- EAN13
- 9782878585742
- ISBN
- 978-2-87858-574-2
- Éditeur
- Viviane Hamy
- Date de publication
- 23/08/2012
- Collection
- LITTERATURE FRA
- Nombre de pages
- 330
- Dimensions
- 21 x 13 x 2,3 cm
- Poids
- 404 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
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Vendu par Librairie Comme Un Roman21.00
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Résumé de l’ouvrage :
Le roman s’ouvre sur l’uppercut qu’encaisse Alix Thézé lorsqu’elle apprend, par un ami, que son demi-frère, Alban Joseph, s’est converti à l’islam. Dans la même seconde, une image brutale surgit et fait résonner cette nouvelle ahurissante, submergeant sa mémoire : celle d’Alban, encore adolescent, à l’Europa-Park, devenu soudainement un autre sous ses yeux.
Un gamin de treize ans bouleversé par son tour de Silver Star, pas amusé ou joyeux comme les autres ; lui, sérieux comme tout, retourne prendre un nouveau ticket pour le coaster, se presse pour être le premier à monter dans un wagon, force le passage. Mon frère est un étranger, à cette minute-là. Je n’existe plus pour lui, physiquement, mentalement transformé, enthousiaste, la grâce, je ne sais pas dire. Je l'ai connu étriqué et soumis, il semble soudain mener le convoi, chef de guerre, donnant les inflexions, le tempo, maître de la vitesse et de l’élan. […] À la fin du septième tour, je le vois incapable de descendre. Je crois bien qu’il fait un malaise, mais il revient, me sourit. Il me répète qu’il s’est senti nouveau, vivant, vraiment vivant, pour la première fois, une renaissance. […] Il n’a plus d’autre envie que de retrouver cette sensation où il se sentait écrasé, une soumission à la force d’abord, mais transformée progressivement en domination de la force.
Après cet épisode, la trajectoire d’Alban Joseph s’était poursuivie — scolarité en dent de scie, études de chimie –, trouée, cependant, par des voyages pour tester les coasters les plus perfectionnés de la planète, et diverses expériences diaboliques pour éprouver des sensations de plus en plus extrêmes. Jusqu’à ce jour où Alix apprend qu’il s’est converti sans lui en parler, à elle, dont il était si proche.
Cette nouvelle sonne le glas de la relation d’Alban avec son entourage. Sa demi-sœur va tout tenter pour faire revenir son frère sur une décision qui lui paraît être le résultat d’une manipulation : nulle découverte de la foi, selon elle, uniquement une nouvelle étape dans cette recherche exacerbée de la sensation éprouvée lors de sa “renaissance”.
L’après-conversion est une apocalypse : son demi-frère a changé d’identité. Alban Joseph est devenu Albdelkrim Youssef, il étudie l’arabe, lit le Coran dans le texte, suit à la lettre les commandements du prophète, s’est rendu dans divers pays d’Afrique suivre un entraînement violent. Sous l’influence redoutable du Dr Ahmad Savant — un gastroentérologue chez qui il a consulté —, il est devenu le pilier d’un groupe extrémiste, prêt à tout pour être accepté dans la communauté qu’il croit avoir choisi. La machine s’emballe. Par un prodigieux tour de passe passe, la DCRI s’introduit dans le journal où Alix note au jour le jour tout ce qu’elle apprend. Alban/Abdelkrim, surveillé depuis de longs mois, va être arrêté avec un certain nombre de jeunes gens soupçonnés de préparer des attentats de par le monde. Mais peu à peu, tous sont relâchés, faute de preuve suffisante…
On mesure, ici, la capacité d’un écrivain à “renifler” son époque avant ses contemporains : Métamorphoses était terminé en décembre 2011. À la fin du Salon du Livre, débutait l’épisode Mohamed Merah : l’actualité « mime étrangement Métamorphoses » commenta François Vallejo…
Métamorphoses coupe le souffle par sa description et son analyse féroce, menées à un rythme infernal, des méfaits que peuvent provoquer sur des individus en quête d’un destin les dérives de notre époque : la consommation à outrance de l’information qui mène à l’action sans réflexion, l’obligation de la vitesse dans tous les domaines, l’offre devançant la demande, la montée en puissance du communautaire au détriment du collectif, les errements des forces de police…
Sans rupture, sans indulgence, François Vallejo donne à voir l’effrayant portrait d’une société qui a fait sauter toutes les valeurs – sauf celle, quantitative, de l’argent –, et ne sait plus quel exemple offrir à ses citoyens.
Biographie :
François Vallejo est né au Mans en 1960. Il enseigne les lettres classiques et habite le Havre qui a servi de cadre à son premier roman, Vacarme dans la salle de bal, paru 1998. Ont suivi : Pirouettes dans les ténèbres, Madame Angeloso (Prix France Télévision 2001), paru en collection b I s, Groom (Prix des Libraires 2004), Le Voyage des grands hommes (Prix Pierre Mac Orlan 2005), Ouest (Prix Giono et Prix du Livre Inter 2007), L’Incendie du Chiado et Les Sœurs Brelan (septembre 2010).
