondamental de l'Islâm, et d'origine coranique (s. 2, v. 233 ; s. 5, v. 89). Nous en donnons de multiples applications ici. (Cf. encore, s. 2, v. 181 et 286 ; s. 4, v. 32 ; s. 5. v. 9.)

8

Selon 'Abdallah ben 'Amroû, l'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) lui dit : « N'ai-je pas été informé que tu te lèves la nuit (pour prier) et que tu jeûnes le jour ? » Celui-ci ayant répondu : « Certes, je fais cela », le Très Saint Prophète répliqua : « Si tu agis de la sorte, tes yeux s'enfonceront dans leurs orbites, et ton corps s'épuisera. Il y a un devoir pour les tiens : jeûne, mais romps le jeûne ; lève-toi, mais va (aussi) dormir. »

19-20

9

Selon Anas, le Prophète (à lui bénédiction et salut) vit un vieillard qui se traînait lentement entre ses deux fils. Il demanda : « Qu'a-t-il donc à agir de la sorte ?– Il a fait vœu d'aller à pied », lui dit-on. « Certes, observa-t-il, Dieu n'a pas besoin du supplice que cet homme s'inflige à lui-même. » Et de lui ordonner de prendre une monture.

28-27

Remarquons à ce propos que l'idée catholique d'« offrir ses souffrances à Dieu », est tout à fait étrangère aussi à la religion musulmane, comme au Protestantisme.

10

Selon 'Aïcha, les Qoraïchites jeûnaient le jour de 'Achoûra (10 Moh'arram) à l'époque de la barbarie préislamique, puis l'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) ordonna de jeûner ce jour jusqu'à ce que le jeûne du Ramadhan fut imposé à titre canonique. Il dit alors : « Qui veut l'observer, qu'il jeûne, et qui désire rompre le jeûne, qu'il le fasse. »

30-1 (3)

La plus jeune des nombreuses épouses de Moh'ammed, et la préférée, figurera souvent dans les h'adîths.

11

'Abdallah ben 'Amroû rapporte que l'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) lui dit : « Récite le Coran, une fois par mois », et qu'il répondit : « Mais j'ai la force d'en faire plus » ; là-dessus, le Très Saint Prophète lui dit : « Alors récite-le une fois par semaine, mais ne va pas au-delà. »

66-34 (4)

12

'Aïcha a dit : « L'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut), faisait la nuit la Prière1 rituelle dans sa chambre ; or le mur de sa chambre était petit, et les gens voyaient la silhouette du Très Saint Envoyé et ils se mirent debout pour faire cette Prière comme lui. Au matin, on en parla. La nuit suivante, les gens se remirent en Prière comme il le faisait, et ils agirent ainsi durant deux, ou trois nuits, puis le Très Saint Envoyé demeura sans se faire voir de l'extérieur. Au matin, les gens (lui) en parlèrent, alors il leur dit : « J'ai craint que la Prière de la Nuit ne vous soit imposée (par Dieu) à titre obligatoire. »

96-3 (2)

13

O fidèles, ne pratiquez pas plus que ce que vous êtes en état d'accomplir car, certes, Dieu ne se lassera pas de vous (d'être bon pour vous) que (déjà) vous serez las (de pratiquer). La meilleure œuvre aux yeux de Dieu est ce qui persiste, même si elle est courte.

77-43

14

Rendez les choses faciles et non pas ardues ; apaisez, n'effarouchez pas.

78-80 (1)

16

O vous qui croyez, ne déclarez pas religieusement interdites les bonnes choses, que Dieu a déclarées licites pour vous.

65-s. 5-9

17

Djâber a dit : « L'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) interdit l'usage des zharoûf. Ses auxiliaires médinois lui dirent alors : « Nous en avons besoin. – Alors, dit-il, non, (je ne les défends pas). »

74-8

Zharf, selon Dozy signifie : « Peau de bouc préparée pour recevoir des liquides ; cuir de bœuf cousu en forme d'outre. » Ils peuvent servir à contenir des boissons fermentées, illicites, par conséquent.

18

T'alh'a ben Obaïd Allah a dit : « Un homme vint trouver l'Envoyé de Dieu (à lui bénédiction et salut) et se mit à le questionner sur l'Islâm. Le Très Saint Envoyé dit : «...
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