- EAN13
- 9782072721540
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 19/04/2017
- Collection
- Folio essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
La place du spectateur. . Esthétique et origines de la peinture moderne
Michael Fried
Gallimard
Folio essais
Autre version disponible
-
Papier - Folio 8,90
Voici un ouvrage dont le titre à soi seul est devenu une expression commune.
Il est vrai que Michael Fried a posé en des termes tout à fait nouveaux la
question : de quand date la peinture moderne? De David, de Manet, de Cézanne,
dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Fried pose
autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce
qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de
figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres
participèrent ou s'opposèrent. Cette tradition naît au XVIIIe siècle avec la
critique d'art – notamment Diderot – et celle-ci formule une interrogation :
quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ? De Greuze à David, la
peinture refuse la théâtralité. Michael Fried montre les deux moyens que
Diderot expose pour combattre la fausseté de la représentation et la
théâtralité de la figuration : une conception dramatique de la peinture, qui
recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du
spectateur, et une conception pastorale qui, à l'inverse, absorbe quasi
littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux
conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le
tableau et mettre cette négation au principe de la représentation.
Il est vrai que Michael Fried a posé en des termes tout à fait nouveaux la
question : de quand date la peinture moderne? De David, de Manet, de Cézanne,
dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Fried pose
autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce
qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de
figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres
participèrent ou s'opposèrent. Cette tradition naît au XVIIIe siècle avec la
critique d'art – notamment Diderot – et celle-ci formule une interrogation :
quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ? De Greuze à David, la
peinture refuse la théâtralité. Michael Fried montre les deux moyens que
Diderot expose pour combattre la fausseté de la représentation et la
théâtralité de la figuration : une conception dramatique de la peinture, qui
recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du
spectateur, et une conception pastorale qui, à l'inverse, absorbe quasi
littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux
conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le
tableau et mettre cette négation au principe de la représentation.
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