Lire à Guingamp les 9 et 10 mars 2019

Arpège - stock (Caroline Laurent)

À l’heure de la révolution numérique, marquée par les nouveaux
cultes de la vitesse et du commentaire, l’interrogation
d’Aragon devient nôtre : Que serait un monde sans romans ?
À quoi ressemblerait un monde dans lequel les stories des
réseaux sociaux remplaceraient l’imaginaire des écrivains ?
C’est un fait, notre société est noyée sous le réel. Paradoxe
ou conséquence heureuse : notre besoin de fiction n’a jamais
été aussi fort. Nous aimons les conteurs, les magiciens, les
faiseurs de merveilles. Arpège est né de ce désir de rêver et
de revenir à la fiction. Romans d’apprentissage, fresques familiales, épopées modernes,
romans noirs... Autant de notes distinctes qui se fondent dans une harmonie commune
: celle d’une littérature résolument romanesque. Avec trois objectifs : surprendre,
emporter, émouvoir. Un monde sans romans? Vous n’y pensez pas. La fiction est notre
bien commun, notre bel horizon.
Caroline Laurent est également l’auteur, avec Évelyne Pisier, d’Et Soudain, la liberté,
paru aux Éditions Les Escales en 2017.

photo: Olivier Dion

19,90

Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie.
À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu'au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C'est la naissance d'une conscience, le début de la liberté.
De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l'avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s'ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n'a qu'un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu'elle y fera la rencontre d'un certain Fidel Castro...

Et soudain, la liberté, c'est aussi l'histoire d'un roman qui s'écrit dans le silence, tâtonne parfois, affronte le vide. Le portrait d'une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent – un coup de foudre amical, plus fou que la fiction. Tout aurait pu s'arrêter en février 2017, au décès d'Evelyne. Rien ne s'arrêtera : par-delà la mort, une promesse les unit.


9,20

La France coloniale vit ses derniers feux. Chez les Desforêt, sous la férule d'un père haut-fonctionnaire, on grandit dans l'idée d'une hiérarchie des races et des sexes. Les drames en Indochine, à Nouméa, puis la lecture de Simone de Beauvoir conduiront la mère, Mona, et la fille, Lucie, à s'émanciper. Une liberté conquise à deux, qui conduira au militantisme et à la révolution, jusque dans les bras d'un certain Fidel Castro…
Au-delà du roman, il y a aussi cette promesse crépusculaire entre Évelyne Pisier, 75 ans, et Caroline Laurent, 28 ans, leur amitié folle, comme une ultime transmission.

Cet ouvrage a reçu le Grand Prix des lycéennes de ELLE, le Prix Marguerite Duras et le Prix Première Plume