La sélection du Prix Océanes 2012-2013

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En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s'écroule, terrassé par la fièvre. Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l'héritage - et le privilège d'emporter sa dépouille.
Des confins de l'Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d'un temple éloigné où elle s'est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l'appelle à nouveau auprès de l'homme qui a vaincu son père...
Le devoir et l'ambition, l'amour et la fidélité, le deuil et l'errance mènent les personnages vers l'ivresse d'une dernière chevauchée.
Porté par une écriture au souffle épique "Pour seul cortège" les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l'Histoire, leur ouvrant l'infini de la légende.


23,00

Peut-on imaginer Paris sans la place de la Concorde (et l’hôtel de la Marine) ? Sans le Panthéon ? La Madeleine ? La grande percée des Champs-Élysées de la Concorde à Neuilly ? Sans le théâtre de l’Odéon ? Tout cela, nous le devons à Marigny. On l’a pourtant oublié, conservant seulement pour une mémoire très vague le carré Marigny, l’avenue Marigny, le théâtre Marigny, l’hôtel Marigny.
 Alors qui était Marigny ? Lorsqu’il découvre la cour, c’est un jeune provincial, sans titre, sans terre et sans soutien, si ce n’est l’amour inconditionnel de sa sœur, la favorite du roi, la marquise de Pompadour. Elle a de grands projets pour lui. Grace à elle, il s’instruit, voyage en Italie, s’entoure des esprits les plus brillants qui deviendront ses plus fidèles amis : le graveur Charles Nicolas Cochin et l’architecte Jacques Germain Soufflot. À 23 ans, il est promu directeur des bâtiments du roi, charge écrasante. Vingt-deux ans plus tard, lorsqu’il quitte son ministère, Paris est transformé. Il a aimé, soutenu et protégé les arts et les artistes, apporté un goût nouveau, malgré les jalousies et ses nombreux ennemis. 
Dans ce roman passionnant, Monique Demagny raconte l’homme, le visionnaire sensible, l’amoureux de l’Italie, des actrices, le « petit frère » de la marquise de Pompadour à qui il devait tant.


24,50

Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l'Orient. Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. Son nom est Jacques Cœur. Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.
Jean-Christophe Rufin, médecin, voyageur, écrivain, est l'auteur de romans désormais classiques, tels que L'Abyssin, Globalia ou Rouge Brésil, prix Goncourt 2001.


mémoires apocryphes de l'homme qui donna son prénom à l'Amérique

Robert Laffont

À l'occasion des cinq cents ans de sa mort, la vie splendide et romancée d'Amerigo Vespucci : navigateur, aventurier, cartographe, négociant et explorateur, qui donna son prénom à l'Amérique.
À l'instar de Colomb, il traversa plusieurs fois l'Atlantique pour découvrir d'autres passages vers les Indes et cartographier les nouveaux rivages. Étrange destin que celui de ce marin florentin dont la renommée dépassa celle des plus grands navigateurs de son temps, et qui aujourd'hui semble tombé dans l'oubli... En s'appuyant sur les rares écrits d'Amerigo, Olivier Ikor nous livre le roman de sa vie : vers 1510, à Séville, Amerigo, vieillissant, commence la rédaction de ses Mémoires. Il évoque sa jeunesse insouciante à Florence, son amour passionné et partagé pour Simonetta, la " Sans pareille ", muse de son ami le peintre Botticelli. Amours dangereuses... Amerigo doit fuir la ville. Le voilà dans l'ambassade florentine auprès de Louis XI obligé de faire l'espion. Il retourne à Florence, revoit Simonetta qui tombe enceinte. L'enfant naît, mais la mère est empoisonnée par le frère de Laurent le Magnifique. Contraint de fuir à nouveau, après de nombreuses aventures, Amerigo se retrouve à Séville. Ami de Colomb, de Pinzón, de Pacheco, de Dias et de tous les fabuleux navigateurs qui révélèrent le monde, Amerigo va lever les voiles et découvrir... l'Amérique. Engagé successivement par les rois d'Espagne, puis par le roi du Portugal, pour cartographier les nouvelles terres et délimiter les territoires espagnols et portugais, Amerigo, lui, n'a qu'un seul but : trouver un nouveau cap de Bonne-Espérance et œuvrer pour la science. Il raconte ses quatre voyages, la souffrance des marins, humbles proscrits, la morgue des capitaines et leur incompétence, la rencontre avec des indigènes hostiles - parmi lesquels la tribu des cannibales - , les voluptés des sauvagesses, l'or qui rend fou, les savants qui dessinent le monde, le rêve d'un passage vers l'Inde aux épices et surtout l'idée que la Terre est immense, pleine de promesses, que les hommes qui la peuplent sont aussi semblables que divers. Amerigo est un humaniste. Mais il lui faut affronter les blêmes inquisiteurs et les barbus de tout poil. Aux victimes de l'intolérance, juifs ou proscrits, il offre un nouveau monde, une terre promise, où ils pourront enfin trouver la paix, la terre du bois brésil.


Prix des Libraires 2013

Anne Carrière

22,00

Prix des Libraires 2013

Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l'establishment en refusant de céder les documents d'une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d'Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais lui impose ses règles. La vieille femme sait qu'elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n'a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l'après-guerre ; de l'Antschluss au maccarthysme ; de la fin de l'idéal positiviste à l'avènement de l'arme nucléaire, Anna découvre l'épopée du génie qui ne savait pas vivre et d'une femme qui ne savait qu'aimer.

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