Un prolétariat rêvé, ou bien fils de si peu
EAN13
9782845621701
ISBN
978-2-84562-170-1
Éditeur
La Passe du vent
Date de publication
Collection
BEAU LIVRE
Nombre de pages
128
Dimensions
22 x 24 cm
Poids
719 g
Langue
français
Code dewey
305.5620944

Un prolétariat rêvé

ou bien fils de si peu

De

Illustrations de

La Passe du vent

Beau Livre

Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
entrez le nom de votre ville

Offres


Le livre (Extrait de la préface de Michel Onfray) :LES STIGMATES DE L’ESCLAVAGE L’esclavage agit aujourd’hui comme la paille dans l’œil du voisin qui dispense de voir la poutre dans le sien… Toujours prompte à dénoncer le scandale à l’autre bout du monde sans s’apercevoir qu’il sévit sous ses yeux, la belle âme dénonce l’esclavage partout sur la planète − sauf quand il a lieu dans sa rue. Or, l’esclavage existe encore de nos jours, sous nos latitudes, à deux pas, dans la France qu’on dit « Patrie des Droits de l’Homme » − mais probablement pour rire… […] […] Jean-Claude Seine donne un visage à cette misère, il photographie depuis des années les stigmates de l’esclavage : sur des visages d’ouvriers, de travailleurs, il saisit l’angoisse, la peur, la crainte du lendemain ; il y montre également la fatigue, l’abrutissement, l’épuisement du travail de la journée ; la lassitude des corps, le poids devenu visible porté par les épaules des hommes et des femmes de labeur ; leurs mains calleuses, percées, trouées, déchirées par le travail ; le désespoir devant le tableau de l’Agence Nationale pour l’Emploi ; les silhouettes levées de bon matin partant au travail pour rejoindre les fumées, les poussières, les pollutions, les endroits toxiques, les postes de travail dangereux. […] […] Jean-Claude Seine propose également un autre monde, un antidote, une contre proposition : la joie ouvrière lors des grèves, les repas improvisés sur le chantier, la guitare apportée sur le lieu de travail, les rires, la complicité affectueuse et fraternelle des travailleurs. Ou bien ce visage serein du retraité, son chat sur les genoux, qui se repose d’une vie de labeur dans une pièce modeste, sa femme à ses côtés. D’un côté la brutalité du capitalisme qui, dans sa forme libérale, perpétue l’esclavage ; de l’autre, l’énergie ouvrière en acte décidée à transfigurer la vie en autre chose qu’en vallée de larmes. J’aspire à ce que cette énergie trouve l’occasion d’une forme à même d’en faire une véritable force susceptible d’être opposée à la brutalité des Compagnies dites Républicaines de Sécurité et de cet État dont elles servent les intérêts patriciens. Que vive la Plèbe !
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...