Sélection du Prix de la Librairie des Halles

Éditions Gallmeister

23,20

Dans la famille Johannssen, la voile est une question d’ADN. Installés au coeur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d’Einstein, calcule leur trajectoire. Si les deux frères, Bernard et Josh, ont hérité de cette passion, c’est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Seule sur un bateau, elle fait corps avec le vent. Mais lorsqu’un jour elle décide d’abandonner cette carrière toute tracée, la famille explose. Bien des années plus tard, les parents se sont éloignés, Bernard a pris la fuite sur les océans, Ruby travaille dans l’humanitaire en Afrique. Quant à Josh, il cherche inlassablement son idéal féminin sur un chantier naval à Olympia. Douze ans après la rupture, une ultime course sera l’occasion de retrouvailles risquées pour cette famille attachante et dysfonctionnelle.
Oscillant sans cesse entre rires et larmes, le roman de Jim Lynch donne une furieuse envie de prendre le large.

"Jim Lynch est un immense sentimental, il écrit merveilleusement bien et il décrit la mer, la nature de manière prodigieuse."
Christine Ferniot - Michel Abescat, Le Cercle Polar - Télérama

"Vous en avez assez de la banalité des jours ? Sautez sur les haubans de ce roman. [...] Au-delà du récit, c'est un portrait bouleversant des relations familiales que dessine Jim Lynch."
Christine Sallès, Pscychologies Magazine


17,00

Au printemps 2015, un ornithologue amateur observe au sommet du puy de Dôme un petit oiseau, le traquet kurde, jamais vu en France auparavant, et dont nul ne sait comment il est arrivé jusque-là. Sur la piste du traquet kurde, des vertes prairies du Hertfordshire aux montagnes du nord de l’Irak, le narrateur de ce récit, quant à lui, croisera les ombres de T. E. Lawrence, St. John Philby (le père du célèbre espion), Wilfred Thesiger, celle aussi d’un invraisemblable escroc, mystificateur et mythomane, le colonel Meinertzhagen, et beaucoup d’autres grandes figures de l’histoire impériale britannique.
Ce nouveau livre de Jean Rolin, récit et variation autour des tribulations hasardeuses d’un écrivain et du petit oiseau qu’il poursuit de sa curiosité, est un festival d’érudition et d’humour, un itinéraire poétique à travers l’ornithologie et les géographies physique et politique, l’histoire, la littérature, une illustration supplémentaire de son génie descriptif.


Jean Rolin a reçu notamment le Prix de la langue française en 2013 et le Prix Médicis en 1995.


Sabine Wespieser Éditeur

19,00

À Port-au-Prince, la violence n’est jamais totale. Elle trouve son pendant dans une « douceur suraiguë », douceur qui submerge Francis, un journaliste français, un soir au Korosòl Resto-Bar, quand s’élève la voix cassée et profonde de la chanteuse, Brune.
Le père de Brune, le juge Berthier, a été assassiné, coupable d’être resté intègre dans la ville où tout s’achète. À l’annonce de la mort de ce père qui lui a appris à « ne jamais souiller son regard », la raison de sa fille a manqué basculer. Six mois après cette disparition, tout son être refuse encore de consentir à la résignation.
Son oncle Pierre n’a pas non plus renoncé à élucider ce crime toujours impuni. Après de longues années passées à l’étranger, où ses parents l’avaient envoyé très jeune – l’homosexualité n’était pas bien vue dans la petite bourgeoisie –, il vit reclus dans sa maison, heureux de rassembler ses amis autour de sa table les samedis.
Aux côtés de Brune et de Pierre ; d’Ézéchiel, le poète déterminé à échapper à son quartier misérable ; de Nerline, militante des droits des femmes ; de Waner, non-violent convaincu ; de Ronny l’Américain, chez lui en Haïti comme dans une seconde patrie, et de Francis, Yanick Lahens nous entraîne dans une intrigue haletante. Au rythme d’une écriture rapide, électrique, syncopée, comme nourrissant sa puissance des entrailles de la ville, elle dévoile peu à peu, avec une bouleversante tendresse, l’intimité de chacun. Tout en douceur, elle les accompagne vers l’inévitable déroute de leur condition d’êtres humains. Russell Banks l’affirme dans sa préface à l’édition américaine de Bain de lune : « Ce qui est indéniablement vrai des personnages de Lahens l’est indéniablement pour chacun d’entre nous. »


Éditions de L'Olivier

19,00

Bruno Lescot est en cavale. Sa jeunesse, il l'a passée à collectionner les délits, jusqu'à son dernier exploit, ce faux braquage qui a coûté la vie à un policier. Aujourd'hui, coupable tout désigné aux yeux des juges, il préfère disparaître. C'est donc sans lui que se déroule son procès, et que s'enchaînent les expertises et les témoignages de ceux qui l'ont côtoyé. Le portrait qui se dessine alors est celui d'un homme de sac et de corde, aux fidélités multiples, prêt à toutes les aventures, pourvu qu'elles défient l'ordre et ses gardiens dont il aime à se moquer.
Car Lescot est un ironiste d'un genre particulier, plaçant si haut la liberté qu'il est prêt à la perdre pour un mot d'esprit retors.
Encore heureux ? Une bombe littéraire. Au lecteur d'allumer la mèche.


11,50

À défaut de pouvoir se détériorer, mes rapports s’étaient considérablement distendus avec ma famille. Or, cet été-là, ma cousine se mariait. J’allais donc revenir à Saint-Fourneau. Et les revoir. Tous. Enfin, ceux qui restaient.
Mais soyons honnête, le problème n’était pas là.

---------------------------------
Prix Double Dôme - 2018