EAN13
9791097497330
ISBN
979-10-97497-33-0
Éditeur
Conférence
Date de publication
Collection
Choses humaines
Nombre de pages
382
Dimensions
23,2 x 17 x 3,8 cm
Poids
1148 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais

Causeries au jardin d'enfants

De

Traduit par

Conférence

Choses humaines

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Le volume que nous présentons au public permet de montrer la richesse et la complexité de la démarche d’un architecte décisif de la modernité, Louis H. Sullivan (1856-1924). Il en décrypte les sources littéraire, poétique, sociologique, philosophique, religieuse, et, rendant disponible en français un texte étrange et décisif, il propose une analyse des Causeries au jardin d’enfants qui relève d’une profonde lecture de l’œuvre (bâtie/écrite) et procède parfois d’explications psychanalytiques fondées sur la biographie de Sullivan.
Le lecteur découvrira le primat que cet architecte de gratte-ciels (gratte-ciels sur lesquels on attendrait plutôt des explications assez techniques et généralement froides) donne à la littérature et à la poésie (« faire un vrai poème ou faire un bâtiment c’est la même chose ») jusque dans cet accord recherché entre le mot et la chose, entre l’Homme et la Nature, entre l’individu et la société, entre spiritualité et esthétique.
Il faut aussi noter que, tout au long de sa présentation, le traducteur et spécialiste de l’œuvre, Christophe Guillouët, souligne et salue cette ambition que Sullivan annonce lui-même dans son Avant-propos, ambition qui est de s’adresser non pas seulement à des architectes de métier mais aussi « à tous ceux qui peuvent éprouver un intérêt pour l’Architecture en tant qu’art de création ».
Le lecteur découvrira donc une pensée et un objet sui generis, mais, aussi bien, il sera surpris par leur fraîcheur, leur humour, leur volonté pédagogique et cette simplicité de style parfois rompue par un saut subit dans une langue poétique voire prophétique ou encore plus souvent retournée, approfondie par la fulguration d’une remarque, d’une idée ou d’une image. Idée ou image toujours étonnamment corrélée à la simple description d’un « bâtiment » qu’on évaluera au regard de sa puissance spirituelle, qu’on éprouvera « par la pierre de touche de l’humanité » et la volonté « d’exprimer le génie du peuple » en son temps et en son lieu. Car dans ces sortes de lettres à un jeune architecte, il s’agit bien d’une causerie sur l’architecture et plus encore sur l’architecte lui-même et les processus de création qu’il doit mettre en œuvre en retournant sans cesse à des principes et préceptes que la Nature, la Vie lui imposent : « Chaque bâtiment que tu vois est l’image d’un homme que tu ne vois pas ». Ainsi Sullivan se pose-t-il en maître et en guide (« je connais le chemin ») jusqu’à atteindre des accents mystiques (le dernier paragraphe de « La Clé » : « Tu jugeras par toi-même ce qui s’approche le plus de ton cœur et de ton esprit… ce cœur dont le pouls est humain mais dont l’impulsion est divine. »
Sans jamais perdre de vue les problèmes propres à l’architecture, Sullivan dit bien des choses claires, fécondes, problématiques, simples et fortes, « vraies » dirait-il, sur l’art et la création, la pensée et l’imagination, mais aussi sur l’éducation et la responsabilité, la liberté et la démocratie… en définitive, sur l’Homme et la vie insaisissable.
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