Romans de Phare

Romans de gare, romans de genre, il en est un bien méconnu c’est le roman de phare. Au moment où Le temps qu’il fait republie Fort-Gigogne, un petit texte en attente, solitaire, aux Glénans, de l’auteur du mythique Armen, Jean-Pierre Abraham, il est temps de revenir à un monument en péril : le phare. Réformé, jeté aux rebuts, tel est le phare aujourd’hui. Pourtant n’est-il pas une des sept merveilles architecturale du monde antique ? Une merveille qui, loin d’assouvir les penchants onanistes de leurs créateurs, a longtemps éclairé le monde et en particulier ses côtes inhospitalières si ce n’étaient aux naufrageurs.
Genre régionaliste, éminemment breton mais pas que, on trouve pourtant de tout dans les romans de phare, des pirates chez Le Phare du bout du monde de Jules Verne, des récits de construction comme dans le Journal de la construction d’un phare de Stevenson ou Un feu s’allume sur la mer de Queffélec, un conte à la Daudet Le phare des sanguinaires, mais c’est surtout un lieu propice à la folie, au drame, que ce soit dans Le Gardien du feu de Le Braz ou le très gothique La tour d’Amour, notre préféré, de la sulfureuse Rachilde, homme de lettres (Lisez sa biographie et ses livres !)