EAN13
9782850653001
ISBN
978-2-85065-300-1
Éditeur
YMCA PRESS
Date de publication
Nombre de pages
250
Dimensions
20,5 x 14 x 1,2 cm
Poids
269 g
Langue
français

Nicolas Berdiaev et Jacques Maritain : Un dialogue d’exception (1925-1948)

Avec

Ymca Press

Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
entrez le nom de votre ville

Offres

  • Vendu par Le Merle Moqueur
    17.00

Nikolaï Alexandrovitch et Jakov Pavlovitch : Nicolas Berdiaev et Jacques Maritain : Un dialogue d’exception (1925-1948) Le dialogue entre le philosophe thomiste Jacques Maritain et le penseur russe Nicolas Berdiaev se déroula dès l’arrivée de Berdiaev à Paris et il fut assez régulier jusqu’à la Seconde Guerre mondiale lorsque Maritain s’exila à New York, mais leurs échanges se poursuivirent jusqu’à la mort de Berdiaev en 1948. Ce dialogue comprit de nombreuses conversations personnelles, des échanges épistolaires (105 lettres), des publications mutuelles dans leur revues respectives, des participations à des réunions interconfessionnelles organisées à Paris et à Clamart, des interventions à un débat public du Studio franco-russe, avec toujours une tonalité amicale pendant la vingtaine d’années de leur compagnonnage. La relation singulière entre Jacques Maritain (1882-1973) et Nicolas Berdiaev (1874-1948) étonne ou interroge car ce sont deux personnalités fort dissemblables : leur religion, leur philosophie, leur culture les séparent et pourtant une bienveillance réciproque les lia au point que se noua entre eux un « émouvant dialogue » qui s’est déroulé au coeur du renouveau spirituel de la culture occidentale et des bouleversements politiques et sociaux de l’Europe dans l’Entre-deux-guerres. La proximité géographique de leurs habitations respectives à Meudon et à Clamart, la situation analogue de leurs couples respectifs sans enfant entièrement dédiés à la vie intellectuelle et spirituelle, l’attachement respectif des deux penseurs à l’égard de Léon Bloy, leur connaissance des écrits de Proudhon et de Marx, leur large culture philosophique, leur méditation des grands spirituels, leur goût pour la mystique et surtout leur soif de justice sociale nourrie dans leur fidélité à l’Évangile ont constitué le terreau dans lequel a germé un dialogue fécond pendant les longues années de leur amitié où Raïssa Maritain joua un rôle déterminant. Habitués aux combats solitaires, Maritain et Berdiaev, dont les divergences philosophiques restèrent inchangées, se sont efforcés chacun à leur manière d’inscrire la présence de la pensée chrétienne dans la culture contemporaine en poursuivant de conserve leurs recherches en philosophie de l’histoire (Humanisme intégral, 1936) ou en historiosophie (Les Sources et le sens du communisme russe, 1938). Et loin de considérer leur « dissentiment philosophique » comme un obstacle à leur collaboration, ces deux penseurs ont su coopérer et mener avec leurs armes propres le combat contre l’antisémitisme. Ces deux intellectuels du XXe siècle ont coopéré, mais sans choisir la vérité contre leur amitié, ni leur amitié contre la vérité. Il ne fait aucun doute que Jacques Pavlovitch aima beaucoup personnellement le philosophe de Clamart et que Nicolas Alexandrovitch a réellement pris en affection le philosophe de Meudon. En réalité leur amitié, à laquelle se joignirent Raïssa Maritain et Lydia Berdiaev, fut révélatrice de leur ouverture d’esprit, de leur indignation devant les drames du monde moderne et de leurs recherches de l’indicible. Leurs coeurs étaient plus grands que leurs philosophies respectives.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Jacques Maritain