Le roman s’ouvre sur l’uppercut qu’encaisse Alix Thézé lorsqu’elle apprend, par un ami, que son demi-frère, Alban Joseph, s’est converti à l’islam. Dans la même seconde, une image brutale surgit et fait résonner cette nouvelle ahurissante, submergeant sa mémoire : celle d’Alban, encore adolescent, à l’Europa-Park, devenu soudainement un autre sous ses yeux.
Un gamin de treize ans bouleversé par son tour de Silver Star, pas amusé ou joyeux comme les autres ; lui, sérieux comme tout, retourne prendre un nouveau ticket pour le coaster, se presse pour être le premier à monter dans un wagon, force le passage. Mon frère est un étranger, à cette minute-là. Je n’existe plus pour lui, physiquement, mentalement transformé, enthousiaste, la grâce, je ne sais pas dire. Je l'ai connu étriqué et soumis, il semble soudain mener le convoi, chef de guerre, donnant les inflexions, le tempo, maître de la vitesse et de l’élan. […] À la fin du septième tour, je le vois incapable de descendre. Je crois bien qu’il fait un malaise, mais il revient, me sourit. Il me répète qu’il s’est senti nouveau, vivant, vraiment vivant, pour la première fois, une renaissance. […] Il n’a plus d’autre envie que de retrouver cette sensation où il se sentait écrasé, une soumission à la force d’abord, mais transformée progressivement en domination de la force.
Après cet épisode, la trajectoire d’Alban Joseph s’était poursuivie — scolarité en dent de scie, études de chimie –, trouée, cependant, par des voyages pour tester les coasters les plus perfectionnés de la planète, et diverses expériences diaboliques pour éprouver des sensations de plus en plus extrêmes. Jusqu’à ce jour où Alix apprend qu’il s’est converti sans lui en parler, à elle, dont il était si proche.
Cette nouvelle sonne le glas de la relation d’Alban avec son entourage. Sa demi-sœur va tout tenter pour faire revenir son frère sur une décision qui lui paraît être le résultat d’une manipulation : nulle découverte de la foi, selon elle, uniquement une nouvelle étape dans cette recherche exacerbée de la sensation éprouvée lors de sa “renaissance”.
L’après-conversion est une apocalypse : son demi-frère a changé d’identité. Alban Joseph est devenu Albdelkrim Youssef, il étudie l’arabe, lit le Coran dans le texte, suit à la lettre les commandements du prophète, s’est rendu dans divers pays d’Afrique suivre un entraînement violent. Sous l’influence redoutable du Dr Ahmad Savant — un gastroentérologue chez qui il a consulté —, il est devenu le pilier d’un groupe extrémiste, prêt à tout pour être accepté dans la communauté qu’il croit avoir choisi. La machine s’emballe. Par un prodigieux tour de passe passe, la DCRI s’introduit dans le journal où Alix note au jour le jour tout ce qu’elle apprend. Alban/Abdelkrim, surveillé depuis de longs mois, va être arrêté avec un certain nombre de jeunes gens soupçonnés de préparer des attentats de par le monde. Mais peu à peu, tous sont relâchés, faute de preuve suffisante…
On mesure, ici, la capacité d’un écrivain à “renifler” son époque avant ses contemporains : Métamorphoses était terminé en décembre 2011. À la fin du Salon du Livre, débutait l’épisode Mohamed Merah : l’actualité « mime étrangement Métamorphoses » commenta François Vallejo…
Métamorphoses coupe le souffle par sa description et son analyse féroce, menées à un rythme infernal, des méfaits que peuvent provoquer sur des individus en quête d’un destin les dérives de notre époque : la consommation à outrance de l’information qui mène à l’action sans réflexion, l’obligation de la vitesse dans tous les domaines, l’offre devançant la demande, la montée en puissance du communautaire au détriment du collectif, les errements des forces de police…
Sans rupture, sans indulgence, François Vallejo donne à voir l’effrayant portrait d’une société qui a fait sauter toutes les valeurs – sauf celle, quantitative, de l’argent –, et ne sait plus quel exemple offrir à ses citoyens.
Biographie :
François Vallejo est né au Mans en 1960. Il enseigne les lettres classiques et habite le Havre qui a servi de cadre à son premier roman, Vacarme dans la salle de bal, paru 1998. Ont suivi : Pirouettes dans les ténèbres, Madame Angeloso (Prix France Télévision 2001), paru en collection b I s, Groom (Prix des Libraires 2004), Le Voyage des grands hommes (Prix Pierre Mac Orlan 2005), Ouest (Prix Giono et Prix du Livre Inter 2007), L’Incendie du Chiado et Les Sœurs Brelan (septembre 2010).
François Vallejo était l'invité de La Galerne en septembre 2012 pour parler de son roman "Métamorphoses".
Commentaires des libraires
Un excellent roman
Alix, la soeur d'Alban devenu Abdelkrim nous entraine dans la métamorphose radicale et absolue d'un homme. Dès le début, le roman est marqué par l'urgence. Urgence à comprendre et à expliquer l'insensé (la conversion de ce demi-frère qu'elle aime tant) ...
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