Petit atlas historique de la culture en Occident
EAN13
9782200355036
ISBN
978-2-200-35503-6
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
AC.UNIVERSITAIR
Dimensions
24 x 16 cm
Poids
525 g
Langue
français
Code dewey
940

Petit atlas historique de la culture en Occident

De

Armand Colin

Ac.Universitair

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Introduction?>Après cinq volumes rédigés dans une perspective chronologique, de l'Antiquité, au XXe siècle, la collection des Petits Atlas historiques ouvre un nouveau champ d'histoire thématique. Le Petit Atlas historique de la culture en Occident répond au même principe que les autres volumes : chaque fiche se décline sur quatre pages. Les deux premières sont structurées autour d'une carte, ou d'un schéma, ou d'un tableau, auquel fait face un commentaire synthétique, plus problématique qu'informatif, structuré en deux ou trois parties. Les deux pages suivantes sont conçues comme une boîte à outils, au service du lecteur : chronologie, biographie, lexique, tableau synoptique, épistémologie, textes... nous avons cherché à illustrer les thèmes de chacune de ces 55 fiches par les documents les plus divers. Nous scandons chacune des cinq parties par des dossiers consacrés à des hauts lieux, à des personnages emblématiques, à des symboles ou même à des creusets d'une époque.Le plan adopté est strictement chronologique, de l'Antiquité au XXe siècle, chacune des grandes périodes – Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes, XIXe siècle, XXe siècle – est de taille variable : douze fiches pour l'Antiquité, neuf pour le Moyen Âge, dix-sept pour les Temps Modernes, huit pour les XIXe et un nombre équivalent pour le XXe siècle.Historien ayant eu la chance de travailler au ministère des Affaires étrangères, l'idée de cet atlas m'est venue en observant la composition d'un poste diplomatique français : quasiment tous les attributs de l'action extérieure d'un État sont de nos jours partagés, faisant l'objet d'une diplomatie multilatérale, du militaire, à l'économie et aux finances, en passant par la douane, la justice ou la police. Un seul domaine demeure encore dans la main d'un État, l'action culturelle, mise en œuvre par les gros effectifs d'une Ambassade. Plus on s'éloigne de l'Europe, plus une évidence apparaît : l'identité du « vieux » continent tient à sa culture, au rapport spécifique entre les citoyens, leur passé et leur présent culturel.Travaillant maintenant pour le ministère de la Culture, j'ai pris conscience combien l'action des pouvoirs publics tenait au lien culture, sans lequel il ne saurait exister une nation, définie par le fameux « vouloir vivre ensemble », cher à Ernest Renan. Cette alchimie mystérieuse qui aboutit à la constitution des nations, tient à un équilibre entre le rationnel et l'irrationnel, entre le dit et le non-dit, entre le réel et le mythologique. Le processus d'intégration culturelle s'inscrit dans la très longue durée. C'est d'ailleurs la caractéristique de la culture occidentale que de se réclamer d'une épaisseur temporelle importante, certes moindre que pour les cultures asiatiques, mais supérieure à celle des autres aires continentales. Sur cet espace-temps, des monuments emblématiques, expriment le lien au passé : le Parthénon d'Athènes, le Panthéon de Rome, la cathédrale de Reims, le château de Versailles, la Tour Eiffel, le pont de Brooklyn, les gratte-ciel de Manhattan... sont quelques-uns des témoignages les plus spectaculaires de cette culture occidentale. Mais la culture ne saurait se limiter à l'architecture. Elle concerne non seulement les créations à forte signification esthétique et sémiotique, mais aussi celles moins visibles, comme l'apprentissage des normes, de la façon de manger à celle de se vêtir...Cet ouvrage, le plus long de la collection, ne cherche pas l'exhaustivité mais a pour ambition d'ouvrir des portes vers les territoires limites de l'histoire. Nulle objectivité, mais une volonté de faire partager des coups de cœur, symptomatiques d'une évolution, sans toutefois tomber dans le travers téléologique. Nous savons combien les cultures sont des fleurs fragiles menacées par des facteurs endogènes et exogènes. De tous les germes les plus mortels pour la culture, l'indifférence est le plus délétère. Au moment où le ministère de la Culture et de la Communication fête les cinquante ans de sa naissance, le « frisson sacré », escompté par André Malraux devant un chef-d'œuvre, ne suffit plus. Encore faut-il avoir conscience du trésor culturel que nous avons devant ou plutôt derrière nous. C'est l'ambition de ce Petit Atlas que de nourrir ce regard rétrospectif sans lequel il ne saurait y avoir de lendemains solidaires et partagés.
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