L'album Pléiade 2019 : Romain Gary

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71,50

Ce troisième et dernier volume de la Correspondance de Balzac couvre une période de neuf ans (1842-1850). L'écrivain travaille toujours d'arrache-pied à La Comédie humaine. Il rédige les romans qui paraissent en feuilletons dans la presse (Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes), corrige les épreuves de l'édition Furne, négocie âprement avec éditeurs et libraires. Les lettres échangées avec ces derniers témoignent de la redoutable productivité d'un romancier aussi débordé qu'endetté. La vie imitant l'art (et inversement), tel Rubempré Balzac mène à présent grand train auprès de sa maîtresse, une comtesse devenue veuve, Éveline Hanska. Ensemble ils parcourent l'Europe. Honoré n'en oublie pas pour autant sa famille - il écrit régulièrement à sa mère, à sa sœur et à ses nièces -, ses amis ni ses admirateurs. À la mort de Stendhal, il se souvient de l'auteur de la Chartreuse, qui «écrivait comme les oiseaux chantent». Entre deux séjours chez Mme Hanska, en Ukraine, il multiplie les projets au théâtre, où il envisage de transposer plusieurs de ses succès de librairie. Apprenant le décès de Chateaubriand, il soumet de nouveau sa candidature à l'Académie française ; il n'y obtient que quatre voix, dont celles de Hugo et de Lamartine. Enfin, le mariage avec Mme Hanska est célébré. Le 17 mars 1850, il laisse éclater son bonheur dans une lettre à Zulma Carraud : «Vous ne pouvez apprendre que de moi le dénouement heureux de ce grand et beau drame de cœur qui dure depuis 16 ans. [...] Cette union est, je crois, la récompense que Dieu me tenait en réserve pour tant d'adversités, d'années de travail, de difficultés subies et surmontées.» Sa santé continue à se dégrader. Il s'éteint cinq mois à peine après ses noces. Ses dernières lettres avaient été dictées à celle qui était devenue Mme Ève de Balzac. En juin 1850, s'excusant auprès de Théophile Gautier, qui souhaitait lui faire ses adieux, de ne pouvoir le recevoir, il ajoute d'une main hésitante, sous le texte tracé par sa «secrétaire» : «Je ne puis ni lire, ni écrire.» Il meurt le 18 août, à cinquante et un ans.
Ce troisième et dernier volume de la Correspondance de Balzac couvre une période de neuf ans (1842-1850).


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En leur temps, les romans de Charlotte, Emily et Anne Brontë ont choqué le public et révolutionné le genre romanesque anglais. Un siècle et demi après la mort des Brontë, il y avait place pour une édition réunissant un ensemble de textes qui, sans prétendre constituer des œuvres complètes, offre au lecteur français, dans une traduction nouvelle, l'intégralité des grands textes et un choix représentatif des écrits de jeunesse.Le présent volume (l'édition en comptera trois) comprend les premiers romans rédigés à l'âge adulte par chacune des trois sœurs : Wuthering Heights, d'Emily, Agnes Grey, d'Anne, et Le Professeur, de Charlotte. Ces trois romans furent proposés conjointement pendant plus d'un an à divers éditeurs. C'est en quelque sorte ce «manuscrit» originel que nous reconstituons ici, pour la première fois, car seuls les romans d'Emily et d'Anne seront publiés en décembre 1847, Le Professeur paraissant posthume dix ans plus tard. À ces trois œuvres vient s'ajouter le second roman d'Anne, La Locataire de Wildfell Hall, souvent considéré comme une réponse à Wuthering Heights.
Traductions nouvelles des quatre premiers romans de la fratrie la plus célèbre de la littérature britannique du XIXᵉ siècle.


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«Balloté par les drames familiaux et les convulsions d'une Europe révolutionnée, Benjamin Constant (1767-1830), d'origine suisse, a passé sa vie à la recherche d'une stabilité. La perfection toute classique d'Adolphe ne doit faire oublier ni la lente exploration, lucide
et désespérée, de ses journaux intimes, ni la vaste entreprise de réflexion théorique pour fonder le libéralisme moderne et pour cerner la nature du phénomène religieux.» Michel Delon



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«Commencées dans l’agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête.» La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c’est aussi sa limite, le genre «comédie», si c’en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu’ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu’il est possible d’identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; t. I) qualifiée de «maniériste» et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l’amour pétrarquiste, c’est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (t. II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s’accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Épouses de Windsor, «comédie sans comique» à l’autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les «comédies brillantes». Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l’œil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cœurs. La dernière phase (1607-1613 ; t. III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), «comédies du renouveau», pièces «bâtardes», «tragi-comédies» - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n’y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la «tragédie comico-historico-pastorale» imaginée par Polonius dans Hamlet.) C’est le temps des harmonies paradoxales : s’y accordent le comique et l’odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d’hiver «patauge dans les larmes», la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins «est une sorte de joie composite». Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d’écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l’île enchantée de La Tempête. Puis «ce spectacle insubstantiel» s’évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient «de l’étoffe dont les rêves sont faits». Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d’insaisissables rêveries, invraisemblables «histoires d’autrefois», elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C’est avec elles que s’achève la publication de l’édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.