Les Mots et autres écrits autobiographiques, et autres écrits autobiographiques
EAN13
9782070114146
ISBN
978-2-07-011414-6
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Bibliothèque de la Pléiade
Nombre de pages
1744
Dimensions
18 x 12 x 3,9 cm
Poids
653 g
Langue
français
Code dewey
848.91

Les Mots et autres écrits autobiographiques

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Chez Sartre, l'écriture «personnelle» est longtemps restée souterraine. Héritage social ou familial ? «J'appartiens à une période où la littérature personnelle était peu estimée, du moins par les lecteurs bourgeois et petits-bourgeois dont étaient mon grand-père et les gens qui m'entouraient.» Ou volonté, propre à l'écrivain engagé, d'écrire pour son époque plutôt que pour soi ? Les Mots est le seul livre publié du vivant de Sartre qui relève de l'autobiographie, et encore son appartenance au genre a-t-elle été discutée : les catégories sont toujours trop étroites pour les grands textes. En 1964, lors de sa sortie, on y voit évidemment un récit d'enfance (une enfance à laquelle «Poulou» «n'a rien compris», selon la mère de l'intéressé) et un splendide adieu à la littérature, mais on parle aussi d'un essai, d'un pamphlet, d'un livre de moraliste, d'une analyse critique ou philosophique. Une «espèce de roman», ajoutera Sartre, plus tard. Les Mots, à vrai dire, est sui generis. C'est un chef-d'œuvre, peut-être le chef-d'œuvre de l'autobiographie au XXᵉ siècle, et son auteur ne lui donnera jamais de suite. Ce sont des publications posthumes qui viendront révéler l'importance qu'eut pour lui l'écriture autobiographique et la diversité des formes qu'a prises sous sa plume cette veine longtemps réservée aux proches : des carnets de guerre qui sont comme le laboratoire de l'œuvre à venir, des lettres en forme d'autoportrait, le journal d'un voyage en Italie, des notes prises dans les années 1950 à la relecture des carnets de guerre, les différentes versions et esquisse qui, composées de 1953 à 1963, aboutirent aux Mots de 1964, les textes brefs demeurés épars et ici publiés pour la première fois, sans oublier ces autoportraits partiels, obliques que sont les lumineux «tombeaux» écrits pour les amis, Merleau-Ponty, Paul Nizan. Oblicité : le mot définirait assez bien l'œuvre autobiographique de Sartre. C'est évident à la lecture des portraits de Nizan et de Merleau-Ponty. Ce n'est pas moins clair dans Les Mots, où l'ironie autorise un jeu complexe entre l'enfant dont il est question et l'adulte qui parle et observe : «Je tiens mon passé à distance respectueuse.» Les écrits autobiographiques dont ce volume met au jour la trajectoire secrète ne sont donc pas des écrits pour soi. Se peindre, très bien, mais pour se séparer de soi.
Ce volume contient Les Mots, Carnets de la drôle de guerre, La Reine Albemarle, Cahier Lutèce, Relecture du Carnet I, «L'apprentissage de la réalité», Jean sans terre, portraits de Paul Nizan, Merleau-Ponty, notes et esquisses 1953-1963 et Appendices.
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