CHÂTEAU DE CARTES
EAN13
9782845621725
ISBN
978-2-84562-172-5
Éditeur
La Passe du vent
Date de publication
Collection
SLAM / POESIE
Nombre de pages
144
Dimensions
20,5 x 14 cm
Poids
204 g
Langue
français
Code dewey
841

Château De Cartes

La Passe du vent

Slam / Poesie

Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
entrez le nom de votre ville

Offres


Préface :Vives paroles, paroles à vifIls sont quatre. « Quatre poètes chasseurs de sens, cueilleurs de sons », comme ils aiment à se présenter. Quatre qui parlent « la bouche pleine… de mots ». Quatre « tueurs à langages », comme dit Cocteau Mot Lotov. Voire quatre « tueurs à gags ». Quatre, en tout cas, comme les lettres du mot slam.Depuis des années qu’ils hantent toutes les scènes, nous sommes nombreux à les avoir entendus déclamer, scander, rythmer, ponctuer, versifier... Comme de bien d’autres slameurs, on pourrait dire d’eux ce qu’a un jour écrit, à propos des rappeurs, l’anthropologue Virginie Milliot : « [ils] ont commencé à jouer en rythme avec la langue française. Au départ, il s’agissait essentiellement d’un art de la performance : [ils] s’évertuaient à prononcer le maximum de phonèmes en un minimum de temps, à jouer sur la rythmique en appuyant certaines syllabes, à faire chanter le verbe en multipliant les homonymes et en jonglant avec les rimes ». Et, comme aux rappeurs rencontrés par notre anthropologue, il faut leur rendre grâce d’avoir « redécouvert la magie du verbe, la force créative de la parole vivante qui en situation se réinvente […] »1.Il faut lire la Tribut du Verbe. Parce que verba volent, les paroles s’envolent, et que le rythme effréné de notre quatuor ne permet pas toujours de saisir, ici la subtilité de telle association de mots, là la jubilation de telle homonymie, là encore la virtuosité de telle allitération. Faites l’expérience. Prenez n’importe quel texte et lisez une première fois. Laissez reposer et revenez-y quelque temps plus tard. À coup sûr, vous découvrirez une pépite que la première lecture n’aura pas décelée. Mais comment donc qualifier les textes ici réunis ? On sait que certains esprits forts rechignent à associer slam et poésie… les mêmes sans doute qui, il y a vingt ans, déniaient au rap et au hip-hop le statut de créations. La réponse est signée Mix Ô Ma Prose : « Appelle ça slam, appelle ça poésie / Appelle ça hip-hop, appelle ça chanson française / Appelle ça comme tu veux ! »2.1. Virginie Milliot, in : Je texte termine, Grigny, Éditions Paroles d’Aube, 1998. 2. « Ceci n’est pas une poésie ! ». Cf. p. 69-72.1 Il faut lire la Tribut du Verbe. Parce que, derrière la performance, la virtuosité langagière, se dissimulent, comme chez tout artiste, la douleur ou l’espoir, et l’impérieuse nécessité de l’expression. « Regarde ce que je te cache / Écoute ce que je ne dis pas »3, avertit Mix Ô Ma Prose. « Je suis pas devin ni savant ni divin ni décevant / Mon rêve d’aller de l’avant est-il vain ? », s’interroge Kaféclem4. Quant à SanDenKR, il passe carrément aux aveux : « Car grapher,graver ou tracer est comme une cure / Ainsi j’insiste pour que le papier toujours on triture »5. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner, sous les phrases et les vers, la passion des mots qui unit ces quatre-là.Il faut lire la Tribut du Verbe. Parce que tous ces textes nou
S'identifier pour envoyer des commentaires.